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RÉSEAU sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques
Construction collaborative d'une information critique contre le déni
2024-03-29T05:48:02+01:00
reseau borréliose france
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Dotclear
Ouverture à Lyme dans le British Medical Journal: so important!
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jeudi, juillet 14 2016
jeudi, juillet 14 2016
Rédaction RBLF
MÉDICALYME
ArticleControverseInfectiologieLymeDiseaseMaladies vectorielles à tiquesPerronneRevue médicaleSanté publique
<h3>Être publié dans le <ins>British Medical Journal</ins><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> en prônant un nouveau paradigme pour la "maladie de Lyme" équivaut à une remarquable avancée. C’est une percée dans les esprits scientifiques des lecteurs de ce journal spécialisé, les plus ouverts comme les plus dogmatiques.<br /><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Controverse/ChPerronne/.695px-Brmedj08775-0095a_s.jpg" alt="English: Saturday, June 29, 1895 edition of the British Medical Journal Source : www.ncbi.nlm.nih.gov" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="English: Saturday, June 29, 1895 edition of the British Medical Journal Source : www.ncbi.nlm.nih.gov" /></h3>
<h4>Dans ce court article <strong><a href="http://www.bmj.com/content/351/bmj.h6520" hreflang="en" title=""Lyme disease: time for a new approach?"">"Lyme disease: time for a new approach?"</a> (3 déc. 2015),</strong> le Professeur Perronne et ses confrères, L. Borgermans, R. Balicer, O. Polasek et Valérie Obsomer (responsable entre autres des enquêtes <a href="http://users.skynet.be/fa831542/" hreflang="en" title="tekentiques enquêtes">tekentiques</a>),<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup> argumentent de nouveau face à la communauté scientifique. Si, pour beaucoup, ils disent l’évidence et répètent toujours la nécessité de lutter contre la maladie, ce qui est absolument remarquable c’est que leur publication paraît dans cette très sérieuse revue médicale internationale qu’est le <ins>British Medical Journal</ins>, revue parmi les cinq plus lues dans le monde, et régulièrement citée dans les directives cliniques. Ce n’est donc pas anodin. Un seuil est franchi.<br /></h4>
<p><br /></p>
<hr />
<p>Le texte, en accès libre pour une durée limitée sur <a href="http://www.bmj.com/content/351/bmj.h6520" hreflang="en" title="British Medical Journal">BMJ</a>, a été copié dans le <a href="http://www.lymeneteurope.org/forum/viewtopic.php?t=6007">forum de Lymenet</a> compréhensible pour les anglophones. Pour ne pas laisser les francophones dans l’ignorance, nous en donnons ici la version traduite<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup></p>
<hr />
<blockquote><p>La maladie de Lyme est la maladie vectorielle la plus commune en Amérique du Nord et en Europe, avec 300 000 nouveaux cas par an aux États-Unis et une estimation de 100 000 nouveaux cas en Europe chaque année. <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/.BMJ_Lyme_disease_s.png" alt="BMJ_Lyme_disease.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Ces chiffres sont susceptibles d’être sous-estimés du fait d’une déclaration des cas insignifiante et du non diagnostic de nombreuses personnes atteintes. Le changement climatique peut avoir contribué à une rapide augmentation des maladies transmises par les tiques disséminées par les oiseaux migrateurs infectés.</p></blockquote>
<blockquote><p>Notre vision habituelle de la maladie de Lyme est qu’une morsure de tique est suivie par le développement d’une éruption type (érythème migrant). Après un traitement précoce avec une relativement courte prise d’antibiotiques, la plupart des patients se rétablissent. Mais le test standard à deux paliers pour la maladie de Lyme est inadéquat dans les premiers stades, et de nombreux patients et médecins ne parviennent pas à en reconnaître les signes. Les patients qui présentent des stades avancés de la maladie peuvent également être écartés facilement parce que le test à deux paliers manque de sensibilité et ne peut pas distinguer entre les infections en cours et les infections anciennes. Dans le même temps, les raisons des échecs de traitement ne sont pas prouvées et, chez les patients avec ou sans sérologies positives, les symptômes systémiques ne sont pas déterminés. La plupart des patients se présenteront aux médecins de famille qui ont souvent peu d’alternatives lorsque le traitement initial se révèle infructueux.</p></blockquote>
<blockquote><p>Récemment, la communauté médicale a été collectivement poussée hors de ses certitudes sur Lyme par l’augmentation de preuves de la complexité de cette maladie multi-systémique. Pour compliquer les choses, certains patients développent des symptômes sur le long terme. La complexité est essentiellement liée soit à un manque de compréhension de la maladie soit à des éléments contradictoires. Beaucoup de questions attendent des réponses précises. Le témoignage de ces réponses - et en particulier celles qui éclairent l’interdépendance des différents paramètres -, pourrait engager dans la nécessité de reconsidérer le paradigme.<br />
Des données récentes, mettant en lumière la façon dont les spirochètes du genre <em>Borrelia</em> échappent aux défenses immunitaires de leurs hôtes et survivent aux attaques d’antibiotiques, menacent les assurances actuelles sur la non-persistance de l’infection, un des points de discorde les plus importants dans la communauté médicale. La possibilité d’une infection chronique a des implications importantes pour le diagnostic, le traitement et les relations médecin-patient.</p></blockquote>
<blockquote><p>Nous avons besoin de plus de débats, nationaux et internationaux, sur la maladie de Lyme, appuyés sur un programme de recherche solide et un objectif de technologies biologiques de pointe. L’adoption de diverses stratégies de santé publique visant à accroître l’information sur les risques de la maladie de Lyme et l’accent mis sur les mesures préventives sont également importants. Pour conduire ce débat, les médecins de famille peuvent agir en tant que partenaires primordiaux aux côtés de spécialistes des maladies infectieuses et d’autres intervenants. Les discussions devraient inclure sociétés médicales nationales, médecins, groupes de défense de patients, institutions internationales de la santé, compagnies d’assurance, avocats, gouvernements, secteur médical privé, et revues scientifiques. Il faut des représentants de nombreux points de vue différents, prêts à montrer leur ouverture d’esprit.</p></blockquote>
<blockquote><p>Dans l’histoire médicale, des précédents, telle la reconnaissance tardive du rôle de ’Helicobacter pylori’ dans la "maladie de l’Estomac", ont montré les conséquences d’ignorer les résultats qui contredisent nos croyances sur une maladie.
À une époque où l’attention aux patients est considérée comme la pierre angulaire d’une médecine intégrée de haute qualité, nous ne pouvons pas nous permettre de répéter les mêmes erreurs que dans le passé au détriment de nos patients.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong> La souffrance de beaucoup patients affectés nous oblige à en apprendre davantage sur cette maladie, et vite.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup></p></blockquote>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] BMJ dont on lira la profession de foi sur le site de la revue: http://www.bmj.com/about-bmj)</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] Author information: Borgermans L, Department of Family Medicine and Chronic Care, Faculty of Medicine and Pharmacy, Vrije Universiteit Brussel, Brussels, Belgium liesbeth.borgermans@vub.ac.be.- Perronne C, Infectious Diseases Unit, Hôpitaux Universitaires Paris-Ile de France-Ouest, Saint Quentin en Yvelines, France. - Balicer R, Epidemiology Department, Faculty of Health Sciences, Ben-Gurion University of the Negev, Israel.- Polasek O, Department of Public Health and Croatian Centre for Global Health, University of Split, Croatia Centre for Global Health Research, Usher Institute of Population Health Sciences and Informatics, Edinburgh, UK. Obsomer V, Agriculture, Environment, Natural Resources and Environmental Risk Management, Public Service of Wallonia, Namur, Belgium.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] Traduction RBLF (CC) BY. Vous en excuserez les maladresses en vous référant au <a href="http://www.bmj.com/content/351/bmj.h6520" hreflang="en" title="British Medical Journal">texte original</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2016/05/14/Ouverture-%C3%A0-Lyme-dans-le-British-Medical-Journal%3A-so-important%21#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] C’est nous qui soulignons.</p></div>
Lyme & co-inf.: "un défi mondial" que résume le Professeur Perronne
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Dimanche, octobre 5 2014
Dimanche, octobre 5 2014
Rédaction RBLF
DU DÉNI
BorrélioseCo-infectionsControverseInformation médicaleMaladie de LymeProf. Ch. PerronneSanté publique
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Controverse/ChPerronne/.Article_Ch-Perronne_Frontiers_juin14_trad_RBLF_1_small_s.png" alt="Article du Prof. Ch. Perronne, in Frontiers, juin14, traduction RBLF" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Article du Prof. Ch. Perronne, in Frontiers, juin14, traduction RBLF" /></p>
<h3>Le Professeur Christian Perronne<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#pnote-789-1" id="rev-pnote-789-1">1</a>]</sup> a récemment publié dans le Journal scientifique <ins>Frontiers in Cellular and Infection Microbiology</ins> (juin 2014) un article qui est un modèle de présentation de la situation actuelle de la borréliose et des maladies vectorielles à tiques (MVT) dans le monde: <br /></h3>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Controverse/ChPerronne/.logo_frontiers_in_cellular_s.png" alt="logo_frontiers_in_cellular.png" style="display:block; margin:0 auto;" />
<br /></p>
<h4>"Lyme and associated tick-borne diseases: global challenges in the context of a public health threat"<br /></h4>
<p><br />
Lyme et ses co-infections vectorielles à tiques: les défis mondiaux dans le contexte d’une menace de santé publique <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#pnote-789-2" id="rev-pnote-789-2">2</a>]</sup><br />
<br />
Court texte, très concentré, il offre les bases de la compréhension du problème "Lyme" et des défis à relever. <br />
Loin de rentrer dans le jeu de la controverse et d’opposer frontalement des dogmes, le Professeur Christian Perronne s’adresse à ses collègues en s’appuyant sur la raison scientifique pour les convaincre d’analyser la situation au vu des données "historiques, géographiques et microbiennes" les plus récentes qu’il cite. Il admet que <em>l’extraordinaire complexité de la Maladie de Lyme en fait une pathologie difficile au plus haut point à circonscrire</em> et qu’il s’agit bien d<em>’un défi diagnostique, même pour les mieux informés des cliniciens</em>. Et ce défi c’est bien aux hommes de l’art de s’en saisir, de <em>reprendre le contrôle de la situation</em>, et non aux politiques tel que cela se passe aux USA où la loi supplée l’absence de cohérence médicale. Voilà qui pose clairement les enjeux du XXIe s. Car il est patent que <em>ces infections dormantes ont besoin d’une nouvelle approche si ce n’est d’un réel changement de paradigme</em> appuie le professeur. <strong><em>Une nouvelle approche multidirectionnelle est cruciale afin d’élargir le champ de la recherche et aller de l’avant.</em></strong><br />
Un tel article montre entre autres l’importance que revêt <a href="https://sites.google.com/site/tiquesfrance/home">l’enquête sur les tiques</a> qui démarre en France et dont il assurera la supervision de l’analyse scientifique des données et les publications.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#pnote-789-3" id="rev-pnote-789-3">3</a>]</sup><br />
<br />
<em>Résumé</em>: <br /></p>
<blockquote><p>Le Professeur Christian Perronne invite la communauté médicale à une nouvelle approche multidirectionnelle, voire à un changement de modèle, pour faire face à la réalité de la persistance de syndromes associés à des agents pathogènes multiples. Avec force références, il dresse un état des lieux des problèmes que rencontrent les médecins face aux pièges que posent les diagnostics; indique le rôle des infections à bas bruit qui entretiennent des liens cachés avec les maladies chroniques et échappent aux antibiotiques; pointe les problèmes d’une sérologie à deux paliers inefficiente et revient sur l’histoire de son étalonnage inadapté à l’épidémie. Il résume les conséquences désastreuses que cela implique et les causes possibles de la séronégativité. <br />
Devant des syndromes aussi complexes, il appelle enfin les scientifiques à travailler ensemble et les politiques à aider la recherche.</p></blockquote>
<p><strong>On trouve l’article original en ligne dans le Journal <ins><a href="http://journal.frontiersin.org/Journal/10.3389/fcimb.2014.00074/full#B28">Frontiers</a></ins> (en anglais) et sa traduction en français assurée par le RBLF en <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Controverse/ChPerronne/Article_Ch-Perronne_Frontiers_juin14_trad_RBLF.pdf">lecture et téléchargement sur notre site</a>.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#pnote-789-4" id="rev-pnote-789-4">4</a>]</sup><br /></p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#rev-pnote-789-1" id="pnote-789-1">1</a>] Prof. C. Perronne, Unité des maladies infectieuses, Hôpitaux Universitaires de Paris-Ile de France-Ouest, Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Université de Versailles - Saint Quentin en Yvelines, Garches, France.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#rev-pnote-789-2" id="pnote-789-2">2</a>] <ins>Journal Frontiers in Cellular and Infection Microbiology</ins>, Réseau d’éditions en ligne; article dans la section "Cellular and Infection Microbiology": Perronne C (2014) Lyme and associated tick-borne diseases: global challenges in the context of a public health threat. Front. Cell. Infect. Microbiol. 4:74. doi: 10.3389/fcimb.2014.00074 - Copyright © 2014 Perronne. (CC BY).</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#rev-pnote-789-3" id="pnote-789-3">3</a>] Lire notre article sur le "<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/23/Lancement-de-l-enqu%C3%AAte-Tiques-France">Lancement de l’enquête Tiques-France</a>". Informations détaillées et formulaires de participation sur le site de l’enquête <a href="https://sites.google.com/site/tiquesfrance/home">Tiques&France</a>.)</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/10/05/Lyme-co-inf.%3A-un-d%C3%A9fi-mondial-que-r%C3%A9sume-le-Professeur-Perronne#rev-pnote-789-4" id="pnote-789-4">4</a>] Traduction "Rédaction RBLF"(CC BY) avec l’aide de ImTranslator.</p></div>
Le procès capital de la maladie de Lyme
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Lundi, septembre 15 2014
Lundi, septembre 15 2014
Rédaction RBLF
DROIT et Sté
Borréliose de LymeControverseDébatDéniEnquêtesExpertsProcès
<h3>Le 23 septembre 2014 se déroulera enfin la dernière scène d’un procès aux multiples renvois qui marquera à n’en pas douter l’histoire de la borréliose de Lyme dans notre pays.</h3>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Actions/ProcesBCVS/.Logo_proce_s_s.png" alt="Logo_proce_s.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p>
<h3>C’est devant le TGI de Strasbourg que tous les malades et leurs soutiens sont attendus pour la conclusion de ce procès capital.<br /><br /></h3>
<h4>Son issue nous promet-elle d’éliminer le déni d’un coup de marteau ?<br />
Des décennies d’aveuglement s’effaceront-elles en une séance ? <br />
Une partie campe sur des positions qui paraissent immuables. Mais les dés sont jetés.<br /></h4>
<p><br /></p>
<p>Depuis deux ans le procès avec ses nombreux reports a dépassé de très loin la simple accusation de compagnonnage entre le pharmacien Bernard Christophe et la biologiste Viviane Schaller; l’un pour fabrication et vente d’un traitement alternatif d’HE<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#pnote-781-1" id="rev-pnote-781-1">1</a>]</sup>, le Tictox (vrai-faux « médicament » dangereux et hors AMM selon l’accusation), l’autre procédant à des sérologies efficaces et révélatrices (mais « faux positifs » selon ses accusateurs)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#pnote-781-2" id="rev-pnote-781-2">2</a>]</sup>. <br /></p>
<p>Il ne s’agit plus d’eux, loin de là ! <strong>En effet la demande de la Cour de Justice en septembre 2012 d’un supplément d’informations sur l’état des lieux de la maladie en France a définitivement fait basculer le procès vers un débat d’ordre scientifique</strong> révélant la complexité d’une affaire dans laquelle une chaîne de responsabilités est soudain mise sur le banc. C’est ce rapport - "État des connaissances sur l’épidémiologie, le diagnostic et le traitement de la borréliose de Lyme" - qui est tant attendu aujourd’hui dans la conclusion du procès, rapport réalisé par divers experts, spécialistes, médecins engagés, sous la responsabilité du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dont le président est le Professeur Perronne. Mais on ne saurait préjuger d’un "Happy End" tant les puissants qui dénient la réalité de la pathologie sont influents...<br /></p>
<p>Cependant cette enquête nationale officielle est sensée, au moins dans ses objectifs initiaux, <strong>poser la réalité d’un problème de santé publique,</strong> celui que soulevait à l’origine Bernard Christophe en déposant sa plainte en novembre 2011 auprès du Procureur de la République pour "Non assistance à personne en danger", contre des experts infectiologues<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#pnote-781-3" id="rev-pnote-781-3">3</a>]</sup>, Bio-Mérieux<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#pnote-781-4" id="rev-pnote-781-4">4</a>]</sup>, l’AFFSAPS<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#pnote-781-5" id="rev-pnote-781-5">5</a>]</sup>, l’Ordre des médecins<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#pnote-781-6" id="rev-pnote-781-6">6</a>]</sup>. Depuis il a fallu 3 ans pour que la machine judiciaire s’interroge sur la borréliose (Voir notre Time-Line).<br />
<br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Actions/ProcesBCVS/TLineDe_f_Lyme_Proce_s_FR.png" title="TLineDe_f_Lyme_Proce_s_FR.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Actions/ProcesBCVS/.TLineDe_f_Lyme_Proce_s_FR_m.png" alt="TLineDe_f_Lyme_Proce_s_FR.png" style="display:block; margin:0 auto;" /></a>
<br />
<strong>C’est pourquoi un tel procès en France est un événement d’une importance capitale.
