R B-L F cimt - Mot-clé - AutismeRÉSEAU sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques
Construction collaborative d'une information critique contre le déni2024-03-28T14:59:40+01:00reseau borréliose franceurn:md5:5e68bbc0acfc5b075b8169b309849a9bDotclearMicrobiote : de son influenceurn:md5:0fa547780b180170a9323cb03a711475jeudi, septembre 7 2017jeudi, septembre 7 2017Rédaction RBLFPOST-TIQ...AutismeBactériesCerveauDépressionIntestinMicrobioteSanté <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;">
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="[object Object]" class="media" src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/.Schema_intestin_s.png" />
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<h1>Le microbiote intestinal dicte-t-il notre humeur et nos comportements ?</h1>
<p><span><a href="https://theconversation.com/profiles/guillaume-fond-368096">Guillaume Fond</a>, <em><a href="http://theconversation.com/institutions/universite-pierre-et-marie-curie-upmc-sorbonne-universites-2467">Université Pierre et Marie Curie (UPMC) – Sorbonne Universités</a></em></span></p>
<p>Les scientifiques commencent seulement à prendre véritablement la mesure du rôle de notre <a href="https://theconversation.com/fr/topics/microbiote-30806">microbiote</a>, ces innombrables micro-organismes qui vivent sur et dans notre corps. Le tube digestif abrite à lui seul plus de 10 000 milliards de bactéries – majoritairement anaérobies, c’est-à-dire qui n’ont pas besoin d’oxygène pour vivre. Sans compter les virus, les levures et les champignons. L’influence du microbiote de l’intestin sur la <a href="https://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/microbiote-intestinal-et-sante">régulation de nos fonctions vitales</a> aurait ainsi été considérablement sous-estimé jusqu’à la publication des travaux décisifs de ces cinq dernières années.</p>
<figure><img alt="File 20170525 23241 1kf3puq" src="https://cdn.theconversation.com/files/171033/width754/file-20170525-23241-1kf3puq.jpg" />
<figcaption>Les chercheurs étudient si les micro-organismes peuplant notre intestin pourraient jouer un rôle dans la dépression. <span class="attribution"><a class="source" href="https://unsplash.com/photos/BuNWp1bL0nc">Nik Shuliahin/Unsplash</a></span></figcaption>
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<p>La découverte la plus frappante est sans doute celle de liens entre les perturbations de cette flore intestinale et des troubles psychiatriques comme l’anxiété, la dépression, les troubles bipolaires, la schizophrénie, ou encore un trouble neurodéveloppemental comme l’autisme. Il est trop tôt, à ce stade, pour affirmer qu’il s’agit d’une cause, et non pas d’une conséquence de ces troubles. Néanmoins, l’hypothèse selon laquelle la communauté microbienne abritée par notre intestin détermine en partie notre humeur et nos comportements mérite d’être étudiée. Si elle venait à être confirmée, cela ouvrirait <a href="http://www.jle.com/en/revues/ipe/e-docs/les_traitements_ciblant_le_microbiote_intestinal_et_leurs_applications_en_psychiatrie_308666/article.phtml">des perspectives de prévention ou de traitement</a> inédites en santé mentale.</p>
<h2>Les trois premières années de la vie, période clé</h2>
<p>Le microbiote intestinal se forme au cours des trois premières années de la vie. Il reste ensuite relativement stable au cours de la vie mais peut être transitoirement modifié, par exemple par un nouveau régime alimentaire, une infection intestinale ou un traitement antibiotique. Le rôle de cet écosystème est fondamental dans la motricité intestinale, c’est-à-dire la progression des aliments dans le système digestif. Il l’est aussi dans le développement du système immunitaire, protégeant l’individu contre l’agression de certaines pathogènes. Il l’est, enfin, dans le système métabolique, participant à la digestion, influençant l’absorption et la distribution des nutriments voire, en cas de maladie, des médicaments.</p>
<p>On estime actuellement que <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26653939">90 % des maladies</a> pourraient avoir un lien avec des perturbations du microbiote, les unes causant les autres ou inversement. On parle de « dysbiose », pour des situations dans lesquelles une altération de la biodiversité du microbiote peut occasionner des effets négatifs pour l’individu. La « paucibiose » fait référence à la perturbation quantitative du microbiote, c’est-à-dire une baisse du nombre total de bactéries, indépendamment du nombre d’espèces différentes.</p>