On comprend qu’il ne concerne plus ni M. Christophe, ni Mme Schaller, ni Strasbourg ou l’Alsace.</strong> Il est devenu celui de l’ensemble des malades et celui de la maladie, de son diagnostic et de son traitement en France. Quoi qu’il advienne désormais, quand bien même la situation médicale en France ne serait pas dénoncée, il y aura un avant et un après.<br /></p>
<h4>Le 23 septembre au TGI, c’est l’ensemble des malades et leurs représentants qui demanderont sur les marches du Tribunal que justice soit rendue.<br /></h4>
<p>Toutes les associations confondues, françaises et étrangères, tous les groupes et collectifs, sont invités à appeler à une mobilisation massive devant le TGI dès 8H00 du matin, 1 quai Finkmat à Strasbourg, à en informer leurs membres, à diffuser dans leurs réseaux. Pour réclamer justice face au déni, aux souffrances, aux rejets et humiliations subis depuis tant d’années.<br />
Le 23 septembre les malades pèseront dans la balance en montrant qu’ils ne sont pas une quantité "rare" et négligeable, ou virtuelle... <br /></p>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Actions/ProcesBCVS/Proce_s_ChristopheSchaller.png" title="Proce_s_ChristopheSchaller.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Actions/ProcesBCVS/.Proce_s_ChristopheSchaller_s.png" alt="Proce_s_ChristopheSchaller.png" style="display:block; margin:0 auto;" /></a></p>
<p><br /><br /></p>
<p>Une pétition de soutien aux accusés du TGI <a href="http://www.mesopinions.com/petition/sante/borreliose-lyme-soutien-bernard-viviane-traduits/12750"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Actions/ProcesBCVS/.Pe_tition_Soutien_Proces2309_s.png" alt="Pe_tition_Soutien_Proces2309.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>de Strasbourg est en cours.<br />
La Rédaction du RBLF vous invite à la signer rapidement et la diffuser autour de vous. Merci d’avance.<br />
<br /></p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#rev-pnote-781-1" id="pnote-781-1">1</a>] HE :Huiles Essentielles. On se reportera à <a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/02/08/Le-Tictox-au-banc-des-accus%C3%A9s">l’article sur le Tictox,</a> complexe d’HE créé par le pharmacien herboriste Bernard Christophe accusé dans ce procès.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#rev-pnote-781-2" id="pnote-781-2">2</a>] Lire notre article <a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/02/17/Le-laboratoire-Schaller-ferm%C3%A9-et-les-WB-termin%C3%A9s-%21">Le Laboratoire Schaller fermé et les WB terminés</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#rev-pnote-781-3" id="pnote-781-3">3</a>] Experts qui ont été vus à la barre, accusateurs principaux de B. Christophe et V. Schaller, notamment le Pr. D. Christmann, chef du service Maladies infectieuses et tropicales du CHU de Strasbourg, le Pr. B. Jaulhac, CNR Borrelia, responsable du Laboratoire de bactériologie du CHRU de Strasbourg.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#rev-pnote-781-4" id="pnote-781-4">4</a>] BioMérieux, leader mondial de la microbiologie, fabricant des tests Elisa de détection d’anticorps, moins performants que les tests plus récents VIDAS D-dimères bioMérieux qui sont une méthode ELISA quantitative rapide de mesure des D-dimères. Cf. <a href="http://www.clinchem.org/content/42/3/410.full.pdf+html">Clinical Chemistry</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#rev-pnote-781-5" id="pnote-781-5">5</a>] <a href="http://www.afssaps.fr">AFFSAPS</a>, Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/09/14/Le-proc%C3%A8s-capital-de-la-maladie-de-Lyme#rev-pnote-781-6" id="pnote-781-6">6</a>] Lire notre article <a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29">"Qu’on leur coupe la tête"</a></p></div>
Qu'on leur coupe la tête! (La chasse aux médecins)
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Dimanche, juin 29 2014
Dimanche, juin 29 2014
Rédaction RBLF
MÉDICALYME
Assurance maladieChronicitéConflits d intérêtsConseil de l OrdreControverseDéontologieHarcèlementMédecinsSécurité socialeTraitements
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/Alice_aux_Pays_des_Merveilles_La_Reine_Arthur_Rackham_3.png" title="La Reine, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/.Alice_aux_Pays_des_Merveilles_La_Reine_Arthur_Rackham_3_m.jpg" alt="La Reine, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="La Reine, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865" /></a></p>
<h2><em>Qu’on leur coupe la tête !</em> <br /></h2>
<p><strong>Ainsi ordonne, dans <ins>Alice au Pays des Merveilles</ins>, la Reine de Cœur furieuse en désignant à ses gardes les pauvres jardiniers fautifs.</strong><br />
<strong>Aujourd’hui, en France, d’autres pouvoirs poursuivent et accusent avec le même autoritarisme les médecins engagés dans le traitement d’une maladie dont la chronicité est non reconnue, la maladie de Lyme ou borréliose.</strong> <br /></p>
<p><ins>Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles</ins> est un roman de Lewis Caroll où violence et folie le disputent parfois au non-sens et à l’humour britannique. Dans ce passage les serviteurs repeignent en rouge des rosiers blancs afin que la Reine lors de sa visite puisse ne voir que des fleurs pavoisées à ses couleurs.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> Déambulant dans son jardin labyrinthique elle ne souffre pas la moindre entorse à ses lois. Ne tolérant non plus aucune contradiction dans les jeux truqués dont elle est la seule gagnante, elle est l’image du déni. En cela elle nous paraît bien représentative du système de santé fermé et injuste qui domine la question de la borréliose et de sa chronicité. Néanmoins son monde n’est que château de cartes alors que ce que vivent les médecins harcelés est une réalité bien plus cruelle.<br />
<br />
On se souvient de l’affaire Tictox, début 2012, et de l’interdiction de fabriquer et vendre en France ce complexe d’HE offrant une alternative sérieuse aux médicaments allopathiques dont ne bénéficient pas les malades de borréliose...<br />
On se souvient de l’affaire Schaller qui l’a immédiatement suivie: ce laboratoire d’analyses médicales suspendu pour effectuer des sérologies spécifiques de dépistage de la maladie alors qu’aucun autre laboratoire ne les effectue...<br />
On se souvient que dès ces affaires, <strong>des médecins commencent à être inquiétés et dénoncés auprès de la police sanitaire du fait des soins qu’ils donnent à leurs patients chroniques;</strong> alors que ces traitements ou protocoles qu’ils dispensent révèlent déjà leurs succès sur des malades rejetés par la médecine officielle.<br />
<strong>Depuis, la chasse à l’homme continue et s’intensifie.</strong><br /></p>
<h3>La Chasse à l’homme-médecine</h3>
<p>Comme la Reine de Cœur, l’Assurance maladie coupe des têtes en veux-tu en voilà. Car elle ne permet pas d’aller contre ses règles inadaptées quand bien même la preuve est faite qu’elles portent atteinte aux personnes non soignées qu’elles enfoncent dans la chronicité. Le premier lanceur d’alerte, le pharmacien et herboriste Bernard Christophe le dit:</p>
<blockquote><p><strong>’’Les membres de l’IDSA ont été jugés et accusés aux USA pour conflits d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique et les caisses d’assurance maladie, falsification d’études et de documents scientifiques pour maintenir le déni de la borréliose chronique.</strong> Le Dr Waisbren qui en était membre a d’ailleurs démissionné…<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup></p></blockquote>
<p><strong>Immoral et tricheur, l’IDSA ne peut être la référence dont se prévalent les autorités sanitaires françaises.</strong> Le livre du Dr Waisbren, un fondateur de l’IDSA, a été un déclencheur pour les médecins en France en révélant la réalité de la persistance de la maladie et les fraudes entourant cette société d’infectiologie.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup> <strong>Jusqu’à quand le Consensus émanant d’une telle association corrompue bloquant l’accès aux traitements nécessaires devra-t-il continuer à être la base de notre propre système national de Santé publique ?</strong> <br /><br /></p>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images/Ordonnance_relative_a_l__organisation_de_la_Securite_sociale_1_-_Archives_Nationales_-_19780555_art_9.jpg" title="Ordonnance du 4 octobre 1945 relative à l'organisation de la S"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images/.Ordonnance_relative_a_l__organisation_de_la_Securite_sociale_1_-_Archives_Nationales_-_19780555_art_9_s.jpg" alt="Ordonnance du 4 octobre 1945 relative à l'organisation de la S" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Ordonnance du 4 octobre 1945 relative à l'organisation de la S" /></a>En matière de responsabilité, l’Assurance Maladie est chargée du "contrôle des dépenses de santé" déléguant aux caisses en région (CRAM), la mission de « cette maîtrise médicalisée».<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup> Chaque caisse par l’intermédiaire de ses médecins-conseils s’assure que les remboursements sont justifiés, relève fraudes et abus dans les prescriptions qui lui paraissent suspectes, comme par exemple un dépassement de délivrance d’antibiotiques ou de produits thérapeutiques interdits. Cependant, contrairement à la Reine de Cœur, Dame Sécu n’a pas besoin de lancer ses soldats sur les médecins pour leur demander des comptes; ses courtisans lui suffisent. <strong>C’est en effet sur délations de confrères, médecins mais aussi pharmaciens, que les praticiens soignant les borrélieux se voient interpellés…</strong> Car il n’y a pas de plaintes de patients...<br />
Qu’encourent-ils ? Remboursements à l’Assurance Maladie, interdiction temporaire du droit de donner des soins aux assurés sociaux, radiation du Conseil de l’Ordre, procès pour exercice illégal de la médecine, accusation de charlatanisme, fermeture de leur cabinet, interdiction définitive d’exercer.<br />
<br /></p>
<p>C’est pourtant conformément à leur Serment que ces hommes et femmes de l’art s’investissent. Confrontés à une difficulté diagnostique chez de nombreux patients présentant une symptomatologie multiple en rapport avec une borréliose chronique et les co-infections associées, ils font de leur mieux pour fournir à ceux qui souffrent le traitement le plus adapté et le plus efficace, malheureusement bridés par ces fameuses recommandations de Consensus caduques sans rapport avec la réalité de l’infection dormante et de sa persistance.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup> Ces recommandations faisant de manière outrancière force de loi, s’inscrire en faux contre elles relève du défi que peu de praticiens se permettent en effet. La Reine Sécu les mets aux abois, comptable aveugle à l’évidence: selon elle des soins prolongés sont illégaux et coûteux. <br />
Or c’est tout le contraire comme le dit le Dr Martine Gardénal,<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-6" id="rev-wiki-footnote-6">6</a>]</sup> homéopathe aux prises avec cet organisme, poursuivie pour d’autres raisons, et accusée de charlatanisme:</p>
<blockquote><p><strong>En soignant bien mes malades, je fais faire des économies à la Sécurité Sociale !</strong><br />
<strong>Il est temps de revenir aux principes fondamentaux: cesser de harceler les médecins qui ont une pratique honnête, sans effets secondaires et efficace dans bien des domaines.</strong></p></blockquote>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/Alice_aux_Pays_des_Merveilles_Les_jardiniers_A_Rackham.png" title="Les Jardiniers, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/.Alice_aux_Pays_des_Merveilles_Les_jardiniers_A_Rackham_s.jpg" alt="Les Jardiniers, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Les Jardiniers, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865" /></a>L’Assurance Maladie est-elle bien placée pour demander des comptes aux praticiens sur des dépenses minimes liées au traitement de la borréliose et de ses co-infections alors qu’elle est censée elle-même faire des économies suivant l’ONDAM (L’objectif national des dépenses d’assurance maladie) ? <br />
Où sont les vraies économies?<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-7" id="rev-wiki-footnote-7">7</a>]</sup>
<br />
Dans des soins ciblés supportés par des médicaments génériques qui ne coûtent plus rien ?<br />
Ou dans les sommes astronomiques qui sont englouties lors de traitements anti-douleurs (fibromyalgie par exemple) ou contre la dépression ?<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-8" id="rev-wiki-footnote-8">8</a>]</sup> <br />
Et le Dr Gardénal d’ajouter :</p>
<blockquote><p><strong>(Il faut) Cesser de se référer en permanence aux "prescriptions non conformes aux données acquises de la science" (quelle science et quelles données acquises? avec soixante dix sept médicaments sous surveillance...).</strong> <br />
<strong>Quand on voit les nombreux scandales issus de la médecine, les donneurs de leçons feraient bien de reconsidérer la situation, être plus humbles, reconnaitre leurs erreurs et s’excuser auprès de ceux qui ont subis injustement leurs foudres. Ils devraient même réparer le tort causé.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-9" id="rev-wiki-footnote-9">9</a>]</sup></p></blockquote>
<h3>Mais que fait la police?</h3>
<p>
Qui sont les donneurs de leçons ? C’est forcément sur le même Serment, celui des principes de la déclaration d’Hippocrate, que le Conseil de l’Ordre s’est forgé en 1945. <br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/HippocraticOath.jpg" title="Serment d'Hippocrate"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/.HippocraticOath_s.jpg" alt="Serment d'Hippocrate" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Serment d'Hippocrate" /></a>Pourquoi alors les médecins pourchassés n’en appellent-ils pas à lui ? Une assemblée des pairs ne serait-elle pas le meilleur garde-fou contre la folie de la Reine ? Non, nulle aide à espérer par ici. Bien au contraire, bien que trop peu réactif et efficace suivant la Sécu et la Cour des Comptes<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-10" id="rev-wiki-footnote-10">10</a>]</sup> <strong>le Conseil de l’Ordre n’allège pas la pression; et, sur ce point précis de la chasse aux médecins qui traitent la borréliose chronique et ses co-infections, se fait son bras armé, au lieu d’aider ces mêmes médecins démunis à relever un défi médical qui les dépasse et concerne toute la profession. Nul secours à attendre de cette institution grippée qui a oublié tous ses principes</strong> qu’on peut lui renvoyer un à un :</p>
<ul>
<li><strong>l’intérêt des patients ?</strong></li>
<li><strong>une mission de service public ?</strong></li>
<li><strong>l’honneur et l’indépendance de la profession ?</strong></li>
<li><strong>fédérer l’ensemble des médecins quel que soit leur mode d’exercice ?</strong></li>
<li><strong>maintenir des principes de moralité, probité, compétence, dévouement?</strong></li>
<li><strong>respecter le code de déontologie ?</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-11" id="rev-wiki-footnote-11">11</a>]</sup></li>
<li><strong> garantir la qualité des soins ?</strong></li>
<li><strong>œuvrer pour préserver la qualité de la relation médecin-patient ?</strong></li>
</ul>
<p><strong>Et la Cour des Comptes dans son rapport de 2012 fait plus qu’épingler cet Ordre, elle l’accuse... de trop de laxisme globalement.</strong></p>
<blockquote><p>L’ordre national des médecins est composé d’instances élues par les médecins qui sont obligatoirement inscrits auprès de lui pour pouvoir exercer. Créé dans sa forme actuelle par une ordonnance du 24 septembre 1945, il a été dès l’origine qualifié par un arrêt du Conseil d’État d’organisme privé chargé d’une mission de service public dans l’intérêt des patients et de la santé publique. Il veille en effet, selon les termes de l’article L.4121-2 du code de la santé publique, «au maintien des principes de moralité, de probité, de compétence et de dévouement indispensables à l’exercice de la profession de médecins » et assure « la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession médicale ».<br />
Son rôle dans l’organisation des soins et dans le respect de la déontologie médicale est ainsi majeur. C’est en particulier à ces missions que la Cour s’est intéressée en 2011, à l’occasion d’un contrôle plus général sur les comptes et la gestion du conseil national de l’ordre.<br />
L’enquête menée par la Cour fait apparaître son inégale contribution à l’organisation du système de soins (I) et la portée très limitée du contrôle du respect de la déontologie médicale qu’il exerce (II).</p></blockquote>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/Alice_au_Pays_des_Merveilles_Les_jardiniers_J_Tenniel.png" title="Alice_au_Pays_des_Merveilles_Les_jardiniers_J_Tenniel.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/.Alice_au_Pays_des_Merveilles_Les_jardiniers_J_Tenniel_s.jpg" alt="Alice_au_Pays_des_Merveilles_Les_jardiniers_J_Tenniel.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>Cela fait terriblement désOrdre... <br />
L’Ordre des médecins en s’appuyant sur le code de déontologie est censé contrôler la profession (examen des contrats, des relations des médecins avec l’industrie) et ne le fait pas; est censé défendre les intérêts des patients, être la référence, et depuis 2009 veiller à la prise en compte des droits des malades, à la nécessité de les informer et préciser la fonction de conseil du médecin. Le code est censé également suivre "les évolutions scientifiques et techniques, l’émergence de nouvelles pratiques professionnelles..." On en est loin.<br />
<strong>Comme le remarque la Cour des Comptes: ce qui doit fonder la légitimité de cette instance n’est pas appliqué.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-12" id="rev-wiki-footnote-12">12</a>]</sup><br />
Elle lui recommande en conclusion de s’organiser <em>de façon plus professionnelle pour remplir ses missions</em>, de faire <em>preuve d’une rigueur nettement plus exigeante et d’une vigilance sans faille en matière d’éthique, de déontologie et de conflits d’intérêt.</em></p>
<h2>Quelle résistance opposer à une telle Bastille ?<br /></h2>
<h4>Mieux vaut-il guérir empiriquement que mourir scientifiquement ? <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-13" id="rev-wiki-footnote-13">13</a>]</sup><br /></h4>
<p>Canons et baïonnettes ne sont plus de mise pour prendre ce château-fort qu’est le système de Santé, bastion gardé par tous les organismes et services qui s’en partagent les prébendes (car il doit bien y avoir quelque <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images/Bastille_Project_Gutenberg.jpg" title="Bastille Project Gutenberg (Wikipedia)"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images/.Bastille_Project_Gutenberg_s.jpg" alt="Bastille Project Gutenberg (Wikipedia)" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Bastille Project Gutenberg (Wikipedia" />)</a> intérêt dont les assurés sociaux toujours plus ponctionnés n’ont pas idée), un système bien moins public que jamais, livré de plus en plus à des enjeux de pouvoirs, d’argent des laboratoires, enjeux peu compréhensibles au commun des mortels, surtout quand ces mortels sont des malades. Bastille d’un autre temps mais bloc inexpugnable; aucune raison même scientifique, ne semble avoir prise sur les esprits mauvais qui la gouvernent.<br /></p>
<p><strong>Les médecins accusés aujourd’hui, menacés, pourchassés partout en France sans qu’ils soient si nombreux qu’ils en deviendraient publiquement trop visibles, par qui le sont-ils vraiment ?</strong> <br />
Par des administratifs zélés de la Dame Sécu, ou ceux des caisses d’Assurance Maladie, qui voudraient faire croire à leur volonté d’une maîtrise réfléchie des dépenses de santé ? <br />
Par des chambres disciplinaires et conseillers de l’Ordre sans éthique, départementaux comme nationaux, qui chercheraient à montrer leur efficacité par une traque abusive ? <br />
Par des "spécialistes" <em>es</em> <em>Borrelia</em> ayant intérêt à ce que la borréliose reste camouflée et ne se soigne pas ?<br />
Par de gros bonnets de l’industrie pharmaceutique via quelques experts véreux, voulant contenir les preuves de leur ingérence financière et politique à un plus haut niveau ? <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-14" id="rev-wiki-footnote-14">14</a>]</sup><br />
Par de vrais compérages occultes œuvrant sans états d’âme dans l’ombre pour garder pouvoirs, carrières, fortunes ?</p>
<h3>A votre Santé!</h3>
<p><strong>Les constats, les arguments, les résultats partout dans le monde sur les dépistages, diagnostics et traitements plus efficaces que ceux qui sont imposés, n’ont pas l’heur de plaire.</strong> Tirer la sonnette d’alarme ne résonne pas dans les murs sourds et aveugles de cet édifice. Les malades sont sans force et se battent comme ils peuvent: ils n’ont de toutes façons souvent plus rien à perdre. Les médecins sont sans pouvoir et se défendent sans soutien car ils ont encore peur de perdre.<br /></p>
<p>Suivant le magazine <strong>Ouvertures</strong>:</p>
<blockquote><p>Cela pose le problème d’une justice médicale à part, contre les avis de laquelle les possibilités de recours sont inexistantes, le Conseil de l’Ordre étant juge et partie. Et la justice civile se reposant les yeux fermés sur cette instance censée décréter infailliblement le bien médical et la vérité scientifique.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-15" id="rev-wiki-footnote-15">15</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Or cette vérité immuable est basée sur une médecine de spécialités comme nous l’explique, lors des Journées internationales sur les maladies vectorielles à tiques, à Strasbourg<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-16" id="rev-wiki-footnote-16">16</a>]</sup>, un médecin engagé dans le traitement de la borréliose :</p>
<blockquote><p>Elle ne peut entendre la complexité de pathologies multifactorielles qui demandent une pratique et une pensée intégratives.
Car nous sommes formés en prescripteur d’ordonnances, en saucissonnant les maladies, en réponse à des patients qui ont grandi eux-mêmes dans une idée de la pathologie unique...