<p>Les effets de telles perturbations sur les comportements ont été mis en évidence, pour l’instant, par des études sur des modèles animaux. Ainsi <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21054680">des chercheurs ont fait naître des rats par césarienne, dans des conditions stériles</a>, pour qu’ils aient le moins de contacts possible avec des micro-organismes présents chez leur mère ou dans l’environnement. Ces rongeurs développent rapidement des troubles comportementaux évoquant des maladies psychiatriques : le repli sur soi, une perte de poids, des troubles du sommeil, de l’anxiété, la perte de l’hygiène voire des automutilations.</p>
<p>Or ces troubles s’avèrent réversibles si on administre à ces mêmes rats des probiotiques (des bactéries bonnes pour leur santé) au cours des six premières semaines de leur vie. Au-delà, les troubles deviennent irréversibles, suggérant que le microbiote joue un rôle crucial dans la période de développement du système nerveux central.</p>
<h2>Comment le microbiote influence le cerveau</h2>
<p>Qu’en est-il chez l’homme ? Notre microbiote peut influencer notre cerveau par plusieurs voies. Il peut modifier la perméabilité intestinale (c’est-à-dire le passage des molécules à travers la paroi de l’intestin vers la circulation sanguine et de là vers le cerveau), moduler l’inflammation au niveau de l’intestin et dans le sang, l’absorption de nutriments bénéfiques ou essentiels pour le cerveau, et influencer le système nerveux autonome responsable des réactions d’éveil et de fuite. Ces phénomènes semblent être à l’œuvre dans plusieurs types de troubles.</p>
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<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="[object Object]" class="media" src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/.Dialogue_intestin_cerveau_s.png" />
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<p>À ce jour, les chercheurs ont surtout étudié le lien entre la perturbation du microbiote intestinal et l’autisme, un trouble neurodéveloppemental caractérisé par la diminution des interactions sociales et de la communication, avec des comportements stéréotypés et répétitifs. L’autisme s’accompagne très fréquemment de troubles digestifs. Les enfants autistes, comparés aux non-autistes, auraient dix fois plus de bactéries de type Clostridium, une <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28222761">augmentation des Bacteroidetes et Desulfovibrio, et une diminution des Firmicutes et Bifidobacterium</a>.</p>
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<p>Une augmentation de la perméabilité intestinale (l’intestin jouant moins bien son rôle de filtre retenant les pathogènes) a <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28222761">également été décrite dans l’autisme</a>, ainsi qu’une élévation de marqueurs d’inflammation dans le sang. De nombreuses autres anomalies au niveau de la paroi de l’intestin et de la composition des selles chez ces enfants <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24130822">ont également été rapportées</a>.</p>
<h2>Le syndrome de l’intestin irritable associé à l’anxiété</h2>
<p>À l’inverse, des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, comme le <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=FOND+G+irritable">syndrome de l’intestin irritable</a>, sont associées à des taux très élevés d’anxiété et de dépression. De tels taux ne sont pas retrouvés dans d’autres maladies chroniques non-inflammatoires pourtant tout aussi difficiles à vivre au quotidien.</p>
<figure class="align-right "><img alt="" src="https://cdn.theconversation.com/files/136087/width237/image-20160831-30786-1riajwz.png" />
<figcaption><span class="caption">Schéma de l’intestin.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Schema_intestin.png">William Crochot/Wikimedia</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption>