C’est un véritable verrou posé sur des paradigmes anciens.</p></blockquote>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/.Alice_aux_Pays_des_Merveilles_Noyade_J_Tenniel_s.jpg" alt="Alice_aux_Pays_des_Merveilles_Noyade_J_Tenniel.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />Double blocage en fait, celui de recommandations trompeuses sur la maladie de Lyme, et celui d’un modèle de médecine qui en vérité ne tient plus. Comme le dit le Dr Gardénal, <em>La santé et la formation du corps médical doit être indépendante des laboratoires et le corps médical ne doit pas être « aux ordres ».</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-17" id="rev-wiki-footnote-17">17</a>]</sup> <strong>Pour les praticiens poursuivis il s’avère essentiel et urgent de ne plus travailler les mains liées par l’imposture du Consensus. De fait, la non-assistance à personnes en danger, dénoncée par Bernard Christophe, est une réalité.</strong> <br /></p>
<p><strong>A quand le regroupement des thérapeutes français autour de l’ILADS</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-18" id="rev-wiki-footnote-18">18</a>]</sup> <strong>dans une association à l’image de la DBG allemande</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#wiki-footnote-19" id="rev-wiki-footnote-19">19</a>]</sup> <strong>qui pourra avec force opposer une seule voix médicale à ces poursuites et ces défenses d’un autre temps ?</strong><br /></p>
<p>Pour l’instant le seul le levier est celui de la parole. Il est urgent de dévoiler la situation, d’en parler autour de soi, pour faire prendre conscience au plus grand nombre de la situation inadmissible qui se vit aujourd’hui en France, dans tous les domaines de la vie publique, économique, sociale, politique..., une situation gravement préjudiciable d’abord aux malades, et évidemment à leurs médecins, mais aussi à tous les citoyens, aux institutions de santé et à la Médecine elle-même dont le fonctionnement et les pratiques apparaissent de plus en plus obsolètes et anachroniques.<br /></p>
<p><strong>Quand ces jardiniers, en charge du jardin si précieux des arts médicaux, pourront-ils être autre chose que des cartes de jeu et relever la tête sans crainte d’être abattus ?</strong><br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/Alice_aux_Pays_des_Merveilles_Sous_les_cartes_Arthur_Rackham.jpg" title="Sous les cartes, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/LCarrollAlice/.Alice_aux_Pays_des_Merveilles_Sous_les_cartes_Arthur_Rackham_s.jpg" alt="Sous les cartes, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865" style="display:block; margin:0 auto;" title="Sous les cartes, Arthur Rackham 1907, Alice's Adventures in Wonderland, L. Caroll, 1865" /></a></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] On pourrait aller plus loin dans la comparaison, en pensant à l’IDSA et l’ILADS. La note de l’édition de référence indique ici une <em>allusion à la « Guerre des deux roses », épisode de l’histoire anglaise qui opposa les York – armoiries avec une rose blanche – aux Lancaster – armoiries avec une rose rouge – au XVème siècle.</em> Concernant Lyme et sa chronicité non acceptée, le Dr Waisbren racontait l’histoire de <ins>L’empereur nu</ins> (d’après <ins>Les Habits neufs de l’empereur</ins> (Kejserens nye Klæder en danois), conte d’Hans Christian Andersen), où l’empereur se voit vêtu d’or dans les yeux trompeurs des courtisans et nu dans ceux d’un innocent enfant.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] Commentaire de Bernard Christophe sur le blog <a href="http://lymelight.blog.lemonde.fr/a-propos-de-lauteur-de-ce-blog/">"Des tiques et des hommes"</a>, posté le 17 mai 2013. L’herboriste a d’ailleurs déposé une plainte fin 2011 auprès du procureur de la République pour "non assistance à personnes en danger". <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2014/03/15/B.-Christophe%3A-le-lanceur-d-alerte-indign%C3%A9">Lire son plaidoyer</a>. On se référera aussi au Rapport de l’Association américaine Lyme Disease: <a href="http://www.lymediseaseassociation.org/images/pdf/ConflictReport.pdf">"Conflicts of Interest in Lyme Disease:Laboratory Testing, Vaccination, and Treatment Guidelines"</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] Le livre paru en janvier 2012 a fait l’objet d’un article dans le RBLF: <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme">Un membre fondateur de l’IDSA défend la chronicité du Lyme</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] Portail du service public de Sécurité Sociale. <a href="http://www.securite-sociale.fr/L-organisation-de-la-Securite-sociale?type=part">"Organisation de la Sécurité sociale"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] Dictées en la matière par la <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2013/10/18/LE-Consensus-fran%C3%A7ais-de-2006-sur-la-Borr%C3%A9liose-de-Lyme">Conférence de Consensus de 2006</a> sur la Borréliose de Lyme, dite « Conférence du déni ». </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-6" id="wiki-footnote-6">6</a>] Le Dr Martine Gardénal est médecin consultant à l’Insep (Institut national des sports et de l’éducation physique), présidente de la Société des médecins homéopathes spécialistes, vice-présidente de la Société française d’homéopathie, secrétaire de l’Académie internationale de médecine homéopathique, professeur d’homéopathie à l’ISH (Institut homéopathique scientifique). Elle est aussi l’auteur de : Homéopathie, soins et conseils, aux éditions Guy Trédaniel, Guide pratique homéopathie et sports, éditions Claude Geiss (épuisé). Par ailleurs, le Dr Gardénal est présidente de la CEPS (Confédération européenne pour la préservation de la santé) qui a vu le jour à Strasbourg, confédération ayant pour mission de regrouper, en Europe, les associations de professionnels de santé et les usagers afin de défendre leur droit à utiliser les ressources de toutes les médecines. Elle s’exprime <a href="http://www.coordiap.com/press2963-caplc-martine-gardenal.htm">sur son procès</a> en 2011. Dans ce cas elle parle de médecine alternative.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-7" id="wiki-footnote-7">7</a>] <em>L’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) est le montant prévisionnel établi annuellement pour les dépenses de l’assurance maladie en France. Il est un outil de régularisation des dépenses de l’assurance maladie. Depuis 1997, l’ONDAM est voté par le Parlement pour l’année à venir, dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale.</em> Source: <a href="http://www.economie.gouv.fr/rapport-igas-igf-propositions-pour-maitriser-l-ondam-2013-2017">rapport igas-igf</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-8" id="wiki-footnote-8">8</a>] Rapport de la Cour des Comptes <a href="http://www.ccomptes.fr">Sécurité Sociale 2012</a>. La Cour des comptes publie chaque année un communiqué concernant les dépenses de la Sécurité sociale assorti de recommandations pour une meilleure gestion. Elle recommande une limitation des dépenses pour faire d’importantes économies. Elle préconise donc la diminution de l’Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) pour que le retour à l’équilibre soit mis en place vers 2017. Le gouvernement en 2012 a rehaussé cette limitation et par conséquent, le retour à l’équilibre ne peut être mis en place qu’en 2019. La Cour des comptes propose des solutions pratiques: supprimer la prise en charge des cotisations sociales des médecins par une limitation des dépassements d’honoraires; accentuer la lutte contre les fraudes au niveau des arrêts maladie; limiter et justifier les transports sanitaires des patients.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-9" id="wiki-footnote-9">9</a>] Lire le communiqué de février 2011 du Dr Martine Gardénal sur le site de <a href="http://www.amessi.org/Les-medecins-homeopathes-sont-ils-des-charlatans#communique_du_docteur_gardenal">Amessi</a>, Article: "Les médecins homéopathes sont-ils des charlatans?</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-10" id="wiki-footnote-10">10</a>] Source Cour des Comptes: <a href="http://www.ccomptes.fr/content/download/48304/1346455/version/1/file/rapport_securite_sociale_2012_role_ordre_national_medecins_respect_deontologie_medicale.pdf">Rapport Sécurité Sociale 2012</a>. Document à visionner en pdf.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-11" id="wiki-footnote-11">11</a>] Conseil national des médecins, <a href="http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/codedeont.pdf">code de déontologie</a>. Document pdf.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-12" id="wiki-footnote-12">12</a>] Rapport de la Cours des Comptes:Rôle de l’Ordre national des médecins: <a href="http://www.ccomptes.fr/content/download/48304/1346455/version/1/file/rapport_securite_sociale_2012_role_ordre_national_medecins_respect_deontologie_medicale.pdf">"Respect déontologie médicale"</a> </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-13" id="wiki-footnote-13">13</a>] Le Dr Gardénal concluait son communiqué :<em>Contrairement à ce que recommande le conseil de l’Ordre, je préfère dire "il vaut mieux guérir empiriquement que mourir scientifiquement".</em> Amessi, lien cité.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-14" id="wiki-footnote-14">14</a>] Comme aux USA. Cf. le rapport de Lyme Disease Association. Lien cité.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-15" id="wiki-footnote-15">15</a>] "Les médecins homéopathes sont-ils des charlatans". <a href="http://www.ouvertures.net/les-medecins-homeopathes-sont-ils-des-charlatans/#sthash.VLAuvzV7.dpuf"><strong>Ouvertures</strong>25/02/11</a>. A noter que l’année 2011 avait été décrétée <strong>"Année des patients et de leurs droits"</strong> par le gouvernement. Cf. Ministère de la Santé, Espace <a href="http://www.sante.gouv.fr/espace-droits-des-usagers,1095.html">"droits des usagers"</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-16" id="wiki-footnote-16">16</a>] Lire l’article de présentation des JID’IMVT organisées par Lyme sans Frontières <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2014/05/20/JIMD-IMVT-%C3%A0-Strasbourg%3A-forcer-la-porte%21">"Forcer la porte"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-17" id="wiki-footnote-17">17</a>] Dr Gardénal, février 2011, Communiqué in Amessi, lien cité.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-18" id="wiki-footnote-18">18</a>] <a href="http://www.ilads.org/">ILADS</a>.International Lyme and Associated Diseases Society. Société s’élevant contre l’IDSA.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/06/29/Qu-on-leur-coupe-la-t%C3%AAte%21-%28La-chasse-aux-m%C3%A9decins%29#rev-wiki-footnote-19" id="wiki-footnote-19">19</a>] <a href="http://www.borreliose-gesellschaft.de/">Deutsche Borréliose Gesellschaft</a>. Société scientifique allemande travaillant à la recherche des traitements et à la reconnaissance de la maladie.</p></div>
Réaction de LSF à la RTBF
urn:md5:0011cf99bf7364dc7fdcccf1fac86ed9
mercredi, avril 30 2014
mercredi, avril 30 2014
Rédaction RBLF
MEDIAS
ControverseDéniLettre ouvertePrincipe de précautionReportage
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Associations/LSF/LettreOuv_RTBF/LSF_LettreOuv_RTBF.png" title="Lettre ouverte de LSF à la RTBF p.1"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Associations/LSF/LettreOuv_RTBF/.LSF_LettreOuv_RTBF_s.jpg" alt="Lettre ouverte de LSF à la RTBF p.1" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Lettre ouverte de LSF à la RTBF p.1" /></a><strong>Lyme sans Frontières</strong> a adressé une <a href="http://www.associationlymesansfrontieres.com/lsf-reagit-a-lemission-televisee-de-rtbf-du-09-avril-2014">LETTRE OUVERTE</a> à la chaîne de télévision belge RTBF après l’émission "Question à la Une" du 9 avril dernier.<br />
Cette émission "La Maladie de Lyme, une épidémie ?" avait outré les télespectateurs avertis et nous l’avions <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2014/04/18/Une-%C3%A9mission-de-la-RTBF-orient%C3%A9e-et-injurieuse">vertement critiquée</a> dans un article précédent<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/04/30/Lettre-ouverte-de-LSF-%C3%A0-la-RTBF#pnote-719-1" id="rev-pnote-719-1">1</a>]</sup>.<br />
<strong>Elle a soulevé également l’indignation de l’association</strong> de défense des malades français qui ne souhaite pas laisser passer un tel "documentaire", même à destination de la Belgique. <br />
L’association se demande ce qu’il en est de l’objectivité du journaliste qui <em>trahit les vérités scientifiques</em> et noie <em>les problèmes, relativisés</em>; ce qu’il en est du devoir d’information des Autorités de Santé belges. Elle s’insurge des <strong>’’termes inqualifiables’</strong>’ utilisés par un Professeur de médecine à l’encontre de malades pris pour cibles : <em><strong>activistes</strong></em>, <em><strong>révisionnistes</strong></em>.<br />
LSF dénonce <strong>une émission qui n’a pas du tout alerté sur<ins> l’urgence de santé publique et la pandémie</ins></strong> qui s’installe; mais qui a dit et laissé dire exactement le contraire.<br />
Or rappelle-t-elle :</p>
<blockquote><p>Les souffrances bien réelles des malades, l’extension attestée de la maladie et la documentation scientifique existante sur les maladies vectorielles à tiques au plan international depuis plus de vingt ans, exigent que partout les États mettent en œuvre ce principe de précaution à plusieurs niveaux.</p></blockquote>
<p>L’association réitère son exigence de principe de précaution en dénonçant ce préjudiciable "obscurantisme" des soi-disant "experts".<br />
Pour toute information consultez le site de <a href="http://www.associationlymesansfrontieres.com">Lyme sans Frontières</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2014/04/30/Lettre-ouverte-de-LSF-%C3%A0-la-RTBF#rev-pnote-719-1" id="pnote-719-1">1</a>] Lire notre article : <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2014/04/18/Une-%C3%A9mission-de-la-RTBF-orient%C3%A9e-et-injurieuse">Une émission de la RTBF orientée et injurieuse</a>.</p></div>
Voir : Lyme, La Grande Imitatrice, film d'A. Dumont
urn:md5:92daa4e2884f3b9c36a1f40e0d312f15
mercredi, mai 15 2013
mercredi, mai 15 2013
Rédaction RBLF
MEDIAS
Adrien DumontControverseDocumentaireDéniVidéo
<h4>Le film d’Adrien Dumont</h4>
<h2>Lyme :la Grande Imitatrice</h2>
<h4>2013<br /></h4>
<h5>Un documentaire sur le déni et le dialogue de sourd entre les deux parties en présence, IDSA v/s ILADS, avec au milieu, la parole des malades.</h5>
<p>Lire notre article et regarder la video: <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212">"Lyme La Grande Imitatrice: Enfin LE documentaire !"</a></p>
<blockquote><p>C’est par un montage pertinent dégageant les arguments de la controverse existante que le réalisateur réussit ainsi le pari de rendre clairs les interrogations des uns et l’ aveuglement des autres: <em>Mon film tente de montrer qu’il existe aujourd’hui deux définitions radicalement différentes de cette maladie</em> dit-il. Et il est remarquable que l’exposition des parties en présence soit faite de manière si accessible au grand public.
Ici, bien plus que des affirmations, A. Dumont met en scène des malades avec leur expérience et leur solitude, et des praticiens avec leurs questionnements et leurs doutes, opposés à des médecins étonnants d’assurance, rejetant l’inconnu, ou pire, ne discutant pas de ce qu’ils ne souhaitent pas entendre.</p></blockquote>
<p>Devant l’échec de ses démarches pour faire diffuser son film DVD, le réalisateur Adrien Dumont l’a rendu disponible sur l’internet.</p>
Lyme, la Grande Imitatrice, enfin LE documentaire!
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mercredi, mai 15 2013
mercredi, mai 15 2013
SpeedRocket /ReBL
MEDIAS
Borréliose de LymeChronicitéControverseDocumentaireEnquêtesla Grande ImitatriceLymeTémoignagesVidéo
<p><strong>Comblant un vide documentaire sur la borréliose en France, le film d’Adrien Dumont<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#pnote-635" id="rev-pnote-635">1</a>]</sup> vient à point nommé</strong> rendre la monnaie de sa pièce au sieur Hünerfeld et à son affligeant reportage-fiction de sinistre mémoire passé sur Arte en mai 2012. <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#pnote-635" id="rev-pnote-635">2</a>]</sup></p>
<center><br />
<iframe frameborder="0" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xz3pml" width="480"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/xz3pml_lyme-la-grande-imitatrice_tech" target="_blank">LYME, LA GRANDE IMITATRICE</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/sanchofilms" target="_blank">sanchofilms</a></i></center>
<p>Mais à l’inverse du Dr Hünerfeld obtenant le prix de la Sté allemande de neurologie (partisan du déni) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#pnote-634" id="rev-pnote-634">3</a>]</sup>, le film de Dumont n’a pas attiré les médias français <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#pnote-633-1" id="rev-pnote-633-1">4</a>]</sup> et ce n’est sans doute pas faute de temps investi dans le contact et l’entretien avec les meilleurs connaisseurs de la maladie: sur notre territoire le Pr Perronne, le Pr. Montagnier, le Dr Raymond, en Amérique le Dr Horowitz. Pourquoi alors un tel désintérêt des médias qui n’ont pas soutenu sa diffusion ? Eux aussi considèrent-ils le problème comme négligeable ou déjà circonscrit ? Eux aussi manquent-ils de vraies informations ?<br />
<br />
<strong>Pourtant à la question "maladie rare ou non ?", la réponse n’est pas décisive. Car, demande Dumont, quels sont les éléments de diagnostic(s) et en quoi sont-ils fiables?</strong> Et son travail, loin de rejeter les malades dans le néant de la psychiatrie comme le faisait Hünerfeld en concluant, prend le parti de la nécessité de la recherche pour une connaissance plus approfondie de la pathologie.<br />
<em>En parlant de la non-fiabilité des tests, je me réfère à la littérature scientifique, les bons journaux</em>, dit en bref l’un des intervenants. <em>J’attends les tests objectifs pour écarter la pathologie mais je ne l’écarte pas d’emblée</em>, énonce en substance un autre. <em>Ne pas soulager les malades parce qu’on n’entre pas dans le protocole ?</em> s’interroge un dernier.<br />
<br />
<strong>C’est par un montage pertinent dégageant les arguments de la controverse existante que le réalisateur réussit ainsi le pari de rendre clairs les interrogations des uns et l’ aveuglement des autres:</strong> <em>Mon film tente de montrer qu’il existe aujourd’hui deux définitions radicalement différentes de cette maladie.</em> Et il est remarquable que l’exposition des parties en présence soit faite de manière si accessible au grand public. On se souvient que le carabin d’Arte pontifiait a l’envi et étalait sa causticité. Ici, bien plus que des affirmations, A. Dumont met en scène des malades avec leur expérience et leur solitude, et des praticiens avec leurs questionnements et leurs doutes, opposés à des médecins étonnants d’assurance, rejetant l’inconnu, ou pire, ne discutant pas de ce qu’ils ne souhaitent pas entendre. Quelquefois même les discours se font face comme si les hommes de l’art ne parlaient pas de la même maladie; par exemple le Pr. Perronne, chef du Service maladies infectieuses, CHU de Garches et le Pr Massip, du Sce infectiologie et Maladies tropicales, CHU Purpan de Toulouse... La problématique de la borréliose confine souvent au dialogue de sourds; et certaines alternances de plans l’illustrent parfaitement.<br />
<br />
<strong>Par ailleurs la parole des malades prend toute sa force ici</strong> dans ce contexte d’exposition, dévoilant dignement une sorte de philosophie de la douleur au travers d’un stoïcisme d’autant plus admirable qu’on sait, ou qu’on apprend au détour d’une phrase, le fardeau d’une telle maladie. Adrien Dumont a su donner chair à une pathologie que d’aucun souhaiterait désincarner.<br />
On gardera sans doute aussi en mémoire comme un fil rouge parcourant ce documentaire désormais incontournable, les réflexions douces amères de ce médecin "de terrain", le Dr Pawlak, qui dans l’obscurité d’une maladie déniée, en tâtonnant, veut malgré tout avancer.<br />
C’est cette nuit que le vidéaste vient à son tour un petit peu éclairer. <br />
<br />
Dans cette année 2013 foisonnante d’événements présents et à venir, ce film est une pièce essentielle pour le dévoilement de cette maladie. <em>Un vrai problème de santé publique et il est temps, selon certains d’y remédier...</em><br />
<br />
C’est toute la force et l’énergie qu’on souhaite à ce film. Aider à remédier. <em>On ne peut pas rester dans cette situation infernale parce que c’est les malades qui en pâtissent.</em> (Pr. Perronne).<br />
Nous invitons les rebelles et l’ensemble de nos visiteurs à le diffuser le plus possible. </p>
<p><strong><em>Un<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/day/2013/05/27/APPEL-A-DONS-pour-La-Grande-Imitatrice"> APPEL À DONS</a> a été lancé pour montrer </em></strong><ins><strong><em>Lyme, La Grande Imitatrice</em></strong></ins><strong><em> dans des festivals de films scientifiques. Ce soutien est indispensable pour faire évoluer la situation en France et au-delà.</em></strong></p>
<div class="footnotes">
<h4>Note</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#rev-pnote-633-1" id="pnote-633-1">1</a>] <ins>Lyme, La Grande Imitatrice</ins>, 65 mn, Réalisation : Adrien Dumont, membre de France Lyme, diffusion originale <a href="http://www.dailymotion.com/video/xz3pml_lyme-la-grande-imitatrice_tech#from=embediframe">sanchofilms sur Dailymotion</a> - Parrainage : <a href="http://www.facebook.com/france.lyme">Association France Lyme</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#rev-pnote-633-1" id="pnote-633-1">2</a>] Lire les articles du RBLF à ce sujet: <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/21/Reportage-Lyme-sur-Arte-%3A-Les-Fourberies-de-Carabin">Les Fourberies de Carabin</a> et <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21">Arte couvre le reportage sur Lyme</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#rev-pnote-633-1" id="pnote-633-1">3</a>] Lire l’article : <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21">Prix du journalisme pour Hünerfeld.</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/05/15/Lyme%2C-la-Grande-Imitatrice%2C-enfin-LE-documentaire%212#rev-pnote-633-1" id="pnote-633-1">4</a>] C’est devant l’échec de ses démarches pour faire diffuser son DVD que le réalisateur l’a rendu disponible sur le Web.</p>
</div>
Déni: des certitudes aux blocages...