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<p>Chez les patients souffrant de troubles dépressifs majeurs, une <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18422970">faible sécrétion d’acide gastrique a été rapportée</a>. Cette diminution de l’acidité gastrique a été associée à la croissance (réversible) du microbiote au niveau de l’intestin grêle, ce qui peut entraîner des troubles digestifs, une augmentation de la perméabilité intestinale, de la malabsorption des nutriments, des épisodes de diarrhée ou de constipation.</p>
<p>Une autre observation plaide en faveur du rôle du microbiote intestinal dans la régulation ou le déclenchement des troubles anxio-dépressifs. Des bactéries <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25468489">sécrètent des substances qui sont aussi des neurotransmetteurs</a>, c’est à dire des composés chimiques produits par les neurones pour agir comme messager en direction des autres neurones. Ainsi, certaines souches de <em>Lactobacillus</em> et de <em>Bifidobacterium</em> produisent de l’acide gamma-amino-butyrique (GABA). Les genres <em>Escherichia</em>, <em>Bacillus</em>, et <em>Saccharomyces</em> produisent de la noradrénaline ; <em>Candida</em>, <em>Streptococcus</em>, <em>Escherichia</em>, et <em>Enterococcus</em> produisent de la sérotonine ; alors que <em>Bacillus</em> et <em>Serratia</em> peuvent produire de la dopamine. Tous ces neurotransmetteurs jouent un rôle majeur dans les mécanismes de la dépression.</p>
<p>La schizophrénie et les troubles bipolaires, des maladies psychiatriques chroniques sévères, ont également fait l’objet de travaux. <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23746484">Une étude récente</a> s’est intéressée aux marqueurs de translocation bactérienne anormale, des molécules qui, en temps normal, doivent être trouvées seulement à l’intérieur de l’intestin. Quand ces molécules sont trouvées dans le sang, cela peut être le signe d’une augmentation de la perméabilité de l’intestin. Ce phénomène a précisément été observé chez des personnes touchées par ces deux maladies.</p>
<p>La recherche sur le rôle du microbiote et son influence sur nos comportements en est à ses balbutiements. Ce champ de recherche apparaît aujourd’hui comme un possible chaînon manquant pour expliquer comment se déclenchent ou perdurent certaines maladies mentales. Des probiotiques, des prébiotiques (des substrats favorisant la croissance de souches de bactéries bénéfiques) et des approches nutritionnelles spécifiques sont utilisés actuellement dans certaines pathologies intestinales. Pourraient-ils trouver, un jour, une utilité dans le domaine de la santé mentale ? De nouvelles études seront nécessaires avant de pouvoir confirmer, ou infirmer, l’efficacité de telles interventions.</p>
<p><span><a href="https://theconversation.com/profiles/guillaume-fond-368096">Guillaume Fond</a>, Psychiatre, intervenant, <em><a href="http://theconversation.com/institutions/universite-pierre-et-marie-curie-upmc-sorbonne-universites-2467">Université Pierre et Marie Curie (UPMC) – Sorbonne Universités</a></em></span></p>
<p>La <a href="https://theconversation.com/le-microbiote-intestinal-dicte-t-il-notre-humeur-et-nos-comportements-76876">version originale</a> de cet article a été publiée sur <a href="http://theconversation.com">The Conversation</a>. (CC) BY ND</p>
<p>En complément, lire l’article sur l’ouvrage de <a class="ref-post" href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2017/08/01/Ces-microbes-qui-construisent-les-plantes%2C-les-animaux-et-les-civilisations">Marc-André Selosse, <u>"Jamais seul".</u></a></p>Autisme, Lyme et co-infectionsurn:md5:076410766e882caf2c901c7a1102d36cmercredi, mars 14 2012mercredi, mars 14 2012SpeedRocket /ReBLMÉDICALYMEAutismeBorrelia burgdorferichronimedCo-infectionsRechercheVidéo<h3>En janvier dernier, l’autisme a obtenu le label "Grande cause nationale 2012". </h3>
Pendant que s’empoignent psychanalyse, psychiatrie et instances sanitaires, que les généticiens exposent leurs essais au risque du déterminisme et de la mâne financière, à bas bruit, la piste des co-infections fait son chemin dans les milieux avertis: <em>Borrelia burgdorferi</em> traine dans les parages, mais les nouveaux protocoles de traitements antibiotiques semblent donner d’étonnants résultats sur un fléau, l’autisme, aussi grandissant que la Borréliose, son cousin peut-être...<br /><br /> Le 8 mars 2012, au terme de deux années de travail, la Haute autorité de
santé (HAS) et l’Agence Nationale de l’Évaluation et de la qualité des
établissements et Services sociaux et Médico-sociaux publiaient leurs recommandations sur la pratique diagnostique de l’autisme, et se déclaraient « formellement
opposées à l’utilisation de cette pratique" (le "packing") comme méthode de soin des autistes<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-1" id="rev-pnote-1">1</a>]</sup> . <strong>Cette pathologie a soudain
été portée au devant de la scène. Réactions, hauts cris, prises de bec entre
psychiatres, psychanalystes et familles, montée en puissance des
généticiens et ... dans le brouhaha médiatique..., à bas bruit... la
thèse de la maladie infectieuse qui surgit. <br /></strong><h3><strong>Psychanalyse et génétique</strong></h3>
Depuis quelques années on voyait poindre le nez des généticiens. Lorsqu’en juillet 2005, un communiqué de presse d’une <em>start up</em> biotech française annonce la commercialisation prochaine du « premier test de diagnostic de l’autisme », aux rêves et aux peurs vont s’associer les questions triviales de stratégies d’entreprise et de commerçe.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-2" id="rev-pnote-2">2</a>]</sup> L’histoire du "futur marché de l’autisme", comme le titrait l’émission de <ins>Continent Sciences</ins> du 13 février dernier, est de nouveau à la Une. S. Deligeorges donnait un bref aperçu des enjeux, des nouvelles approches de la génétique médicale, de la question des déterminants génétiques, des entreprises de biotechnologie, marché des tests de l’autisme. Tout cela ne laissant pas de reposer des questions sur "les interférences entre le savoir, le business et l’institution judiciaire." <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-3" id="rev-pnote-3">3</a>]</sup> <br />Et le 13 mars, sur France Inter, Mathieu Vidard dans<ins> La Tête au Carré</ins> se proposait de <em>faire le point, sur les connaissances scientifiques et médicales au sujet de cette maladie qui touche en France 600 000 personnes</em>. Repérer l’autisme, le traiter, prendre en charge les malades, mais surtout savoir <em>Où en est la recherche sur les causes et les mécanismes de ce trouble encore trop mal connu ?</em> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-4" id="rev-pnote-4">4</a>]</sup> En la matière, le journaliste s’est arrêté à la génétique, la piste la plus connue. La psychiatrie et certaines de ses pratiques décriées, la psychanalyse faisant l’objet d’une guerre ouverte, l’association des parents d’autistes, apparemment échaudée par des années de paroles suivies de peu d’actes sinon frileux, réclame d’ailleurs le minimum, à savoir d’interdire la pratique du fameux packing, et de ne plus classer ces enfants en psychiatrie. <strong>Elle rappelle l’importance de l’éducation plutôt que le choix de la médicalisation à outrance: en effet il s’agit de l’avenir d’un nombre de plus en plus important de malades et du futur d’une société "médicalisée", à savoir qu’on ne peut pas continuer à hospitaliser des autistes indéfiniment.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-5" id="rev-pnote-5">5</a>]</sup><br /> Le débat s’appuiera sur le rôle de la génétique, un peu le sauveur au milieu de toute la douleur et les querelles médicales, avec les précautions d’usage concernant le délicat sujet de la "détermination". <br />Mais après une heure d’émission, personne ne dit toujours mot des avancées en infectiologie...
Et pourtant... <br /><h3>Autisme: la piste des co-infections</h3>
Et pourtant l’auditeur attentif a gardé en mémoire un reportage sur FR3 quelques semaines auparavant, le 18 février, reportage de choc qui en parlait bien de ces co-infections... De choc, parce qu’il alignait 3 personnalités que les malades de Lyme connaissent bien: le Professeur Montagnier, <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/08/17/Les-infections-chroniques-%C3%A0-Chlamydiae-et-consort-suivant-le-Dr-Raymond-%28colloque-GRAIN-mai-2011%29">le Docteur Raymond</a>, le Professeur Perronne, et que leurs interviews conjuguées révélaient au grand public français, ébahi, cette approche de la piste infectieuse de l’autisme, donnant quelques détails <strong>et parlant publiquement de ces borrélies co-responsables de l’installation de la maladie.