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mercredi, avril 17 2013
mercredi, avril 17 2013
Rédaction RBLF
DU DÉNI
Borréliose de LymeControverseReBL Édition
<h2>C’est la 1ere maladie vectorielle aux USA; au Canada les lieux infestés sont listés; en Allemagne des spots TV de prévention sont diffusés; en Suisse une signalétique est installée; et en France... <br /></h2>
<h3>En France, l’État poursuit toute personne, médecins compris, qui alerte sur l’épidémie et tente de trouver des solutions de soins.<br /></h3>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Prevention/Signaletique/.signaletique_Pediatricsnow_s.jpg" alt="http://www.pediatricsnow.com/2012/06/bug-of-the-month-lyme-disease/" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="http://www.pediatricsnow.com/2012/06/bug-of-the-month-lyme-disease/" />
Après le silence des praticiens généralistes non informés, apparaît celui, plus coupable, des autorités responsables de la santé publique, couvrant celui, criminel, des instances de l’infectiologie française divisée, et celui, scandaleux, des mandarins hospitaliers carriéristes. Pendant que l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire) déplore en vain l’absence d’études et de mesures systématiques régionales comme nationales<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, un étonnant pouvoir impose sa loi... Il faut se taire.<br />
Aucune information officielle - ni pas davantage de prévention- n’est organisée en France par les Pouvoirs Publics à tous les niveaux de responsabilité. Est-ce bien normal ? En dehors de l’action des associations de malades, la population est laissée dans l’ignorance totale de l’existence de la maladie, de la dangerosité des tiques qui en sont le vecteur, et des précautions minimales indispensables qu’il faut prendre. Pourquoi ?<br /></p>
<h3>Ces verrous découlent entre autres des positions scientifiques "positivistes" de notre Société d’Experts en Infectiologie française qui ont conduit à l’acceptation dogmatique de "recommandations" importées des USA là où ses aberrations et mensonges sont dénoncés.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>.<br /></h3>
<p>Viennent se greffer sur l’ensemble, des règles de traitements obsolètes, imposées par quelques "experts" américains auto-proclamés, via un regroupement de "spécialistes" français. Depuis 2006 la maladie est "encadrée" en France par un "Consensus" médical totalement erroné<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>. Cela est su, cela est tu. Parce qu’il n’y a pas de possible traitements hormis ce consensus, il ne peut y avoir de formation médicale appropriée pour cette maladie, pas plus que de tests diagnostics ou de traitements officiels valables.<br />
Le refus de voir la maladie dans son ampleur et ses complications entraîne le blocage de toute information de prévention qui devrait être faite pourtant tous azimuts pour être efficace. <br /></p>
<h3>Le refus de donner les moyens dans la recherche (de tests et traitements) implique le refus de détecter et soigner tous ces malades en errance. On parle de déni.<br /></h3>
<p>Les directives du «Consensus français sur la Borréliose» du 13 décembre 2006, reprises aveuglément des conclusions de la société américaine IDSA édictées sous le nom de "Borreliose Guidelines" , de même que les sérologies, sont obsolètes. <br />
Dans les pays anglo-saxons, la santé des patients et la conscience des médecins ne pèsent pas face aux intérêts financiers des Compagnies d’Assurances. Et chez nous ?<br />
<strong>Qui décide, qui dirige? D’où vient cette volonté de s’arc-bouter sur un test diagnostique complètement caduc; de contenir la borréliose de Lyme, maladie envahissante dans un classement inapproprié parmi les maladies rares; de ne pas donner aux médecins une formation crédible; de brider la recherche; d’édicter des recommandations de traitements inadaptées?</strong><br /></p>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Associations/US/.LymeDisease_s_car_s.jpg" alt="http://lymedisease.org/news/touchedbylyme/idsa-mobile-ad.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="http://lymedisease.org/news/touchedbylyme/idsa-mobile-ad.html" />Initialement les experts rhumatologues de l’IDSA, la société américaine des maladies infectieuses, établissant leurs critères sur une pathologie particulière due à une espèce de <em>Borrelia</em>, éditèrent des "recommandations" de détection et de soins très restrictives et basées sur des sérologies posées comme infaillibles.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup>. La "maladie de Lyme", typique à <em>B. Burgdorferi</em>, serait ainsi résolue en deux à quatre semaines d’antibiotiques. Selon eux, il n’y a pas de suites et tout le reste est « syndrome post-Lyme » avec composante immunitaire ou psychique. <br />
Ces directives, reprises en Europe, et sans discussions en France<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup> ont donné lieu à un encadrement strict des maladies à <em>Borrelia</em>, quelles qu’elles soient, rejetant, de fait, la plupart des borrélioses europėennes.<br /></p>
<h3>Opposée à cette vision restrictive, et au vu de la réalité complexe du terrain et de leur expérience de cliniciens, l’International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS), dont les membres sont traités de "charlatans", démonte les contradictions et non-sens des experts IDSA et propose ses propres <em>Guidelines</em> en 2008<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-6" id="rev-wiki-footnote-6">6</a>]</sup> <br /></h3>
<p>Elle préconise, entre autres, des traitements sur le long terme des malades toujours porteurs de la bactérie même après 28 jours de traitements antibiotiques.<br />
Cette position, basée sur des faits, est rejetée contre toute évidence, par le "Consensus" adopté en France, alors même que ses rédacteurs ne peuvent plus la nier devant des preuves scientifiques accumulées au fil des ans. Mais des raisons de conflits d’intérêts et de "principes" prévalent sur le droit à la santé des malades.<br />
Car ne pas soigner les malades pour la borréliose dont ils souffrent ne signifie pas ne pas les assommer de médicaments "autres", tels que: anxiolytiques, anti-dépresseurs, anti-douleurs de toutes sortes. Les laboratoires sont assez bien installés au sein des hôpitaux publics, comme ver dans le fruit, pour arriver à tirer un bénéfice substantiel de leurs "ordonnances" parallèles, et les petits chefs seront d’autant moins "motivés" à soigner la vraie cause qu’il est plus confortable de ne se poser aucune question<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-7" id="rev-wiki-footnote-7">7</a>]</sup>.
En somme, dévoiler le déni serait également aller contre un autre dogme, celui-là commercial et financier, un lobby bien plus puissant que tous les pouvoirs en place.<br />
Cependant le blocage est ancien: une telle maladie multi-factorielle mouvante dérange les conceptions et les principes établis en médecine depuis plusieurs siècles !<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#wiki-footnote-8" id="rev-wiki-footnote-8">8</a>]</sup><br />
La médecine s’est calquée sur un modèle cartésien élaboré avec l’avènement des sciences expérimentales au XVIIe s. <br /></p>
<h3>Caparaçonnée dans sa coquille de Lumières, la médecine académique, promue science exacte, se place en référence, institue la statistique comme règle et pose le résultat technique comme loi universelle: la variabilité, la complexité, le psychisme sont laissés de côté. <br /></h3>
<p>Véhiculée par l’idée de "progrès", elle devient une fin en soi, ne pouvant plus tolérer l’inconnu, l’insaisissable, le particulier, sous peine de paraître rétrograder. Ainsi a-t-on laissé aux chamans les clefs des secrets millénaires, et aux jardins botaniques la science des plantes médicinales.<br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/JPoilroux_Maladies_chroniques_1823_Bnf_p36.jpg" title="Dr J. Poilroux Nouvelles recherches sur les Maladies chroniques 1823, Bnf Gallica p. 36"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/.JPoilroux_Maladies_chroniques_1823_Bnf_p36_m.jpg" alt="Dr J. Poilroux Nouvelles recherches sur les Maladies chroniques 1823, Bnf Gallica p. 36" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dr J. Poilroux Nouvelles recherches sur les Maladies chroniques 1823, Bnf Gallica p. 36" /></a>Ce modèle médical est sûr de son savoir, basé sur ses recherches en vase clos, loin, très loin, des réalités multiformes du terrain, niant l’individu qui dérange et déplace les lignes. <br />
Par ailleurs, fondée sur une vision mécaniste, la médecine envisage le corps et ses organes comme une grande machine composée d’éléments hétérogènes, et non comme un système global vivant créé par des flux intra- et inter-agissants.<br />
Portée par ses succès, elle crée les spécialités et se cloisonne de telle manière que l’impérative approche holistique face aux pathologies aux contours flous, récalcitrantes, chroniques, à multi- infections, aux manifestations imprévisibles, est rejetée d’office. Surtout quand il s’agit d’ouvertures sur d’autres pratiques, les plus ancestrales comme les plus contemporaines. La transdisciplinarité n’est pas de mise. <br />
<strong>Aveuglée par une science cartésienne monolithique, la médecine ne peut se résoudre au constat de la faillibilité de ses traitements et de son modèle.</strong><br /></p>
<p>Mais un autre pôle réagit, avec des praticiens ouverts devant la pathologie tout comme devant leurs patients, estimant leur savoir non dogmatique et considérant l’homme souffrant comme digne d’attention et d’écoute.<br /></p>
<h4>La borréliose fait aujourd’hui les frais de la lutte entre ces deux modèles, l’un à la tendance dogmatique scientifique, sûr de son fait et de sa connaissance universelle, et l’autre plus ouvert et humaniste, n’offrant malheureusement à l’avance aucune assurance-risques contre les mystères du vivant; deux mondes parallèles qui devraient plutôt échanger.<br /></h4>
<pre></pre>
<p><em>Ce texte fait partie du dossier de synthèse du RBLF sur <ins>les problématiques de la borréliose</ins>, dont une version ramassée se trouve dans la livraison d’avril-juin 2013 de la <a href="http://www.natureetprogres.org/">revue Nature & Progrès</a>. (Voir l’ensemble <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2013/04/09/Dossier-sur-la-borr%C3%A9liose-dans-Nature-Progr%C3%A8s">ici</a>.)</em></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Lire l’article du RBLF : <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/10/09/Mais-où-sont-les-rapports-français">"Mais où sont les rapports français sur les zoonoses ?"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] Lire l’article du RBLF: <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/04/07/Comment-une-bactérie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29">"Les Guidelines"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] Lire l’article du RBLF <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/14/Comment-une-bactérie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29">: "IDSA over the World</a>"</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] Cf. Les Guidelines de l’IDSA sur <a href="http://www.uphs.upenn.edu/bugdrug/antibiotic_manual/idsalyme06.pdf">la Maladie de Lyme</a>, Wormser et al, 2006.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] SPILF, 2006: dans le paragraphe <ins>Infections bactériennes</ins>, retrouver le <a href="http://www.infectiologie.com/site/consensus_recos.php#bact">Consensus sur "la maladie de Lyme"</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-6" id="wiki-footnote-6">6</a>] Les <em>Guidelines</em> version <a href="http://www.ilads.org/lyme_disease/treatment_guidelines_summary.html">ILADS</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-7" id="wiki-footnote-7">7</a>] cf. Le documentaire de l’émission <ins>Les Infiltrés</ins> du 22/02/13 sur France 2: <a href="http://www.youtube.com/watch?v=KSnuR-mATT0&feature=youtube_gdata_player">"Laboratoires pharmaceutiques: un lobby en pleine santé"</a>".</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/04/17/D%C3%A9ni%3A-des-certitudes-aux-blocages...#rev-wiki-footnote-8" id="wiki-footnote-8">8</a>] Lire l’article de C. Musy sur le fondement sociologique des polémiques actuelles entre IDSA et ILADS: <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-médicale…">La maladie de Lyme se moque bien des dogmes de la science médicale…</a>.</p></div>
La maladie de Lyme se moque bien des dogmes de la science médicale…
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Lundi, janvier 7 2013
Lundi, janvier 7 2013
C. Musy (rédacteur invité)
DU DÉNI
Borréliose de LymeControverseDébatEpistémologieEtudesIDSAILADSScientifiquesSociologie
<p><em>C’est avec plaisir que nous accueillons ce texte qui aborde sous un angle sociologique la question de la division du monde médical et très finement en révèle les problématiques. Nous en remercions vivement l’auteur, C. Musy, qui l’a extrait spécialement de son <a href="http://blog.selenite-cm.fr">blog</a> en souhaitant qu’il éclaire chaque lecteur sur la situation actuelle. Car pendant que les tenants des sciences exactes et d’un dogme positiviste (l’homme est une machine) s’opposent aux partisans des sciences humaines et d’une vision de la médecine de terrain, les malades attendent et la maladie court. Nous avons choisi de diffuser cet article universitaire dans son entier mais vous en retrouverez aussi des extraits dans la rubrique Post-tiq. (NDLR)</em></p>
<h3>La maladie de Lyme se moque bien des dogmes de la science médicale…</h3>
<p><strong><em>(et ce sont les malades qui en souffrent…)</em></strong></p>
<p>Sommaire :1. Contexte - 2. Une recherche basée sur la statistique - 3. Une vision d’un corps «machine» - 4. Une pratique automatisée - 5. Quelles conséquences ? - En conclusion</p>
<blockquote><p>La maladie de Lyme est une zoonose, une infection transmise par des tiques. Il existe deux visions de la maladie de Lyme, au niveau de la sémiologie, des méthodes diagnostiques et des traitements, ce qui donne lieu à une « guerre » entre groupes de médecins.
Nous souhaitons expliquer ici que ces polémiques ont un fondement sociologique. Elles reposent sur une opposition de deux conceptions – au niveau sociologique – de la médecine, de ses références et de ses règles : la conception commune et une autre.</p></blockquote>
<h2>1. CONTEXTE</h2>
<h3><ins>1.1. La maladie de Lyme et ses polémiques</ins></h3>
<h4><em>1.1.1. La maladie de Lyme, maladie capricieuse</em></h4>
<p>Une tique transmet de nombreux parasites : une multitude de souches de <em>Borrelia</em>, d’autres bactéries, des virus, des parasites (Hansmann, 2007<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-1" id="rev-pnote-529-1">1</a>]</sup>; INVS Franche-Comté, 2010<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-2" id="rev-pnote-529-2">2</a>]</sup>). <br />
De nouveaux agents pathogènes sont découverts en permanence. Il doit même exister des agents transmis par les tiques non encore identifiés (INVS Franche-Comté, 2010). Selon l’état du patient, des infections opportunistes peuvent se développer en plus.<br />
Chaque patient peut ainsi véhiculer de nombreux agents pathogènes, difficiles à tous identifier et occasionnant des symptômes variés. La « maladie de Lyme » constitue en fait un ensemble d’infections, directes – transmises par des tiques – et indirectes. Il existe une confusion dans le terme « maladie de Lyme » : il peut représenter l’infection causée par la bactérie <em>Borrelia burgdorferi</em>, appelée également « borréliose de Lyme » ou l’ensemble des infections causées par les tiques.<br />
L’état général initial du patient – efficacité du système immunitaire, hygiène de vie – joue également un rôle dans les manifestations des pathologies.<br />
La variabilité de l’exposition aux pathogènes et de l’état du patient fait que chaque cas est unique : causes spécifiques, symptomatologie spécifique.<br />
De nombreux patients se plaignent, après une maladie de Lyme traitée suivant les directives, de symptômes subjectifs – douleurs, fatigue et troubles cognitifs – sans preuve d’infection avec les sérologies de routine, trouble que l’on a appelé « syndrome post-Lyme ».</p>
<h4><em>1.1.2. Deux visions de la maladie de Lyme</em></h4>
<p>Deux conceptions de la maladie de Lyme s’affrontent.</p>
<ul>
<li><ins>L’IDSA</ins> - La société américaine des maladies infectieuses (IDSA) considère la maladie de Lyme comme une maladie à symptômes définis, détectable avec certitude par des sérologies (Wormser et al, 2006<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-3" id="rev-pnote-529-3">3</a>]</sup>). Elle se traite efficacement en deux à quatre semaines d’antibiotiques. Le « syndrome post-Lyme » n’est pas relié à un reste d’infection mais est une manifestation des douleurs de « la vie de tous les jours » ou est lié à des troubles psychologiques.<br /></li>
</ul>
<p>Ces directives ont été reprises au niveau européen par l’EUCALB, puis en France (SPILF, 2006<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-4" id="rev-pnote-529-4">4</a>]</sup>).
Dans les congrès, des intervenants interpellent leurs collègues sur d’autres pathologies transmises par les tiques potentiellement préoccupantes (ex. Hansmann, 2007), mais sans suites…</p>
<ul>
<li><ins>L’ILADS</ins> - De l’autre côté, plusieurs groupes de médecins dans le monde, notamment l’<em>International Lyme and Associated Diseases Society</em> (ILADS), estiment que la maladie de Lyme est une maladie bien plus complexe. Ils affirment avoir constaté, dans leur expérience clinique, les lacunes des directives officielles, parfois contraires à la logique. Pour eux, les analyses ne sont pas fiables, du fait de l’abondance des causes ; la clinique est l’élément principal pour le diagnostic (Burrascano, 2008<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-5" id="rev-pnote-529-5">5</a>]</sup>). La maladie de Lyme nécessite des traitements longs et intensifs jusqu’à disparition totale de tous les symptômes. Le syndrome post-Lyme est une réelle infection devenue chronique, soignable avec des traitements de longue durée. Ces médecins sont suivis par de nombreux patients et associations de patients dans le monde, qui se disent guéris par ces méthodes, à l’inverse des méthodes traditionnelles. <br /></li>
</ul>
<p>Les médecins suivant cette voie sont qualifiés d’« anti-scientifiques », de « charlatans » par les scientifiques de l’autre bord (Auwaerter, 2011<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-6" id="rev-pnote-529-6">6</a>]</sup>). Cela va jusqu’à des interdictions d’exercice, des poursuites en justice…<br />
Pourquoi ces derniers sont-ils qualifiés de manière aussi dure, alors que d’après leurs patients ils semblent efficaces donc compétents ?<br />
Parce que, au fond, la maladie de Lyme n’est pas une maladie classique, avec un agent infectieux, quelques symptômes invariables et un traitement. Des polémiques existent parce que ces médecins lancent des affirmations qui dérangent les conceptions et les principes établis en médecine depuis plusieurs siècles.</p>
<h3><ins>1.2. La science et ses représentations</ins></h3>
<h4><em>1.2.1. La science s’opère dans un cadre établi</em></h4>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/.Duck-Rabbit_illusion_s.jpg" alt="L'illusion du canard-lapin de J. Jastrow" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="L'illusion du canard-lapin de J. Jastrow" />La science étudie et déchiffre les phénomènes de la nature, à partir desquels elle établit des modèles généraux de représentation du monde, appelés « paradigmes ». Les savoirs scientifiques ne sont ainsi jamais la réalité, mais une interprétation de celle-ci(Kuhn, 1962<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-7" id="rev-pnote-529-7">7</a>]</sup>). Des communautés, chacune possédant un paradigme différent – une vision différente du même monde –, peuvent coexister, en opposant leurs idées.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-8" id="rev-pnote-529-8">8</a>]</sup>. <br />
Au cours du temps, le paradigme montre ses faiblesses et un nouveau paradigme est adopté, plus général et englobant le modèle précédent ; on est ainsi passé de la physique gravitationnelle de Newton à la relativité d’Einstein. Dans ses grandes lignes, la science ne se construit pas progressivement, par accumulation, mais par paliers, brutalement – et souvent douloureusement…<br />
Les recherches s’effectuent dans un cadre de représentations et de lois qui les contraint. Ce cadre est un obstacle aux théories discordantes, jugées « non scientifiques ».<br />
En plus des théories scientifiques, un paradigme véhicule également les croyances, les valeurs et les traditions de la communauté scientifique. Certaines connaissances peuvent dominer parce qu’un groupe de scientifiques les défend et les propage – parfois par intérêt personnel…</p>
<h4><em>1.2.2. Le modèle de « la » science</em></h4>
<p>Au 17ème siècle, le Siècle des Lumières, Newton transforme la science avec sa théorie de la gravitation universelle : il est le premier à construire une théorie mathématique, abstraite, à partir de faits observés. Les savants réalisent que le monde obéit à des règles constantes.<br />
La théorie du « mécanisme » apparaît, qui soutient que tous les phénomènes ont un lien de cause à effet, et que les mêmes causes produisent les mêmes effets. La médecine suivra ce mouvement, avec la naissance de la médecine mécaniste.<br />
Depuis, les sciences modernes ont pris les méthodes des sciences expérimentales (mathématiques, physique et chimie) comme paradigme – modèle – de méthodologie scientifique, leurs méthodes étant les seules jugées réellement « scientifiques » ; et plus précisément la physique de Newton : puissante, exacte et fonctionnant dans un monde mathématique idéal (Frodeman, 2003<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-9" id="rev-pnote-529-9">9</a>]</sup>).<br />
La science moderne ne se base plus sur l’observation des choses mais sur l’expérimentation, qui peut être résumée simplement par le modèle OHERIC : Observation, Hypothèse, Expérience, Résultats, Interprétation, Conclusion (Giordan, 1978)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-10" id="rev-pnote-529-10">10</a>]</sup>.
Pour adopter ce modèle issu des sciences exactes, les sciences de la nature réalisent leurs recherches en laboratoire. Avec son matériel purifié, ses paramètres contrôlés, le laboratoire est un monde clos, idéalisé, parfait pour l’expérimentation.<br />
La médecine moderne a elle aussi adopté la méthode expérimentale, à la fois dans la recherche et en pratique. Elle a été initiée par Claude Bernard au 19ème siècle.</p>
<h2>2. UNE RECHERCHE BASÉE SUR LA STATISTIQUE</h2>
<p>Les recherches médicales sur les méthodes diagnostiques ou thérapeutiques doivent bien entendu s’effectuer non pas en laboratoire clos mais sur des patients, vivant dans le monde réel. C’est pour cela que les recherches actuelles se basent sur des modèles statistiques utilisant une large population de patients, pour minimiser l’influence des individualités et tendre vers un modèle idéal. Pour réduire encore plus les effets du « monde réel », les études sont souvent conduites en « double aveugle » : ni l’expérimentateur ni l’examinateur ne savent si l’expérimentateur prend le produit actif ou un <em>placebo</em>.<br />
La maladie n’est plus définie par l’individu mais du point de vue d’une population (statistique).<br />
Or, pour faire de la science la plus juste possible, l’individualité de chaque être doit être prise en compte (Canguilhem, 1952<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-11" id="rev-pnote-529-11">11</a>]</sup>). Mais cette individualité est problématique dans une expérience scientifique. Pour cette raison, le modèle de l’expérimentation en physique ou en chimie ne peut être appliqué à la biologie ou la médecine.
Pourtant, dans le monde médical ancré dans ses méthodes de science exacte, seules les analyses statistiques font foi. Les affirmations non établies sur des études statistiques ne sont pas considérés comme fiables :<br />
Les preuves que les dirigeants de l’ILADS citent pour leurs directives, consistant principalement en anecdotes, en études de systèmes animaux, de pertinence douteuse pour la maladie humaine, et en études sur des traitements antibiotiques à long terme non contrôlées, ne satisfont pas les critères reconnus pour la médecine basée sur les faits <em>evidence-based medicine</em> (Auwaerter et al, 2011).<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-12" id="rev-pnote-529-12">12</a>]</sup>.</p>
<h2>3. UNE VISION D’UN CORPS "MACHINE"</h2>
<blockquote><p>Pour la médecine mécaniste, initiée par Descartes<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-13" id="rev-pnote-529-13">13</a>]</sup>, un nouveau paradigme apparaît : le corps est considéré comme une « machine », formée d’organes indépendants et identiques chez tous les individus. Les phénomènes observés par le médecin peuvent s’expliquer par des causes physiques.<br />
En parallèle du paradigme mécaniste, apparaissent les techniques médicales modernes. C’est la fin des épidémies – peste, choléra, etc. – où les personnes infectées meurent rapidement sans avoir le temps d’ « être malades » et le début d’une époque moderne où les infections – comme la tuberculose – sont guéries grâce à la médecine. Les inefficaces saignées du Moyen-âge sont remplacées par de réels médicaments – notamment les antibiotiques – qui feront la gloire de la science médicale mécaniste.</p></blockquote>
<p>La vision d’un corps fonctionnant comme une machine a plusieurs répercussions, incompatibles avec les affirmations sur la maladie de Lyme des médecins opposés :</p>
<h3><ins>3.1. Des organes indépendants</ins></h3>
<p>Dans une machine, il est possible de s’occuper d’une partie sans s’intéresser au reste ; dans une lampe de poche, on peut changer la pile sans affecter l’ampoule…<br />
Cette vision dénie que le corps humain est un système interactif complexe de molécules, cellules, tissus, organes, de physique et de psychique, influencé par son génotype personnel et en interaction avec l’environnement : alimentation, hygiène de vie, environnement, société humaine, etc. (Canguilhem, 1952).<br />
Au fur et à mesure de l’avancée de la science et de l’accumulation des savoirs scientifiques, la médecine s’est divisée en disciplines, afin de délimiter les savoirs et spécialiser le travail. Chaque discipline étudie un organe ou un ensemble d’organes particulier – néphrologie, ophtalmologie, etc. –, un patient – pédiatrie, gynécologie, etc. –, une pratique – anesthésie, médecine du travail…<br />
Mais la spécialisation en médecine, et maintenant l’hyperspécialisation, a entraîné le risque de restreindre l’objet étudié à une « chose », en oubliant qu’il appartient à un corps interactif. En biologie et en médecine, pour étudier une fonction biologique, il est nécessaire d’étudier cette fonction au sein de l’organisme tout entier, donc d’étudier l’être vivant dans son ensemble (Canguilhem, 1952).<br />
La maladie de Lyme peut affecter de nombreux organes. Le patient est souvent conduit auprès de nombreux spécialistes, les symptômes étant reliés à des maladies multiples, soupçonnées mais jamais trouvées…</p>
<h3><ins>3.2. Des signes cliniques invariables pour une pathologie</ins></h3>
<p>Pour une pathologie donnée, des études statistiques déterminent les signes caractéristiques – symptômes – et les examens révélateurs à effectuer. À une pathologie donnée correspond un ensemble de symptômes ; la pathologie a elle-même une origine spécifique (agent pathogène, traumatisme, etc.).<br />
Avec cette méthode, où est la place d’une pathologie multiple telle que la maladie de Lyme et toutes ses co-infections, pour lesquelles une multitude de symptômes peuvent apparaître ? Il semble difficile d’établir une liste-type de signes.</p>
<h3><ins>3.3. Des sérologies fiables</ins></h3>
<p>Dans un corps censé fonctionner comme une machine, l’entrée d’agents infectieux dans le corps entraîne infailliblement leur détection par le système immunitaire et la création d’anticorps. Ce système permet de créer et d’utiliser des sérologies (dosage des anticorps) pour rechercher les infections.<br />
Étant donné que <em>B. burgdorferi</em> peut se « cacher » du système immunitaire, sa détection est difficile. De plus, de nombreux autres agents pathogènes peuvent intervenir, pas forcément recherchés.</p>
<h3><ins>3.4. Des traitements infaillibles</ins></h3>
<p>Dans un cadre mécaniste, un médicament fonctionne comme dans une réaction chimique, de manière automatique et sûre : une molécule (ou une combinaison) à un dosage donné détruira efficacement un agent infectieux donné. Les molécules à employer et leurs dosages pour traiter chaque affection sont déterminés par des études cliniques.<br />
Il existe une limite aux études statistiques en médecine : si un ensemble de signes médicaux a plusieurs causes dont certaines non connues, causes qui doivent être supprimées par des traitements différents, une étude sur un traitement donné montrera que ce traitement est efficace sur une faible partie des malades seulement. Même si ce traitement est en fait efficace pour soigner les cas ayant cette cause, il sera rejeté car pas assez efficace sur la population…<br />
Pour la maladie de Lyme, comme il semble difficile, chez un patient, de déterminer tous les agents infectieux présents et leur influence pathogène, il ne peut exister de protocole de traitement standard ; un traitement qui soignera efficacement un patient sera inactif chez un autre. Des études cliniques, basées sur des analyses statistiques, peuvent difficilement prouver l’intérêt d’un traitement donné sur la majorité des cas.<br />
Certains médecins proposent de traiter la maladie de Lyme au cas par cas, et avec une méthode empirique, invoquant le fait que l’on ne peut pas s’assurer d’avoir détecté absolument tous les agents infectieux : ils ajustent les traitements suivant l’évolution des symptômes et de l’état de santé du patient. Cette méthode « par tâtonnement », sans rechercher à tout prix la cause des troubles, ne semble pas logique donc pas « scientifique » pour leurs collègues<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-14" id="rev-pnote-529-14">14</a>]</sup>.<br />
Par ailleurs, avec l’idée qu’une infection est « mathématiquement » guérie par le traitement, logiquement, une infection chronique ne peut exister.<br />
C’est pourtant le cas de la maladie de Lyme, qui peut persister après traitement, selon l’état du patient et le traitement prescrit (Maxmen, 2011).</p>
<h2>4. UNE PRATIQUE AUTOMATISÉE</h2>
<h3><ins>4.1. <em>l’evidence-based medecine</em></ins></h3>
<p>Les médecins sont invités à suivre une méthode clinique appelée « médecine basée sur les faits » (<em>evidence-based medecine</em>) ; elle consiste à combiner l’expertise individuelle du patient et les données de la recherche les plus modernes (Sackett et al, 1996). Elle est considérée comme la meilleure méthode, car elle permet de prendre en charge un patient avec ses particularités, avec les avancées les plus récentes de la recherche.<br />
Elle implique de prendre en compte les données fondées de la recherche systématique pour établir un diagnostic et une thérapie, dans un but d’optimisation des compétences du praticien. Mais elle demande également d’intégrer l’expertise clinique individuelle du patient ; les directives ne doivent pas être un « livre de cuisine » à appliquer systématiquement et aveuglément.</p>
<h3><ins>4.2. La difficulté de reconnaissance de la maladie de Lyme</ins></h3>
<p>Le malade, par son vécu, perçoit la maladie de manière qualitative, avec son ressenti – douleurs, gênes, etc. (Canguilhem, 1952). À l’inverse, le médecin la définit de manière quantitative (examens), là encore sous l’influence des sciences exactes.<br />
La normalité et la pathologie ont été définies par des méthodes statistiques : définition d’une norme, avec sa moyenne et ses écarts-types. Par exemple pour la glycémie (taux de glucose dans le sang), un individu est considéré « sain » si son taux se situe dans un intervalle donné ; en-dessous, il est en hypoglycémie ; au-dessus, en hyperglycémie, qui peut refléter un diabète.<br />
En pratique médicale, à titre individuel, la méthode expérimentale fait également autorité. Le médecin réalise une « observation » à la fin de laquelle il établit un diagnostic et une thérapie si besoin<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-15" id="rev-pnote-529-15">15</a>]</sup>.</p>
<blockquote><p>Exemple de démarche médicale en appliquant le modèle OHERIC :</p></blockquote>
<ul>
<li><ins>Observation</ins> : plainte du patient, symptômes;</li>
<li><ins>Hypothèse</ins> : supposition d’une maladie;</li>
<li><ins>Expérience</ins> : les examens, cliniques, biologiques, instrumentaux et d’imagerie;</li>
<li><ins> Résultats</ins> : chiffres des analyses, radiographies…;</li>
<li><ins>Interprétation</ins> : trouver les éléments qui ne vont pas;</li>
<li><ins>Conclusion</ins> : diagnostic, prescription d’un traitement si besoin. La conclusion peut être également le renvoi vers un spécialiste, ou le passage à une nouvelle hypothèse à valider ou invalider par de nouvelles expériences pour établir une nouvelle conclusion.</li>
</ul>
<p>Généralement, le médecin pose une hypothèse de pathologie, qu’il va confirmer ou infirmer suivant les résultats de son analyse.<br />
Pour établir un diagnostic, il faut des preuves : soit des signes cliniques caractéristiques, soit des signes paracliniques issus d’analyses, de radiographies, etc.<br />
Dans les textes officiels sur la maladie de Lyme (SPILF, 2006), la maladie de Lyme doit être diagnostiquée d’après des critères objectifs : soit par un signe physique pour la phase localisée – l’érythème migrant – soit d’après des sérologies pour la phase disséminée.<br />
Les médecins qui affirment que les analyses courantes, pourtant validées par des études, ne sont pas fiables et que la clinique est le paramètre le plus important pour diagnostiquer une maladie de Lyme dérangent le modèle ancré dans les esprits de leurs collègues.<br />
L’ensemble de symptômes non visibles par le médecin appelé « syndrome post-Lyme » – asthénie, algies diffuses et plaintes cognitives – (SPILF,2006) n’est pas considéré comme dû à la présence d’agents infectieux, puisqu’il n’existe plus de signes objectifs d’infection – d’après les analyses de routine –, mais comme une suite de borréliose traitée ; le nom de « post-Lyme » le sous-entend bien…<br />
En l’absence de signes visibles – symptômes, analyses–, le médecin, avec sa méthode, ne peut conclure à l’existence d’une pathologie. Il considère son patient comme « sain » et dénie de ce fait son état de malade<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#pnote-529-16" id="rev-pnote-529-16">16</a>]</sup>.<br />
La maladie devrait être reconnue, en plus des données objectives, par des évaluations sociales et morales (Canguilhem, 1952). Le médecin devrait ainsi prendre en compte la dimension individuelle et subjective de la maladie, la conscience et le ressenti du malade, afin que la personne souffrante soit reconnue dans son expérience de la pathologie.</p>
<h2>5. QUELLES CONSÉQUENCES ?</h2>
<h3><ins>5.1. La hiérarchie de la communauté médicale dérangée</ins></h3>
<p>Des groupes de médecins établissent des directives pour le diagnostic et le traitement d’une pathologie, à partir des résultats de recherches. Les médecins traitants sont tenus de suivre ces directives ; ils sont en quelque sorte des « employés » sans prise d’initiatives.<br />
La conférence de consensus (SPILF, 2006) est la directive française pour la borréliose de Lyme. Elle contient des directives tellement rigides que l’on peut figurer les démarches à effectuer – examens et traitements – par des schémas fléchés (INVS,2010).<br />
Les médecins opposants proposent, non pas des protocoles définis, mais une « palette » de molécules utilisables (Burrascano, 2008) ; c’est le médecin traitant qui doit décider lui-même du traitement à appliquer, en choisissant les molécules pour chaque cas. Par rapport à l’<em>evidence-based medecine</em>, ces méthodes demandent plus de considération envers le patient particulier qu’envers les études généralistes.<br />
À l’inverse des directives précises, ces méthodes donnent lieu à une prise d’initiative et de responsabilité de la part du médecin traitant.</p>
<h3><ins>5.2. Le statut du médecin ébranlé</ins></h3>
<p>Jusque récemment, la relation médecin-patient obéissait à un modèle de la « bienfaisance paternaliste » : c’est le médecin qui détient tout le savoir, un savoir étendu et « abscon » pour le patient profane. Le patient est ignorant et doit faire confiance aveuglément au praticien (Perotin, 2004).<br />
Le statut du médecin a évolué et une nouvelle relation de soins est en train de s’établir ; c’est le modèle « autonomiste ». Différents médecins spécialistes et d’autres acteurs de santé, avec chacun leurs connaissances, se partagent la prise en charge du malade. De plus, le patient a maintenant accès à une information large et vulgarisée, grâce notamment à internet. Enfin, les maladies chroniques se sont développées, sur lesquelles le médecin a peu de pouvoir et sur lesquelles le patient s’informe par lui-même (Gillet, 2009). Le médecin n’a plus le rôle d’unique possesseur de savoir pour soigner son patient. Il est moins estimé, voire parfois traîné dans la boue par les médias lors des scandales de santé publique…<br />
Les médecins critiquent, souvent à juste titre, la qualité des informations diffusées, notamment sur internet, par le grand public : sites, blogs, forums (Smith et al, 2006). Pourtant, internet peut permettre d’obtenir des informations non admises officiellement, donc peu visibles, mais justes.