</strong><br /><br />VIDEO FR3 AUTISME ET INFECTIONS<object width="480" height="360"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/BxaQMVbODHA?version=3&hl=fr_FR&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/BxaQMVbODHA?version=3&hl=fr_FR&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="360" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object><br />
<br />Assez récemment, lorsqu’en 2007 parut dans <ins>Medical hypotheses</ins> l’article : "The association between tick-borne infections, Lyme Borreliosis and autism spectrum disorders" de Brandsfiels et al. <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-6" id="rev-pnote-6">6</a>]</sup>, les discussions allaient déjà bon train à l’<a hreflang="en" href="http://www.ilads.org/">ILADS</a>, et à la <a hreflang="en" href="http://www.lymeinducedautism.com/">LIA Foundation</a> la connexion des deux maladies et des co-infections, alors qu’on ne voyait encore rien percer officiellement en France de ces voies nouvelles malgré le travail silencieux d’un petit groupe de praticiens et chercheurs... chronimed. Ce n’est qu’aujourd’hui, année de l’autisme oblige, feux de la rampe sur la HAS, colère chez les familles de malades, mouvements dans la communauté de Lyme, qu’on perçoit que cette recherche avance. <br /><div>Au vu des cas cliniques les co-infections bactériennes comme déclencheur
de l’autisme sont plus qu’une voie de recherche. Suivant les praticiens, dans le cas des autismes, les infections à tiques telles que <em><strong>Borrelia burgdorferi</strong></em><strong> peuvent avoir des effets directs sur la pathologie, faire le lit d’autres infections et créer une vulnérabilité dans le développement</strong> fœtal et au cours de la petite enfance telle que la baisse des défenses immunitaires et une sensibilité immunologique accrue. Selon Brandsfiels et al., 20 à 30 % des autismes pourraient provenir de cette infection à <em>Borrelia</em> et pourraient être traités et guéris<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-7" id="rev-pnote-7">7</a>]</sup> , ce que commence à démontrer l’équipe chronimed.<br />Joseph Burrascano, un des membres fondateurs de l’ILADS,<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-8" id="rev-pnote-8">8</a>]</sup> affirmait en 2009 sa position sur le rapport de l’autisme avec plusieurs infections dont <em><em>Borrelia Burgdorferi</em> :</em><blockquote><p><em>C’est une cause inflammatoire d’encéphalite par un microbe pathogène tel que <em>Bartonella</em> ou le <em>Mycoplasma</em>. Je partage l’opinion que <em>Bartonella</em> est une infection importante qui peut éclipser <em>Borrelia Burgdorferi</em> comme cause finale de la morbidité dans la maladie de Lyme chronique. Le <em>Mycoplasma</em> est aussi un souci important en passant en revue mes plus de 7 000 cas; ces patients qui étaient implacablement chroniques. Tous, à un point ou un autre de leur maladie, étaient positif pour le Mycoplasma.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-9" id="rev-pnote-9">9</a>]</sup> </em></p>
</blockquote>
Dans le cortège des infections découvertes dans l’autisme, en effet bien d’autres bestioles se retrouvent comme le stipule LIA Foundation sur son site<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-10" id="rev-pnote-10">10</a>]</sup> : <em>However, it is important to note that Borrelia is not the only infection that autistic children have. Many children also have Mycoplasma, Herpes, Chlamydia, Babesia, Bartonella and many more.</em> Ce que décrivait également le Dr Bottero dans ses travaux et tels que communiqués lors de la Conférence de novembre 2009 à Paris qui faisait un point sur l’état de la recherche : "Stress oxydant et infections chroniques froides dans les pathologies neurodégénératives, le syndrome de fatigue chronique et l’autisme".<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-11" id="rev-pnote-11">11</a>]</sup> <br /> Le 11 janvier 2012 enfin, le Professeur Montagnier et le groupe chronimed, sans écarter les aspects psychologiques, expliquaient la piste microbienne. <em><strong>Nous, chercheurs et médecins, pensons qu’il faut aller plus loin en recherchant ses causes organiques, et en dériver une politique à la fois de traitement et de prévention.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-12" id="rev-pnote-12">12</a>]</sup> C’est cette thèse, mûrement élaborée, et ses résultats que <a href="http://www.youtube.com/watch?v=QUsfxYZsEOs">le reportage de FR3</a> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-15" id="rev-pnote-15">15</a>]</sup> présentait au grand public français.