Les médecins soutenant la thèse majoritaire dénoncent ces théories « frauduleuses », des fantaisies hypocondriaques qui mettent en danger les patients… (Rorat et al, 2010).<br /></p>
<h3><ins>5.3. La médecine ne rattrapera jamais la maladie…</ins></h3>
<p>La médecine est une science. Et comme dans toutes les sciences, le savoir se construit progressivement. En permanence, de nouveaux agents infectieux sont découverts : nouvelles souches bactériennes (de <em>Borrelia</em>), nouvelles familles de bactéries et de virus. Le savoir médical ne sera jamais complet ni jamais définitif. Et cela d’autant plus que la santé évolue, suivant les transformations de l’environnement et des modes de vie.<br />
Les méthodes d’analyse et de traitement sont donc issues d’un état des connaissances médicales à un instant donné ; elles deviennent progressivement caduques. C’est pour cela que l’on demande que les médecins traitants se mettent à jour des recherches dans l’<em>evidence-based medecine</em> ; les médecins en exercice sont tenus de suivre une formation médicale continue : formations, colloques, lectures, etc.<br />
Malheureusement, trop de médecins considèrent la médecine comme acquise définitivement. Cela n’est pas une science, mais une doctrine…<br />
Trop souvent, les patients se plaignant de symptômes dont on ne trouve pas de cause objective sont catalogués « cas psy ». Les diagnostics sont effectués à un état de la recherche à un moment donné. Si le patient est atteint d’une pathologie que l’on ne découvrira que plusieurs années plus tard, il ne pourra évidemment être ni diagnostiqué ni traité…<br /></p>
<h2>POUR CONCLURE</h2>
<p>La maladie de Lyme est transmise par une tique qui peut avoir auparavant prélevé du sang d’autres hôtes animaux, chacun avec leurs agents pathogènes. Zoonose multiforme, elle nous révèle que les espèces vivantes interagissent de façon complexe et variable. Maladie « naturelle », elle montre les limites d’une médecine standardisée, statistique, moins tournée vers les sciences naturelles que les sciences exactes.<br /></p>
<p>La représentation établie dans la communauté médicale frôle la science exacte : des maladies cloisonnées, avec des directives universelles. Une conception solide et rassurante d’une science organisée, automatique, fiable.<br />
C’est un système interconnecté : les mêmes principes sont utilisés pour diagnostiquer les malades, pour déterminer les symptômes sur ces mêmes malades et pour étudier sur eux l’efficacité des traitements.<br />
La majorité des médecins ont une image de la maladie de Lyme, basée sur les études cliniques, d’une infection simple à détecter, simple à guérir et généralement bénigne.<br /></p>
<p>D’autres médecins proposent une toute autre vision de la maladie de Lyme, formée d’après leur expérience des patients : une maladie systémique, capricieuse, individuelle ; une maladie à traiter au cas par cas, exigeant une relation moins prestigieuse avec le patient. Une vision également partagée par leurs patients, souvent rejetés par le système traditionnel mais respectés et traités avec succès par ces médecins.<br /></p>
<p>Des médecins incompris par leurs collègues, qui, bien que de bonne foi, ne peuvent concevoir des idées aussi invraisemblables…<br />
Des médecins qualifiés de « charlatans » pour oser remettre en question le système établi…<br />
Dans un monde où l’environnement et les modes de vie ont changé, et par là les pathologies, ce sont deux visions de la médecine qui s’affrontent. Se basant sur leurs propres critères, elles se disent justes toutes les deux…<br />
Des auteurs (Stricker et al, 2005) voyaient à l’horizon 2010 l’établissement d’un compromis entre les deux théories. Visiblement, la « Lyme war » a toujours lieu…<br /></p>
<p><em>C. Musy - <a href="http://blog.selenite-cm.fr">blog sélénite</a></em></p>
<pre></pre>
<h3><ins>Bibliographie</ins></h3>
<ul>
<li>Auwaerter et al. <q>Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease</q>, <ins>Lancet Infect Dis</ins> 2011; 11: 713–19 http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099%2811%2970034-2/abstract</li>
<li>Burrascano, <q>Diagnostic Hints and Treatment Guidelines for Lyme and Other Tick Borne Illnesses</q>, 2008, http://www.ilads.org/lyme_disease/B_guidelines_12_17_08.pdf</li>
<li>Canguilhem, <ins>La connaissance de la vie</ins>, Vrin, Paris, 1952</li>
<li>Frodeman, <ins>Geo-Logic: Breaking Ground Between Philosophy And The Earth Sciences</ins>. Albany, State University of New York Press, 2003</li>
<li>Gillet, <q>Image et pratique du médecin généraliste à travers la littérature, comparaison entre milieu et fin du vingtième siècle</q>, Thèse pour le doctorat en médecine, Paris, 2009 www.medecine.univ-paris5.fr/IMG/pdf/Gillet.pdf</li>
<li>Giordan, <ins>Une pédagogie pour les sciences expérimentales</ins>, Paris, Centurion, 1978</li>
<li>Hansmann, <q>CT3-04 Anaplasmose</q>, Journées Nationales d’Infectiologie 2007, Dijon http://www.infectiologie.com/site/medias/JNI/JNI07/CT/CT3-04-Hansmann.pdf</li>
<li>INVS Franche-Comté, <q>Surveillance des maladies transmises par les tiques en Franche-Comté 2010-2012</q>, http://www.fc-sante.fr/clefc/tiques_Cire/4-Plaquette_infos%207maladies.pdf</li>
<li>Kuhn, <ins>La Structure des révolutions scientifiques</ins>, 1962</li>
<li>Maxmen, <q>Antibodies linked to long-term Lyme symptoms</q>, <ins>Nature</ins>, doi:10.1038/news.2011.463 http://www.nature.com/news/2011/110805/full/news.2011.463.html</li>
<li>Perotin, <q>Les enjeux de la parole médicale.</q> 2e Journée Montpelliéraine de Soins Palliatifs. Octobre 2004. Article Revue Médecine Palliative, 5:91-95. Avril 2006. http://internistes.org/IMG/pdf/Microsoft_Word_Les_enjeux_de_la_parole_medicale.pdf</li>
<li>Rorat et al, <q>Growing boreliosis anxiety and its reasons</q>, <ins>Psychiatr Pol.</ins> 2010 Nov-Dec;44(6):895-904. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21449171</li>
<li>Sackett et al, <q>Evidence based medicine: what it is and what it isn’t.</q> <ins>BMJ.</ins> 1996 January 13; 312(7023): 71–72. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2349778/pdf/bmj00524-0009.pdf</li>
<li>Smith et al, <q>Cyberchondriacs</q>, <ins>Int J Adolesc Med Health.</ins> 2006 Apr-Jun;18(2):209-13. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16894859</li>
<li>SPILF, <q>Borréliose de Lyme : démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives.</q> 16ème conférence de consensus en thérapeutique anti-infectieuse, décembre 2006. http://www.infectiologie.com/site/medhttp://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2349778/pdf/bmj00524-0009.pdfias/_documents/consensus/2006-lhttp://cid.oxfordjournals.org/content/43/9/1089.fullyme-long.pdf</li>
<li>Stricker et al, <q>Lyme disease: point/counterpoint</q>, <ins>Expert Rev. Anti Infect. Ther.</ins> 3(2), (2005) http://www.lymemed.nl/discussie/point&counterpoint.pdf</li>
<li>Wormser et al, <q>The Clinical Assessment, Treatment, and Prevention of Lyme Disease, Human Granulocytic Anaplasmosis, and Babesiosis: Clinical Practice Guidelines by the Infectious Diseases Society of America</q>, <ins>Clin Infect Dis.</ins> (2006) 43 (9): 1089-1134. http://cid.oxfordjournals.org/content/43/9/1089.full</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-1" id="pnote-529-1">1</a>] Hansmann, <q>CT3-04 Anaplasmose</q>, Journées Nationales d’Infectiologie 2007, Dijon http://www.infectiologie.com/site/medias/JNI/JNI07/CT/CT3-04-Hansmann.pdf</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-2" id="pnote-529-2">2</a>] INVS Franche-Comté, Surveillance des maladies transmises par les tiques en Franche-Comté 2010-2012, http://www.fc-sante.fr/clefc/tiques_Cire/4-Plaquette_infos%207maladies.pdf</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-3" id="pnote-529-3">3</a>] Wormser et al, <q>The Clinical Assessment, Treatment, and Prevention of Lyme Disease, Human Granulocytic Anaplasmosis, and Babesiosis: Clinical Practice Guidelines by the Infectious Diseases Society of America</q>, <ins>Clin Infect Dis.</ins> (2006) 43 (9): 1089-1134. http://cid.oxfordjournals.org/content/43/9/1089.full</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-4" id="pnote-529-4">4</a>] SPILF, Borréliose de Lyme : démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives. 16ème conférence de consensus en thérapeutique anti-infectieuse, décembre 2006. http://www.infectiologie.com/site/medhttp://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2349778/pdf/bmj00524-0009.pdfias/_documents/consensus/2006-lhttp://cid.oxfordjournals.org/content/43/9/1089.fullyme-long.pdf</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-5" id="pnote-529-5">5</a>] Burrascano, Diagnostic Hints and Treatment Guidelines for Lyme and Other Tick Borne Illnesses, 2008, http://www.ilads.org/lyme_disease/B_guidelines_12_17_08.pdf</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-6" id="pnote-529-6">6</a>] Auwaerter et al. Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease, Lancet Infect Dis 2011; 11: 713–19 http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099%2811%2970034-2/abstract</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-7" id="pnote-529-7">7</a>] Kuhn, <ins>La Structure des révolutions scientifiques</ins>, 1962</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-8" id="pnote-529-8">8</a>] De la même manière, dans l’image illustrant cet article (cf. site <a href="http://www.illusions-optique.fr/illusions-optique-canard-lapin.html">Illusions d’optique</a>), certains y verront un lapin, les autres un canard, bien qu’il s’agisse de la même image. Concrètement, l’image « matérielle » est identique pour tout observateur, mais elle est interprétable de différentes manières. </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-9" id="pnote-529-9">9</a>] Frodeman, <q>Geo-Logic: Breaking Ground Between Philosophy And The Earth Sciences.</q> Albany, State University of New York Press, 2003</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-10" id="pnote-529-10">10</a>] Le modèle OHERIC a été souvent critiqué et modifié; mais nous l’utilisons ici pour présenter de manière simple la démarche expérimentale.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-11" id="pnote-529-11">11</a>] Canguilhem, <ins>La connaissance de la vie</ins>, Vrin, Paris, 1952</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-12" id="pnote-529-12">12</a>] <em>Moreover, the support <a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/the ILADS leaders" title="the ILADS leaders">the ILADS leaders</a> cite for their guidelines, consisting mainly of anecdotes, studies of animal systems of questionable relevance to human disease, and uncontrolled studies of long-term antibiotic treatment, does not meet accepted criteria for evidence-based medicine.</em></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-13" id="pnote-529-13">13</a>] Plus précisément, Descartes affirme que l’animal fonctionne comme une machine mais que l’homme se distingue de l’animal car il possède la pensée qui guide ses actions (concept d’« animal-machine »). C’est le médecin Julien Offray de La Mettrie qui étend l’hypothèse de Descartes à l’homme.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-14" id="pnote-529-14">14</a>] Et cette pratique est d’autant plus mal perçue que les antibiotiques, principaux médicaments pour la maladie de Lyme, font actuellement l’objet d’une politique de restriction : les médecins sont invités à réduire leur prescription et à justifier leur emploi.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-15" id="pnote-529-15">15</a>] Exemple de séquence de réalisation d’une observation médicale sur le site <a href="http://www.e-semio.uvsq.fr/modules/observation_medicale/index.html">semio.uvsq</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2013/01/07/La-maladie-de-Lyme-se-moque-bien-des-dogmes-de-la-science-m%C3%A9dicale%E2%80%A6#rev-pnote-529-16" id="pnote-529-16">16</a>] Il envoie donc bien souvent la personne vers la seule discipline où les symptômes sont intérieurs : la psychiatrie…</p></div>
Arte couvre le documentaire sur Lyme: tempête !
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jeudi, mai 31 2012
jeudi, mai 31 2012
Rédaction RBLF
MEDIAS
associationsControverseDroitsDébatDéniDéontologieInformationPresseReportage
<p><em>ARTE a publié sur son site, le 14 mai 2012, un</em> <a href="http://www.arte.tv/de/Stellungnahme-der-Redaktion/6664380.html">Stellungnahme</a><em>, une prise de position de sa rédaction en faveur du journaliste scientifique, se présentant comme médecin, P. Hünerfeld, réalisateur du documentaire de SWR/ARTE : <ins>Borréliose – Danger méconnu ou maladie imaginaire ?</ins> diffusé pour la première fois le 3 mai en français et dont on lira le compte rendu dans l’article du RBLF: <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/21/Reportage-Lyme-sur-Arte-%3A-Les-Fourberies-de-Carabin">"Les Fourberies de Carabin"</a>. Réactions vives face à cette nouvelle preuve de non-objectivité.</em><br /></p>
<h4>Le parti-pris d’Arte</h4>
<p><strong>Au vu des nombreux courriers dont elle dit "se réjouir", la chaîne culturelle a cru nécessaire de justifier et soutenir ce documentaire partial. Avec une mauvaise foi non dissimulée, le clou est enfoncé en appelant toujours à la rescousse les trois médecins IDSA interviewés.</strong> Et de préciser : <br /></p>
<blockquote><p>Ces scientifiques ne sont en aucun cas des choix arbitraires, mais les trois experts de la borréliose, les plus renommés en Allemagne!</p></blockquote>
<p>Elle se défend d’avoir laissé entendre que la borréliose pouvait ne pas être grave non diagnostiquée mais se replie toujours sur la contre-vérité : <br /></p>
<blockquote><p>Même dans un cas tardif, elle se laisse parfaitement traiter avec succès par une thérapie de 2 à 4 semaines environ;</p></blockquote>
<p>et sur le dogme bien connu de la non-chronicité et des seules "preuves" IDSA admises officiellement : <br /></p>
<blockquote><p>Mais il a été véhiculé en revanche ce terme de « borréliose chronique », prétextant que les borrélies pouvaient « se cacher » sous diverses formes, sans que les traitements recommandés et scientifiquement reconnus ne puissent les atteindre. Il n’existe aucune preuve scientifique reconnue pour cette thèse.</p></blockquote>
<p><strong>Un parti pris étonnant pour un média, se devant forcément d’être objectif, mais surtout à la réputation de sérieux tel qu’Arte.</strong> Ce fait a sans doute contribué à mettre le feu aux poudres.<br /></p>
<h4>Commentaire du RBLF</h4>
<p>Postant rapidement un commentaire en réponse à <a href="http://www.arte.tv/de/Stellungnahme-der-Redaktion/6664380.html">’’Stellungnahme der Redaktion’’</a> sur le site allemand de la télévision<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#pnote-431-1" id="rev-pnote-431-1">1</a>]</sup>, le RBLF y fait référence à l’article paru dans <ins>The Lancet</ins> de Auwaerter PG, Bakken JS, Dattwyler RJ, et al. de sept 2011 auquel le 4 mai 2012 le Professeur Perronne répond magistralement en commentaire: <a href="http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099%2812%2970053-1/fulltext">"Lyme Disease antiscience"</a><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#pnote-431-2" id="rev-pnote-431-2">2</a>]</sup><br />
<br /></p>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/Arte_Lyme_Hunerfeld/Reponse_RBLF_a_Arte.png" alt="Réponse de RBLF à Arte 16/05/12" style="display:block; margin:0 auto;" title="Réponse de RBLF à Arte 16/05/12" /></p>
<h4>Les assos se soulèvent</h4>
<p>Mais le RBLF est loin d’être seul à avoir répondu vertement. Malades comme associations ici et outre-Rhin n’ont pas mâché leurs mots. Car ce qui est remarquable c’est que la chaîne, dans sa défense, est allée plus loin que soutenir un reportage au prétexte du soi-disant état actuel des connaissances et de l’autorité des experts allemands. <strong>Arte, s’inventant une mission de salubrité publique, déborde très nettement son rôle d’information (pour comble : "au nom de "l’éthique journalistique"...) pour endosser celui de collaborateur, comme son documentariste, et de prescripteur médical !</strong> Citation : <br />
<em>Notre <ins>éthique journalistique</ins> nous <ins>impose de recommander</ins> une remise en cause de leurs pratiques à ceux qui traitent ainsi leurs patients (comme le démontre le nombre de réactions sur les méthodes de traitement <ins>malheureusement</ins> répandues et à la souffrance engendrée), de soulager les patients et de donner des<ins> thérapies appropriées</ins> pour les maladies existantes, en leur accordant <ins>cette chance.</ins></em> (C’est nous qui soulignons.)<br /><br /></p>
<p>Arte porte-voix et bras médiatique de l’IDSA ? <em>Sont-ils vénaux !</em> <a href="http://www.reseauborreliose.fr/redaction/public/Arte%20Lyme/DBG%20Arte.png" title="DBG Arte.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/Arte_Lyme_Hunerfeld/.DBG Arte_s.jpg" alt="DBG Arte.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="DBG Arte.png, mai 2012" /></a>s’exclame la <a href="http://www.bfbd.de/de/bund/1.html" hreflang="de">BFBD dans sa réaction</a><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#pnote-431-3" id="rev-pnote-431-3">3</a>]</sup>. <br />
En effet on peut se poser la question des ressorts d’une telle attitude. Qui a intérêt à véhiculer de pareils mensonges ? Cette tromperie, telle est son nom pour l’association de malades allemands, <em>les bénéficiaires en sont les assurances privées et publiques</em> assure la BFBD, qui précise :<br />
<strong><em>Le concept du reportage diffusé, n’a plus rien à voir avec celui de départ tel qu’il nous avait été présenté, afin de quémander notre participation : éclairer les débats controversés et les discussions autour de la maladie. Au contraire, (M. Hünerfeld) a utilisé la BFBD sous couvert de bonnes intentions, afin de se procurer des documents essentiels et de les utiliser contre l’organisation des patients ainsi que contre la DBG, Deutsche Borreliose Gesellschaft.</em></strong><br />
La DBG quant à elle, en tant qu’«association de scientifiques et médecins» émet une <a href="http://www.borreliose-gesellschaft.de/de/Aktuelles/Richtigstellung" hreflang="de">déclaration contradictoire</a> sur quatre points qu’elle a relevés dans le documentaire et la diffamant nommément. D’ailleurs <em>une liste des contradictions, dans lesquelles l’auteur et ses experts se sont enchevêtrés, est en cours d’élaboration</em> à la BFBD.<br /></p>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/Arte_Lyme_Hunerfeld/BFBD_Arte.png" title="Site de la BFBD : interpellation d'Arte"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/Arte_Lyme_Hunerfeld/.BFBD_Arte_s.jpg" alt="Site de la BFBD : interpellation d'Arte" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Site de la BFBD : interpellation d'Arte" /></a><strong>Si l’association allemande de malades BFBD parle de "gifle" (<em>"ein Schlag ins Gesicht von allen Borreliose Patienten."</em>), l’association française France Lyme dans sa "Lettre ouverte" parle de colère et de choc, et dénonce ce documentaire "reflet d’une opinion personnelle partiale". </strong>Elle précise, comme la BFBD, que traiter la controverse de manière objective aurait dû être de règle pour présenter les arguments IDSA aussi bien qu’ILADS puisque la divergence de vues existe aussi bien en Allemagne qu’ailleurs.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#pnote-431-4" id="rev-pnote-431-4">4</a>]</sup><br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/Arte_Lyme_Hunerfeld/Lettre%20ouverte%20FL%20Artep1.png" title="Lettre ouverte de France Lyme à Arte 1/6 (extrait)"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Medias/Arte_Lyme_Hunerfeld/.Lettre ouverte FL Artep1_t.jpg" alt="Lettre ouverte de France Lyme à Arte 1/6 (extrait)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Lettre ouverte de France Lyme à Arte 1/6 (extrait" />)</a><em>Sujet traité entièrement à charge sans laisser le téléspectateur se faire sa propre opinion concernant la polémique</em> et en tronquant les parties contraires à la thèse adverse. Elle rappelle que l’IDSA est accusé de conflits d’intérêts aux USA, que le Dr Waisbren, membre fondateur de cette organisation, passé à l’ILADS, vient d’écrire un livre accusant ses pratiques.<br />
De plus elle s’insurge des accusations contre les associations alors que les malades sont en errance et cherchent de l’aide: <em>il est un peu facile pour les médecins d’accuser les associations de malades, en tentant de les faire passer pour des mouvements sectaires anti-scientifiques.</em><br />
<br /></p>
<h4>Des médecins s’insurgent et démontent les allégations "scientifiques"</h4>
<p><strong>À leur tour, les Dr Hopf-Seidel et Lorenz, spécialistes en neurologie et en psychiatrie, membres des Borreliosegesellschaft allemands<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#pnote-431-5" id="rev-pnote-431-5">5</a>]</sup> ont utilisé leur droit de réponse contre SWR/Arte. Celui-ci nous paraît important à souligner du fait de sa clarté de démontage des allégations "scientifiques" de M. Hünerfeld.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#pnote-431-6" id="rev-pnote-431-6">6</a>]</sup><br />
<br />
En préambule les Dr Hopf-Seidel et Lorenz reconnaissent l’intérêt de la partie technique sur les tiques mais trouvent désastreux qu’un film pédagogique avec un budget conséquent soit bourré d’erreurs et lacunes sur la borréliose chronique, soit si partial, et ne fasse pas la part des choses entre symptômes et thérapies adaptées. Les deux médecins ne renchérissent pas sur les critiques nombreuses développées par les associations de malades et se concentrent sur les questions scientifiques.<br />
Elles interpellent en 5 points les responsables et notamment le réalisateur. Elles partent de la supposition (feinte ou pas) de sa compétence médicale et de sa connaissance de la borréliose et, sous forme de rappels et d’interrogations, lui donnent quasiment une leçon sur la maladie.<br /></p>
<ul>
<li>Elles énoncent tout d’abord quelques faits sur les "mécanismes d’échappement" des <em>borrelia</em>, la non-réponse des anti-corps dans un système immunitaire déficient, les bactéries qui se cachent également sous l’effet d’antibiotiques, rendant les malades, anciens et souvent beaucoup plus atteints, indétectables surtout sans le fameux érythème migrant.</li>
<li>Elles rappellent ensuite la capacité des spirochètes <em>borrelia</em> d’entrer en dormance sous une forme différente puis de se réveiller soudainement créant le stade chronique de la borréliose, stade nié par les responsables des <em>"Guidelines"</em>. Elles font mention des "phases négatives" déjà décrites en 1905, et exposées par le Dr Burgdorfer décrivant les structures kystiques. Elles ajoutent que le cycle de vie des <em>borrelia</em> a été confirmé récemment par les chercheurs réputés (Miklossy, Brorson) grâce à un procédé d’imagerie spécifique.</li>
<li>Elles précisent dans un autre point la non-fiabilité des tests (rien moins que 18 en Allemagne ciblant des anticorps différents), et appuient sur l’absence de normalisation, alors que le problème est connu mais que le centre de référence allemand n’en tient pas compte. Elles pointent également l’incohérence des marqueurs antigènes Elisa différents de ceux des WB.</li>
<li>D’autre part les Dr Hopf-Seidel et Lorenz reviennent sur l’affirmation erronée de 90% d’EM alors que les études démontrent que l’apparition d’EM se situe entre 40 et 60% et qu’enfin toutes les réactions dépendent du système immunitaire du malade.</li>
<li>Interpellant en dernier lieu le journaliste "scientifique" sur son obligation de faire valoir les points de vue contradictoires (une négligence "inexcusable"), elles accusent son choix partisan d’intervenants, ses commentaires ironiques et en partie trompeurs, et son film univoque tendancieux basé sur les seules thèses de l’IDSA préjudiciables aux malades chroniques.</li>
<li>Elles terminent en jugeant qu’un tel film <em>si inutile</em> n’est <em>pas digne d’une chaîne telle qu’ARTE</em> et même ne comprennent pas qu’Arte ait pu laisser faire. <br /></li>
</ul>
<h4><em>Vous récoltez la tempête que vous avez semée</em>!</h4>
<p>Les deux spécialistes de la Borréliose (de même que la BFBD) en concluent : <strong><em>Vous récoltez la tempête que vous avez semée</em> ! Elles proposent que le réalisateur <em>corrige ses fausses déclarations scientifiques</em> et exigent une déclaration publique spécifiant si oui ou non il était au courant, avant le film, des éléments qu’elles viennent de pointer. En quelque sorte un retour de gifle.</strong><br /><br /></p>
<p>Comme France Lyme, comme les associations allemandes et comme tous les malades ulcérés face à ce reportage tronqué, trompeur et malveillant, les Dr Hopf-Seidel et Lorenz proposent à la chaîne de réaliser un autre documentaire, sérieux cette fois, appuyé sur des données scientifiques.<br />
<br />
À l’heure où nous publions, les vives réactions continuent de se succéder sur la page de la <em>Redaktion</em> d’Arte.de, parmi d’autres celle du Dr Weitkus, pédiatre à Berlin. <br />
Sur ce terrain médical, on notera toutefois l’absence inquiétante des praticiens français... À venir ?<br /></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#rev-pnote-431-1" id="pnote-431-1">1</a>] La réponse du RBLF, postée sur le site allemand d’Arte a été écrite dans les deux langues. Elle n’a été validée que 4 jours après. Rétention, vacances ou bug ?</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#rev-pnote-431-2" id="pnote-431-2">2</a>] "Antiscience and ethical concerns associated with advocacy of Lyme disease." (Auwaerter PG, Bakken JS, Dattwyler RJ, et al., <ins>Lancet Infect Dis</ins>, <a href="http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099%2811%2970034-2/fulltext">sept. 2011</a> - Perronne C. The Lancet Infectious Diseases, Volume 12, Issue 5, Pages 361 - 362, <a href="http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099%2812%2970053-1/fulltext">May 2012</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#rev-pnote-431-3" id="pnote-431-3">3</a>] On pourra lire ce document (en allemand) au bas de cet article et le télécharger directement sur le site de la BFBD.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#rev-pnote-431-4" id="pnote-431-4">4</a>] Les premières pages de la "Lettre ouverte" de France Lyme peuvent se lire ici en fin d’article. On peut voir et télécharger cette lettre sur le <a href="http://www.forumlyme.com/phpBB3/viewtopic.php?f=69&t=4420&sid=eeaa145bef0e7d3ce69565f65b6f4396">forum public de l’association</a>."</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#rev-pnote-431-5" id="pnote-431-5">5</a>] Nous renvoyons au site du <a href="http://www.dr-hopf-seidel.de/">Dr Hopf-Seidel</a> ainsi qu’aux articles du RBLF : "<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/07/28/Enfin-une-premi%C3%A8re-synth%C3%A8se-sur-la-borr%C3%A9liose">Enfin une première synthèse sur la borréliose</a>" et sur Martina Lorenz: "<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2010/04/30/Sympt%C3%B4mes-neuro-psy-%3A-un-m%C3%A9decin-psychiatre-explique">Symptômes neuro-psy: un médecin psychiatre explique</a>".</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21#rev-pnote-431-6" id="pnote-431-6">6</a>] Ce commentaire se trouve sur la page d’Arte <em>Stellungnahme der Redaktion</em> et ici-même au bas de cet article.)</p></div>
Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique ? (V- "IDSA over the World")
urn:md5:9691911a3dbe634ba331ef5ab21ecb73
Lundi, mai 14 2012
Lundi, mai 14 2012
ELS /ReBL
CHRONIQUES
BorreliaComités médicauxconférenceControverseEuropeExpertsGuidelinesHistoireIDSAILADSMaladie de LymePouvoirsRévision des ProtocolesUSA
<h2>Partie V : Les "Guidelines" 2006 de l’IDSA traversent l’Atlantique</h2>
<p><em>le samedi, mars 10 2012, 19 :50 - mise à jour du 7 mai</em></p>
<blockquote><p>’’<strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/02/11/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-diviser-le-monde-scientifique" title="Comment une bactérie peut diviser le monde scientifique ?">Dans la partie I</a></strong>, nous avons évoqué la façon dont avait débuté <ins>la grande imposture concernant la « maladie de Lyme »</ins> et comment quelques scientifiques de l’Université de Yale avec appui du CDC ont pu en définir à jamais les critères diagnostiques.<br />
Dans la <strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/01/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28II.-Les-conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29" title="Bactérie et business">partie II</a></strong>, il a été question des malheureuses conséquences des <ins>définitions de critères de cas et de diagnostics imposés par le Dr Steere</ins> et son équipe au monde entier, versant la majeure partie des patients dans la chronicité.<br />
Dans la <strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29" title="Les Guidelines de l'IDSA">partie III</a></strong>, nous sommes revenus sur le début des directives de diagnostic et traitement élaborées tant par l’IDSA que par l’ILADS avec comme point d’orgue <ins>les Guidelines IDSA de 2006: l’arme fatale !</ins><br />
Dans la <strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29" title="Les conflits d'intérêts">partie IV</a></strong>, nous avons fait le triste constat qu’en matière de science tout comme dans d’autres domaines <ins>les intérêts privés surpassent aussi les intérêts publics</ins>.’’</p></blockquote>
<h3>A – La «guerre de Lyme» s’intensifie</h3>
<p>Très tôt, bien avant la diffusion des secondes <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA en 2006, de nombreux médecins américains avaient déjà eu maille à partir avec l’administration, l’Ordre des médecins ou les compagnies d’assurances. Rappelons que le <strong>Dr Joseph J. Burrascano</strong> déjà en 1993, tout jeune médecin, n’avait pas mâché ses mots à l’audience avec le sénateur Edward Kennedy (<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/02/11/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-diviser-le-monde-scientifique">voir partie I</a>). Toute sa vie est jalonnée de plaintes, de dénonciations, d’audiences et de procès. Pourtant en 2001, il fut acquitté des 37 chefs d’accusations le concernant.<br />
Inlassablement, il remet le doigt sur la plaie et met en garde sur le fait qu’un différend d’ordre scientifique se doit d’être résolu par un débat de fond et ne peut en aucun cas être réglé ni par le <em>Medical Board</em> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, ni par des avocats et des juges, ni par l’OPMC<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>.<br /></p>
<h4>1– Les médecins deviennent des suspects !</h4>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/IDSA_Guidelines2006.png" title="IDSA_Guidelines2006.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.IDSA_Guidelines2006_s.jpg" alt="IDSA_Guidelines2006.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>Maintenant que l’IDSA a bien validé et positionné ses recommandations de diagnostic et traitement, la chasse aux sorcières s’intensifie. Ce ne seront plus les seuls malades qui se retrouveront abandonnés, mais bel et bien tous les praticiens qui n’en suivent pas le raisonnement et la pratique.<br /></p>
<p><strong>Le <ins>Dr Joseph Jemsek</ins>, infectiologue, faisant partie de l’IDSA, ferme la porte de son cabinet situé à Charlotte en Caroline du Nord en <ins>juin</ins> <ins>2006</ins>: il est convoqué à une audition par le <em>Medical Board (1)</em> à Raleigh. Il est « redevable » d’un million de dollars US que deux grandes sociétés d’assurance maladie lui réclament. Les griefs écrits stipulent « conduite inappropriée » car il « aurait » en supplément des dépenses occasionnées aux compagnies d’assurance, outrepassé les recommandations de traitement validées par l’ IDSA, «obligatoires» dans l’Etat de Caroline du Nord.</strong><br />
Obligatoires ? Les <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA sont des « recommandations » pour diagnostic et traitement de la borréliose de Lyme, à suivre « volontairement », sans obligation.<br />
Ce médecin n’est pas n’importe lequel. Il est, depuis les années 80, le plus grand spécialiste en ce qui concerne le virus HIV de tout le sud américain. Il traite également des patients atteints de borréliose et a adopté les recommandations thérapeutiques de l’ILADS (<em>International Lyme And Associated Diseases Society</em>) de 2004. <br />
Douze représentants du <em>Medical Board</em> le questionnent dans une petite salle contenant à peine une soixantaine de personnes, alors que dehors sous la pluie, plus d’une centaine de ses patients attendent la fin de l’interrogatoire.<br />
Il comparaît une nouvelle fois en juillet, pour une audition qui se termine par un an de sursis avec obligation de contrôle pour sa clinique. <br />
Début 2007, après avoir licencié ses 45 collègues, son cabinet va être vendu aux enchères. Le Dr Jemsek est personnellement et professionnellement en faillite et pourtant la chasse aux sorcières va se poursuivre jusqu’en en avril 2008, alors qu’il a repris une activité médicale en Caroline du Sud. Ce n’est qu’en décembre 2011, qu’il ouvre de nouveau son cabinet à Washington.<br />
Durant cette période, rien qu’à New York plus de 17 médecins furent ainsi soumis à des interrogatoires. La chasse aux médecins acceptant de traiter des patients atteints de borréliose chronique, s’intensifia tellement que certains états votèrent des lois afin de protéger ces médecins contre toute action juridique, mesure encore envisagée aujourd’hui par d’autres états. Les cas connus, très médiatisés, ne représentent que le sommet émergé de l’iceberg. De nombreux médecins en ont tiré des conclusions silencieuses : soit se plier aux conditions du <em>Medical Board,</em> soit ne plus accepter de patients atteints de borréliose chronique.<br /></p>
<p><strong>Le <ins>Dr Charles Ray Jones</ins> est médecin dans la ville de Hamden. Souvenons-nous de ce très jeune pédiatre que nous avons croisé dans la partie II de la <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie">«Renaissance d’une bactérie»</a>: Il soigne de nombreux enfants dont 80 % d’après lui sont fortement handicapés par une forme chronique de l’infection à <em>Borrelia</em> et dont 75 % sont stabilisés après traitement et restent asymptomatiques.</strong><br />
Fin de l’année 2005, un père divorcé se plaint auprès de l’administration de santé du Connecticut par rapport à sa trop importante participation aux frais thérapeutiques de ses deux enfants. Cette administration transmet le dossier au <em>Medical Board</em> avec cette annotation : prescription inappropriée d’antibiotiques.<br />
Comme dans toute administration il est de rigueur de ne pas précipiter les choses, ce dossier traîne quelque peu. Justement suffisamment pour que le <em>Medical Board</em> puisse dans sa réponse (fin 2006), invoquer l’appui des "Guidelines" de l’IDSA (février 2006) et son magistral argument : la borréliose chronique n’existe pas ! <br />
Une offre lui est faite : «Vous rendez votre autorisation de pratiquer et nous oublions tout». A 77 ans, le Dr Jones n’a nul besoin de subir encore cela, mais il persévère : par conviction et pour les enfants qu’il soigne. Le 19 avril 2007 il se présente devant le comité d’audition. A nouveau Yale entre dans le « jeu » : cette fois ci, ce sera le tour du conseiller des caisses d’assurance et co-auteur des <em>"Guidelines"</em>: Eugene Shapiro.<br />
Le Dr Jones n’en démord pas : les thèses de l’IDSA sont fausses, la borréliose est une infection qui tend facilement à la chronicisation. Toute l’année 2007, les audiences se poursuivent. En janvier 2009, arrive une seconde vague d’audiences, cette fois-ci, ce sera par rapport au diagnostic d’une babésiose<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>. Entre temps, il continue de pratiquer. Sur la totalité de ces années de harcèlement, d’audience en audience, d’avocat en avocat, il lui en aura coûté la modique somme de 100 000 dollars dont il ne dispose pas. S’il a pu et peut encore continuer de tenir c’est grâce aux dons ; un récent appel date de décembre 2011.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup><br />
Pendant que le <em>Medical Board</em> du Connecticut instruit contre le Dr Charles Ray Jones, le nombre de cas reconnus dans le Connecticut a augmenté officiellement de 118 % ; leur nombre réel serait de 12 fois plus !<br /></p>
<p><strong>Le <ins>Dr Raphael Stricker</ins>, alors président de l’ILADS reçoit à <ins>l’été 2006</ins> un appel téléphonique de Wasghinton D.C. (<em>District of Columbia</em>) qui le rend très nerveux.</strong> <em>Ce fut un appel très singulier, j’en suis devenu quelque peu "paranoïde"</em> expliquera-t-il plus tard à un journal américain. Il répondit à de nombreuses questions de son interlocuteur inconnu, en particulier sur les meilleures alternatives de thérapies. Un an plus tard, les médias publièrent que le président George W. Bush avait été atteint de borréliose et traité avec succès<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup>. Pour le spécialiste es borréliose, il ne faisait plus de doute du pourquoi de ce mystérieux appel.<br /></p>
<h4>2- L’ILADS demande des comptes et publie ses propres "Guidelines" !</h4>
<p><strong>L’ILADS publie le <ins>25 octobre 2006</ins> une demande officielle de retrait des <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA dans un courrier qui dénonce la position de cette société d’experts, son manque de compétence, qui analyse les points litigieux, soulève le problème des sources univoques et les conclusions faussées. </strong><br />
Ce document requiert le <em>Retrait de l’évaluation clinique, le traitement et la prévention de la maladie de Lyme, de l’anaplasmose granulocytaire humaine, et de la babésiose; et de la pratique clinique des lignes directrices par l’Infectious Diseases Society of America.</em> <br /></p>
<p><strong>Lettre au rédacteur en chef de clinique des maladies infectieuses</strong> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-6" id="rev-wiki-footnote-6">6</a>]</sup> (extraits traduits par l’auteur de cet article) :
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/ILADS_Demde_Retractation_IDSA.png" title="ILADS_Demde_Retractation_IDSA.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.ILADS_Demde_Retractation_IDSA_s.jpg" alt="ILADS_Demde_Retractation_IDSA.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a><br /></p>
<ul>
<li><em>./. Récemment l’IDSA a publié ses lignes directives révisées sur la maladie de Lyme par voie électronique dans le journal médical <ins>Clinical Infectious Diseases</ins>. L’IDSA soutient depuis toujours la position que la maladie de Lyme est difficile à attraper et facile à diagnostiquer en présentant le fameux Erythème Migrant ; qu’elle est facile à traiter, et peut en principe guérir après moins d’un mois d’antibiotique ; que la chronicité n’existe pas et que la propagation de cette infection dans les Etats du Sud n’existe pas non plus. </em></li>
<li><em>Et pourquoi ne pas avoir de telles croyances? Après tout, leur conseil d’administration est plus composé d’employés du gouvernement et d’universitaires issus des plus importantes universités médicales que de médecins de terrain s’occupant de la maladie au contact de leurs patients.</em></li>
<li><em>On trouvera ci-joint... ./. l’analyse des points clés de la directive qui démontre que les auteurs de l’article ont émis des déclarations se basant sur une sélection de données publiées par eux et ont ignoré la preuve de certaines publications en conflit avec leurs opinions. Cela n’est nulle part plus évident que dans l’analyse effectuée par le Dr Klempner sur les trois études sur la maladie de Lyme, financées par le NIH, </em>National Institute of Health<em> (Institut national de la santé aux USA), dont les conclusions ne s’appuient que sur une seule étude, tout en rejetant les résultats des deux autres qui sont en contradiction avec la sienne.</em></li>
<li><em>Bien que les lignes directrices concernant la maladie de Lyme disposent de références, nombre de références contradictoires sont soit passées sous silence soit ignorées dans le texte. En outre, à partir de la date de publication des directives sur la maladie de Lyme, 18 537 articles à ce sujet figuraient sur </em>Medline<em> (le portail en ligne de références médicales), de sorte que les articles mentionnés ne représentent que 2% de la littérature disponible. Les 98% restant sont souvent opposés ou contradictoires aux thèses énoncées. Ce qui rend la sélection par les auteurs encore plus factuelle…</em></li>
<li><em>Nous sommes conscients que le retrait de publications médicales est généralement réservé aux articles de recherche qui violent les principes de l’intégrité scientifique. L’intégrité scientifique a été définie comme «engagement à la vérité, responsabilité personnelle et rigoureux respect des normes de conduite professionnelle (par exemple, l’exactitude, l’équité, la collégialité, la transparence)». Un guide clinique et thérapeutique d’une société aussi puissante que l’IDSA est généralement accepté comme exact, équitable, transparent et collégial, et devient rapidement la norme de soins médicaux dans notre pays… Nous pensons que les mêmes principes d’intégrité scientifique qui s’appliquent à la recherche médicale devraient également s’appliquer aux lignes directrices de pratique. À notre avis, les lignes directrices sur la maladie de Lyme ne reflètent ni l’exactitude, ni l’équité, ni la collégialité, ni la transparence et devraient, de par ce fait, être retirées.</em></li>
</ul>
<p>Cinq propositions de reformulation des <em>«Guidelines»</em> ainsi qu’un tableau de comparaison, point par point, sur les nombreuses divergences suivront ce courrier.<br />
<br />
<strong>Le <ins>1er novembre 2006</ins>, l’ILADS publie ses propres recommandations sur la maladie, celles qui avaient été formulées en 2004 (<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29">voir partie III</a>) sous le titre de <em>Lyme Disease Treatment Guidelines</em>, revues et mises à jour: <em>Evidence-based Guidelines for the management of Lyme disease</em></strong> (Directives pour la gestion de la maladie de Lyme fondées sur des preuves).</p>
<p>Les principales différences avec la version de l’IDSA se définissent comme suit :<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/ILADS_Guidelines.png" title="ILADS_Guidelines.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.ILADS_Guidelines_s.jpg" alt="ILADS_Guidelines.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a></p>
<ul>
<li>•La possibilité de “guérison spontanée” est exclue;</li>
<li>•L’antibiothérapie prolongée est conseillée dans certains cas;</li>
<li>•La prise en compte « individuelle » lors de borréliose persistante et chronique, est préconisée car elle est dépendante de la sévérité de l’infection et des formes de thérapies ayant précédé;</li>
<li>•La définition d’un quelconque « syndrome Post Lyme » est rejeté;</li>
<li>•Les diagnostics et thérapies se doivent d’être flexibles et individuels, quelquefois non limités;</li>
<li>•Les définitions de co-infections compliquées entrent en ligne de compte;</li>
<li>•Les thérapies doivent se révéler « globales » incluant vitamines, minéraux, probiotiques, biorésonance, homéopathie et phytothérapie, et les problèmes de toxines etc….</li>
</ul>
<h3>B – Les <em>«Guidelines»</em> de l’IDSA atterrissent en Europe</h3>
<p>Revenons en Europe et particulièrement en France.<br />
Autant fut-il aisé tant pour le rédacteur que pour le lecteur dans les quatre parties précédentes de cette aventure de rester le plus souvent aux Etats-Unis, là d’où viennent toutes les querelles, autant à présent, afin de conserver un ordre chronologique, il nous faudra «voyager» quelque peu !</p>
<h4>1– France-Allemagne, l’Europe divisée</h4>
<h5>France: la 16ème conférence de consensus en thérapie anti-infectieuse</h5>
<p><strong>Cette première conférence en la matière a pour titre: «Borréliose de Lyme: démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives». Elle a lieu le 13 décembre 2006 à l’Institut Pasteur de Paris et est réalisée sur l’instigation de la SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-7" id="rev-wiki-footnote-7">7</a>]</sup> et de son président: Jean-Paul Stahl.</strong><br /></p>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/16eConf_p2.png" title="16eConf_p2.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/.16eConf_p2_s.jpg" alt="16eConf_p2.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>Elle se compose comme suit :<br /></p>
<ul>
<li><strong>Président</strong> : Daniel Christmann (CHU de Strasbourg, Médecine interne)</li>
<li><strong>Président du Jury</strong> : Patrick. Choutet (CHU Infectiologie de Tours)</li>
</ul>
<p>Membre du groupe anti-infectieux de l’AFFSAPS, Membre de la commission qualité et diffusion de l’information médicale de la HAS, Médecin national de la MSA, Président de l’institut national de médecine agricole.</p>
<ul>