Elle n’est cependant pas monolithique se garde bien de penser L. Montagnier : <em><strong>Il nous faut considérer les facteurs d’environnement qui, eux, ont changé considérablement notre biosphère</strong></em><strong>.</strong><br /><h3>Stress oxydatif et prise en charge globale</h3>
C’est en partant du constat de l’émission d’ondes électromagnétiques produites par des bactéries et repérables dans l’ADN, que des traitements longs de cures d’antibiotiques ont été proposés, entrainant la disparition des signaux électriques et ainsi la guérison ou l’amélioration. Le chercheur s’étend un peu plus :<br /><blockquote><p><em>Notre hypothèse de travail est qu’un dysfonctionnement immunitaire, associé à une souffrance inflammatoire de la muqueuse intestinale, entraine un passage de constituants bactériens, dont des neurotoxines, dans la circulation sanguine, créant notamment un stress oxydatif ainsi que des microvascularites, en particulier au niveau des vaisseaux méningés, et finalement une atteinte neuronale.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-13" id="rev-pnote-13">13</a>]</sup> <br /></em></p>
</blockquote><strong>"Stress oxydatif"... le gros nœud du problème si l’on veut bien comprendre que le corps est un tout et non une somme.</strong>
’’Un ensemble de faits doivent être pris en compte’’, comme le répète inlassablement le <a href="http://dr-rueff.com/">Dr Rueff</a>: <blockquote><p><em><strong>Depuis mes débuts j’ai refusé le monothéiste médical consistant à penser qu’une seule thérapeutique, une seule recherche de symptômes présents et leur traitement pouvaient résoudre les situations pathologiques chroniques complexes que nous voyons de plus en plus dans nos consultations. Qu’il s’agisse de troubles comportementaux chez les adultes et les enfants, de situations étiquetées « spasmophilie » ou « fibromyalgie » ou plus simplement comme le dit Philippe Raymond d’un ensemble de symptômes exprimant tragiquement un « mal être » depuis des années et parfois des générations, la prise en charge ne peut qu’être globale.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#pnote-14" id="rev-pnote-14">14</a>]</sup> </em></p>
</blockquote>Voilà donc une pierre dans le jardin des rationalistes, essentialistes, "médico-monothéistes". La présence de <em>Borrelia</em>, dans l’autisme, sournoise et tapie, n’étonnera pas les convaincus que les médecins ont à faire à une bactérie terriblement coriace<em>. <br /></em></div><div class="footnotes"><h4>Notes :</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-1" id="pnote-1">1</a>] Le packing c’est l’enveloppement par des linges froids (entre 10 et 15°) , tronc et membres, jusqu’à ce que le corps récupère sa température normale, en général en quelques minutes. Cf. Communiqué de presse de la <a href="http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1224096/autisme-la-has-et-lanesm-recommandent-un-projet-personnalise-dinterventions-pour-chaque-enfant">HAS</a>. Concernant ces recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic de l’autisme, elles portent sur le diagnostic de l’autisme et des autres troubles envahissants du développement chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans. Elles ont pour objectifs d’optimiser le repérage (sensibilisation dès les premiers signes évocateurs) ainsi que d’homogénéiser les pratiques et procédures de diagnostic. "Le packing n’a pas fait l’objet d’évaluation scientifique » La santé sait faire marche arrière et changer d’avis. "Le 2 février 2010, le Haut Conseil de la Santé Publique saisi par le Ministre de la santé a rendu un avis selon lequel pratiqué selon un protocole précis et dans un cadre adéquat le packing ne présentait pas de risques. Le 8 mars 2012, la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence Nationale de l’Évaluation et de la qualité des établissements et Services sociaux et Médico-sociaux se sont déclarés « formellement opposées à l’utilisation de cette pratique »</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-2" id="pnote-2">2</a>] Source: SPS, <a href="http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article721">"Remous au autour d’un test génétique"</a>, mars 2007</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-3" id="pnote-3">3</a>] Emission réécoutable en ligne : <a href="http://www.franceculture.fr/emission-continent-sciences-le-marche-de-l-autisme-2012-02-13">"Le marché de l’autisme"</a>, Continent Sciences, 13/02/2012 </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-4" id="pnote-4">4</a>] Source: <a href="http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-l-autisme-grande-cause-nationale-2012">"L’autisme grande cause nationale"</a>, La tête au carré, 13/03/2012</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-5" id="pnote-5">5</a>] Peut-on médicaliser de même à outrance les malades de Lyme en les bourrant d’anti-dépresseurs et neuroleptiques ?</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-6" id="pnote-6">6</a>] Source: Fil d’Ariane, Adno, <span style="color: blue;" lang="EN-GB"><a target="_blank" href="http://www.filariane.org/DOC/Piste-infectieuse/The-association-between-tick-borne-infections.pdf">The
association between tick-borne infections, Lyme borreliosis and autism
spectrum disorders</a></span></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-7" id="pnote-7">7</a>] Source: Fil d’Ariane, Adno, <a href="http://www.filariane.org/affections-virales.html">Evidence Mounts
Implicating Lyme Disease in the Autism Epidemic</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-8" id="pnote-8">8</a>] cf. site de l’<a href="http://www.ilads.org/about_ILADS/about_us.html">ILADS, </a>J. Burrascano, vice-président de l’ILADS en 2009.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-9" id="pnote-9">9</a>] Source: Fil d’Ariane, Actes du Congrès, nov. 2009 : <span style="color: blue;" lang="EN-GB"><a target="_blank" href="http://www.filariane.org/DOC/Site-Ariane-Textepoly2009.doc">Actes
du Congrès Stress oxydant et infections chroniques froides dans les
pathologies neurodégénératives, le syndrome de fatigue chronique et
l’autisme</a></span></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-10" id="pnote-10">10</a>] cf. le site de <a href="http://www.lymeinducedautism.com/lymeautismconnection.html">LIA Foundation</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-11" id="pnote-11">11</a>] Source: Fil d’Ariane, Actes du Congrès, nov. 2009 : <span style="color: blue;" lang="EN-GB"><a target="_blank" href="http://www.filariane.org/DOC/Site-Ariane-Textepoly2009.doc">Actes
du Congrès Stress oxydant et infections chroniques froides dans les
pathologies neurodégénératives, le syndrome de fatigue chronique et
l’autisme</a></span></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-12" id="pnote-12">12</a>] Source: site de Luc Montagnier, <a href="http://montagnier.org/Autisme-la-piste-microbienne">"Autisme: la piste microbienne"</a> </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-13" id="pnote-13">13</a>] Source: site de Luc Montagnier, <a href="http://montagnier.org/Autisme-la-piste-microbienne">"Autisme: la
piste microbienne"</a>
</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-14" id="pnote-14">14</a>] Source: Fil d’Ariane, Actes du Congrès, nov. 2009 : <span style="color: blue;" lang="EN-GB"><a target="_blank" href="http://www.filariane.org/DOC/Site-Ariane-Textepoly2009.doc">Actes
du Congrès Stress oxydant et infections chroniques froides dans les
pathologies neurodégénératives, le syndrome de fatigue chronique et
l’autisme</a></span></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections#rev-pnote-15" id="pnote-15">15</a>] Reportage FR3 Journal Télévisé 19/20 du 17 Février 2012. Autisme et Causes infectieuses, Video de Youtube par Rmess3 le 18 févr. 2012 sur Youtube Pour archive avant qu’il ne disparaisse de Pluzz.fr.</p>
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