<li><strong>Membres du Jury</strong>: P. Bernard (Hôpital de Reims); P. Couratier (CHU de Limoges); R. Dhöte (Hôpital de Bobigny); C. Francès (Hôpital de Tenon, Paris); J. Jourdan (Nîmes); M. Kopp (Illkirsch); J. Malaval (Pleaux); B. Quinet (Paris) ; J. Sibila (Hautepierre, Strasbourg) ; C. Tranchant (CHU de Strasbourg); P. Zachary (Altkirch).</li>
</ul>
<p><br />
<strong>Cette assemblée valide et signe le premier consensus français concernant le diagnostic et le traitement de la Borréliose. Ce consensus avalise pratiquement toute la directive de l’IDSA</strong> (<em>"Guidelines"</em> II de février 2006, publiées en novembre de la même année.) dans le texte court
et le texte long<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-8" id="rev-wiki-footnote-8">8</a>]</sup> portés à la connaissance des médecins et du public et qui, à ce jour, n’a pas bougé d’un iota, malgré la mise en examen de l’IDSA en 2008 et la reconnaissance officielle, le 1er mai de la même année, des conflits d’intérêts de la plupart des signataires de cette dernière. <br /></p>
<p><strong>Dix mois après l’élaboration des <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA (février 2006), un mois après leur parution officielle, la SPILF organise une conférence multidisciplinaire. Question: </strong><br />
<strong>Quelle urgence y avait-il ? Pourquoi tant de hâte ?</strong> <br />
Une conférence de consensus demandant au préalable des mois de préparation, on est forcé de constater que même pour la France (et l’Europe), la date de février 2006 aux Etats-Unis et les <em>«Guidelines»</em> de l’IDSA sont le point de départ de tout. <br />
Rappelons ici quelques extraits de ce qui définit une <strong>Conférence de consensus</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-9" id="rev-wiki-footnote-9">9</a>]</sup> en France : <br /></p>
<ul>
<li><em>« Une conférence de consensus vise à dégager au sein de la communauté concernée les points d’accord et de <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/16eConf_p6.png" title="16eConf_p6.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/.16eConf_p6_s.jpg" alt="16eConf_p6.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>divergence relatifs à une intervention de santé, qu’il s’agisse d’une procédure diagnostique ou d’une stratégie thérapeutique ou d’aspects liés à l’organisation du système de santé dans notre pays ».</em></li>
<li><em>« La conférence se déroule sur 3 jours 1/2. La première partie est consacrée à la réunion d’un forum public ouvert à toutes les personnes concernées. Durant cette réunion, les experts exposent les données de la littérature et leur expérience personnelle, et les discutent avec le jury et le public. »</em></li>
<li><em>« Le jury : 8 à 16 membres choisis par le comité d’organisation, multidisciplinaire (médecins, chercheurs, méthodologistes, représentants des domaines éthique, économique ou législatif et représentant du grand public), expert dans le domaine, sans position connue sur le sujet traité, informé de la méthodologie par le comité, informé sur le thème par la bibliographie et le texte des experts, pouvant acquérir des informations supplémentaires aux (AUPRES DES ?) experts, élabore les recommandations à huis clos, distingue ce qui relève de la présomption de ce qui est établi scientifiquement, tient compte avec objectivité des mentalités et des différents avis exprimés par les experts et le public. »</em></li>
</ul>
<h5>Les faibles exigences des recommandations allemandes</h5>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/Leitlinie_AWMF_013_044001.jpg" title="Leitlinie AWMF"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.Leitlinie_AWMF_013_044001_s.jpg" alt="Leitlinie AWMF" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Leitlinie AWMF" /></a>A ce jour de mai 2012, l’Allemagne n’a pas encore de « consensus » multidisciplinaire en ce qui concerne la Borréliose. Il n’existe que deux «<em>Leitlinien</em>» (recommandations de conduites) bien distinctes :</p>
<ul>
<li>celle de la <em>Deutsche Gesellschaft für Neurologie</em> (société allemande de neurologie) portant le thème «<em>Leitlinie für Neuroborreliose</em>» (recommandations pour la Neuroborréliose) modifiant en octobre 2008 un texte de 2004 et valable jusqu’en 2013 déclaré à l’AWMF (Ass° des S/tés médicales) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-10" id="rev-wiki-footnote-10">10</a>]</sup> sous le n° de directive AWMF 030/071, et,</li>
<li>celle de la <em>Deutsche Dermatologische Gesellschaft</em> (société allemande de dermatologie) portant le thème «<em>Kutanmanifestationen der Lyme Borreliose</em>» (manifestations cutanées de la Borréliose de Lyme); texte de février 2009 mis à jour en 2011 et déclaré à l’<em>AWMF</em> sous le n° de directive AWMF 013/44.</li>
</ul>
<p>Ces deux directives sont classées «S1». Ce qui représente un degré de « preuves » 1 sur 3 suivant le classement de cet organisme, c’est-à-dire bas, ce qui revient à conclure, toujours par rapport aux définitions de classification du même organisme, que l’ensemble des demandes de <em>légitimation scientifique; légitimation de mise en pratique</em> et d<em>’investissement</em> demeure faible.<br />
<strong>Ce constat n’est certes pas très glorieux, mais l’on comprend dès lors que les médecins outre-Rhin ont plus de latitude que les médecins français à qui l’on a imposé d’emblée et rapidement des restrictions beaucoup plus radicales.</strong> Bien joué !<br /></p>
<p>Voilà ce que Monsieur Jauhlac, professeur biologiste au CHU de Strasbourg et président du CNR <em>Borrelia</em> (Centre national de Référence des <em>Borrelia</em>) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-11" id="rev-wiki-footnote-11">11</a>]</sup>, eut dû répondre dans la vidéo versée sur le site d’Arte, en mai 2012, au journaliste qui lui demandait entre autres choses quelle était la différence entre la France et l’Allemagne concernant le diagnostic et le traitement de la Borréliose.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-12" id="rev-wiki-footnote-12">12</a>]</sup>.<br /></p>
<h4>2- Pourquoi un consensus français ? Des questions sans réponses ?</h4>
<p><strong>Concernant les recommandations professionnelles scientifiques françaises dans leur ensemble plusieurs démarches sont possibles :</strong></p>
<ul>
<li>•<strong>La recommandation pour la pratique clinique</strong>, méthode la plus souvent utilisée;</li>
<li>•<strong>Le consensus formalisé d’experts</strong>, moins connu, mis en place par la HAS en janvier 2006 (publié en mars 2006), en l’absence de données de fort niveau de preuves;</li>
<li>•<strong>La conférence de consensus</strong>, destinée à réaliser des recommandations en définissant, au terme d’un débat public, une position consensuelle dans une controverse portant sur les modalités d’une prise en charge de santé.</li>
</ul>
<p>Une audition publique, réunissant experts, professionnels de santé et usagers, peut avoir lieu lorsque des questions de santé publique sont en jeu. Elle donne lieu à un rapport d’orientation définissant en premier lieu l’état des connaissances et proposant des orientations en santé publique, des recommandations, etc…<br /></p>
<p>De ces trois démarches labellisables par la HAS, c’est sans aucun doute le consensus qui possède la plus grande garantie pour les médecins, puisque qu’elle constitue un « standard or » avec valeur juridique opposable en cas de procédure juridique pour faute professionnelle. <br /></p>
<p><strong>Ce sont plusieurs questions qui surgissent :</strong> <br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/ConsensusLymep1_SPLIF.png" title="ConsensusLymep1_SPLIF.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.ConsensusLymep1_SPLIF_s.jpg" alt="ConsensusLymep1_SPLIF.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>- <strong>Question: Un texte de conférence possède t-il une valeur réglementaire ?</strong> <br />
D’après les recherches de l’auteur de cet article, il semblerait que non, ni réglementaire et encore moins légal. Mais si cette conférence de consensus a appliqué la méthodologie réglementaire de l’ancienne <em>ANAES</em> (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-13" id="rev-wiki-footnote-13">13</a>]</sup> maintenant la HAS, et si la validation du processus a été effectuée, cela lui confère de bonnes garanties et le texte n’est pas démuni de valeur pratique.<br />
Le médecin outrepassant ces recommandations devra donc être en mesure de prouver que des traitements différents de ces recommandations le sont dans l’intérêt individuel du patient.<br />
- <strong>Question: Quelle est d’ailleurs l’échelle de niveaux de preuves scientifiques appliquée aux consensus et recommandations en France ?</strong><br />
Toujours d’après la <em>HAS (Haute Autorité de Santé)</em>, il existerait 4 niveaux :</p>
<ul>
<li>•Niveau 3 et 4 : Classe « C » : faible niveau de preuves.</li>
<li>•Niveau 2 : Classe « B » : Présomption scientifique.</li>
<li>•Niveau 1 : Classe « A » : Preuve scientifique établie.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-14" id="rev-wiki-footnote-14">14</a>]</sup></li>
</ul>
<p>Des recherches effectués par l’auteur de cet article n’ont pas permis de trouver les preuves de la validation du consensus "Borréliose de Lyme" du 13 décembre 2006 par la HAS, (mais laissent supposer qu’elle le fut du fait de la présence de son président du jury, membre de cet organisme), ni d’une quelconque attribution de grade de recommandations.<br />
-<strong>Question: Où se situe l’impérieuse nécessité d’une conférence et de son consensus, dès lors que, 6 années plus tard, la Borréliose, cette "petite infection", est toujours et encore "rare"?</strong><br />
-<strong>Question : Est-il réellement question de la France dans ce débat sur le diagnostic et la stratégie thérapeutique ?</strong><br />
-<strong>Question : Pourquoi la conférence n’a-t-elle duré qu’un seul jour ?</strong><br />
-<strong>Question : Pourquoi n’y a t–il pas eu de débat public ?</strong><br />
-<strong>Question : Pourquoi n’avoir pas fait citer en tant qu’experts ceux-là même qui appliquaient déjà les directives de l’ILADS en France?</strong><br />
-<strong>Et l’ultime questionnement : <ins>A quoi sert une conférence de consensus dès lors que le résultat équivaut à un simple exercice de traduction de texte ?</ins></strong><br /></p>
<h3>C – Science, Pouvoir, Argent ? Faites vos jeux, rien ne va plus !</h3>
<p>Le « prix Nobel » de physique, Max Planck (1858-1947) écrivait dans son autobiographie:</p>
<blockquote><p><em>Une vérité nouvelle en science n’arrive jamais à triompher en convainquant les adversaires et en les amenant à voir la lumière, mais plutôt parce que finalement ces adversaires meurent et qu’une nouvelle génération grandit, à qui cette vérité est familière.</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-15" id="rev-wiki-footnote-15">15</a>]</sup></p></blockquote>
<h4>1– La pieuvre médiatique se déploie</h4>
<p>Aux Etats-Unis, en Europe, puis dans le monde entier, les médias favorisent l’expansion des thèses de l’IDSA.<br />
<strong>En <ins>2007 et 2008</ins>, aux Etats-Unis, les docteurs Steere et Krause, tous les deux auteurs des <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA, participent à des conférences dans de nombreuses universités, conférences retransmises par télévision. Ils expliquent ainsi à tous les étudiants que la Borréliose de Lyme se guérit avec un maximum d’une trentaine de jours de traitement.</strong><br />
<strong>Il en est de même en Europe et évidemment en France</strong>. <br />
Les informations pleuvent par centaines comme de la manne céleste. Mais toujours et encore en faisant fi des études et publications de la «partie adverse» - celle des renégats, des charlatans, de ceux qui auraient trouvé « le filon » de leurs activités lucratives ! (sic).<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-16" id="rev-wiki-footnote-16">16</a>]</sup> Chacun a son mot à dire, chacun fait ses conférences, ses débats, ses symposiums même dans les plus petits villages reculés comme en Alsace. Chacun publie, chacun veut rester dans l’<strong>Histoire</strong> de la Borréliose de Lyme et dans tous les domaines : infectiologie, rhumatologie, neurologie, biologie, pharmacologie, etc. jusque dans les pays limitrophes. <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Prevention/DocLyme_Orphanet_der.png" title="DocLyme_Orphanet_der.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Prevention/.DocLyme_Orphanet_der_s.jpg" alt="DocLyme_Orphanet_der.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>A se demander comment tous ces spécialistes promus «experts de Lyme», œuvrant pratiquement tous à des postes clés de notre système de santé fonctionnarisé, trouvent le temps pour toutes ces démarches. <br />
Seraient-ils des «surhommes» ? Seraient-ils tant impliqués dans la grande cause des malades de la Borréliose qu’ils ne compteraient pas leurs efforts ? <br />
Ou alors, sous-jacent, existerait-il un moteur moins noble comme c’est le cas aux Etats-Unis ?<br /></p>
<p>En <ins>mars 2008</ins>, parait sur le site <a href="http://www.orpha.net">« Orphanet «</a> (portail internet des maladies rares) un document réalisé avec le président de la conférence de consensus française, le Professeur Daniel Christmann<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-17" id="rev-wiki-footnote-17">17</a>]</sup>, document d’information et de prévention minimaliste, pour le grand public, dans lequel l’on retrouvera des erreurs, et qui s’appuie toujours sur la base du fameux consensus du 13 décembre 2006.<br /></p>
<h4>2– L’ILADS se renforce, l’IDSA se défend</h4>
<p><strong>Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la bataille continue et la reconnaissance officielle de conflits d’intérêts parmi les membres de l’IDSA par <em>l’Attorney général</em> du Connecticut est rendue publique le 1er mai 2008.</strong><br />
Un nouveau jury doit être constitué en vue de révision des "<em>Guidelines</em>" 2006 de l’IDSA hors de la présence des signataires précédents suivant le communiqué de presse du procureur Blumenthal.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-18" id="rev-wiki-footnote-18">18</a>]</sup><br />
Entre <ins>mai à septembre 2008</ins>, en Allemagne, La DBG (<em>Deutsche Borreliose Gesellschaft</em>)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-19" id="rev-wiki-footnote-19">19</a>]</sup> publie ses premières directives : <em>«Diagnostic et traitement de la borréliose de Lyme»</em>, qui seront traduites en français.<br />
<strong>Ces directives seront mises à jour en 2010 et publiées en allemand et en anglais. Cette assemblée de scientifiques pluridisciplinaire est composée pour la plupart d’entre eux de médecins de terrain, mais également de chercheurs en relation avec des confrères du monde entier. Leurs diagnostics et traitement se basent sur les <em>"Guidelines"</em> de l’ILADS .</strong><br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Traitements/LymeDisease_JBurrascano2008.png" title="LymeDisease_JBurrascano2008.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Traitements/.LymeDisease_JBurrascano2008_s.jpg" alt="LymeDisease_JBurrascano2008.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>En septembre de la même année, le docteur Joseph J. Burrascano, éminent membre du Conseil de l’ILADS, publie : <em>“Diagnostics Hints and Treatment Guidelines for Lyme and other Tick Borne Illnesses”</em> (“Conseils de diagnostic et recommandations de traitement pour la maladie de Lyme et autres maladies transmises par les tiques) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-20" id="rev-wiki-footnote-20">20</a>]</sup>. Au cours de ses années comme interniste à East Hampton, NY - une hyper zone d’endémie de la maladie de Lyme -, le docteur Burrascano a traité plus de 11 000 patients de 46 états et de 16 pays.<br /></p>
<p>En <ins>janvier 2009,</ins> un accord est signé entre le procureur général du Connecticut et l’IDSA, comme il est de pratique dans les juridictions outre-Atlantique.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-21" id="rev-wiki-footnote-21">21</a>]</sup><br />
Ceci amènera l’IDSA à publier qu’elle a <em>volontairement</em> pris la décision de constituer une commission «indépendante» afin d’expertiser ses <em>"Guidelines"</em>.<br />
Malgré cela, aucun des médecins soignant des Borrélioses sur une durée supérieure à celle préconisée par l’IDSA n’est prévu dans cette participation. <br />
<strong>Les médecins soignants <em>plus d’un patient atteint de Borréliose par semaine</em> sont d’emblée exclus de cette commission pour le motif de «<em>Bias</em>», terme anglais que l’on peut traduire par <em>partialité.</em> Ainsi seront exclus tous ceux qui ne traitent pas suivant les recommandations de l’IDSA.</strong><br />
Dans leur accord, l’IDSA demande également que ne participent à cette commission que des « chercheurs académiques » ayant des connaissances dans la formulation de "<em>Guidelines</em>" et leurs procédures. Le coup réussit. Comment ? Difficile à prouver ! L’IDSA réceptionne cinquante candidatures. Vingt émanent de scientifiques approuvant une thérapie prolongée : aucune de celles-ci ne sera sélectionnée.<br /></p>
<p>Comme cité plus haut, l’accord conclu avec la justice stipulait qu’aucun des membres signataires de 2006 ne pouvait être présent dans cette commission de vérification.<br />
Qu’à cela ne tienne, l’IDSA proposa Arthur Weinstein, bras droit de Wormser et un des signataires des "<em>Guidelines</em>" 2000 ! Après des débats houleux, cette candidature (spontanée) fut refusée. Ce qui ne change pas grand-chose à l’affaire, puisqu’à sa place fut nommée la Dr Carol Baker, ancienne présidente de l’IDSA et auteur des directives pédiatriques sur la Borréliose !<br /></p>
<p>Le <ins>24 février 2009</ins>, l’IDSA propose que chaque membre de la commission ne devrait examiner et vérifier que 5 pages du document déposé. 5 pages pour un document résultant de 3 années d’études et de compilation depuis 2006 avec les nouveaux éléments venant s’ajouter aux documents ignorés lors de l’élaboration des <em>"Guidelines"</em>! Après de nombreuses récriminations de tous bords, l’IDSA accorda un bonus : ce seront 10 pages !<br />
<ins>Fin mars</ins>, l’IDSA fixe l’audition au 27 avril 2009, en omettant de rendre public, un mois auparavant, le lieu et les participants potentiels. Ce qui repoussera cette audition au mois de juillet.<br /></p>
<p>Au <ins>mois d’avril 2009</ins>, l’IDSA distribue copieusement et gratuitement à la grande assemblée des médecins traitants américains une brochure « d’information sur la borréliose » co-écrite par les auteurs des <em>"Guidelines"</em> 2006. <br />
Ce même mois, elle publie la date et le lieu de l’audition en la réduisant sur une journée – suffisante lors de débats sur les preuves – et accorde à deux représentants d’associations de patients un temps de parole de 15 minutes. <br /></p>
<h4>3- L’apothéose provisoire» du drame - l’IDSA au-dessus des lois</h4>
<p><strong>C’est le <ins>23 avril 2009</ins> que les médecins de l’ILADS transmettent à la commission un rapport de plus de 3 000 pages d’analyses accompagné d’études. Environ 300 pages seulement corroborent l’analyse originale de l’IDSA.</strong><br />
Une audition publique de spécialistes de la maladie de Lyme sélectionnés pour donner leur avis sur les directives de l’IDSA 2006, sera retransmise en direct sur internet, durant 9 heures, le <ins>30 juillet 2009</ins>.<br />
De très nombreux scientifiques, malades et associations de malades sont devant leur ordinateur, tout comme l’auteur de cet article. C’est un processus historique, sans précédent.<br />
Il s’agit de la remise en cause d’une «directive» sur laquelle se basent les médecins et spécialistes du monde entier, dont également les français, ceux qui soignent leurs patients en bonne conscience «guidelinique», sans même présager (ou peut-être se soucier ?) de l’impact que cela pourrait avoir. <br />
Comment se fait-il d’ailleurs qu’un ministre de la Justice américaine se doive d’intervenir, dès lors qu’il s’agit de diagnostic et de traitement d’une infection ? <br />
<strong>Comment se fait-il d’ailleurs, que constamment de notre côté de l’Atlantique, il soit fait référence aux études américaines, aux influents experts américains, aux administrations de santé américaines ?</strong><br />
<strong>La réponse est simple et peut s’appliquer à tous les pays européens : «Parce qu’il n’y a pas plus d’études sérieuses chez eux que chez nous». Les chaires de recherche sont orphelines !</strong><br />
Peut-être existe-t-il également un déficit du « savoir faire » dans la recherche pour les maladies infectieuses en Europe? Auquel cas, il est très tentant de s’octroyer comme credo national des directives d’outre-Atlantique. En plus, l’Europe est, dans ce monde d’argent, un pays lilliputien par rapport aux Etats-Unis.<br />
Par ailleurs, pour l’industrie pharmaceutique aussi, la Borréliose reste un « rossignol », un invendu.<br /></p>
<p>En ce qui concerne la contre-expertise, le processus de vote se déroule le <ins>5 février 2010</ins> différemment de ce qui avait été conclu avec le ministère de la Justice du Connecticut. Des «violations de procédures» en retardent le développement.<br />
<strong>En <ins>avril 2010</ins>, la commission de l’IDSA publie une information stipulant que la contre-expertise de leurs <em></em>Guidelines<em></em> n’apporte en fait que peu de différences par rapport à l’original; l’on n’en attendait pas moins !</strong><br />
Aucun motif valable n’a pu être validé pour la «refonte» du document; cependant qu’une mise à jour est prévue régulièrement suivant l’évolution des connaissances scientifiques (effectivement stipulée à ce jour sur le portail de l’IDSA).<br />
Pouvait-on logiquement s’attendre à autre chose ? <br />
<strong>Sur les 69 recommandations de l’IDSA, la Commission d’examen de cette même IDSA en a validé d’un commun accord 68 en faveur de sa conservation: un Consensus complet dans tout son questionnement scientifique.</strong> Epoustouflant !<br /></p>
<h4>4– L’impact de l’IDSA : puissance et hégémonie</h4>
<p><strong>En <ins>février 2010</ins>, aux Etats-Unis, le ministère de la Justice du Connecticut exprime dans un courrier à l’IDSA des craintes à propos du processus de vote sur les lignes directrices, processus qui aurait pu être impropre et manipulé.</strong><br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/EUCALB_Autorship.png" title="EUCALB_Autorship.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/.EUCALB_Autorship_s.jpg" alt="EUCALB_Autorship.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>L’IDSA n’en a cure. Elle persiste à essaimer ses directives à travers toutes les spécialités médicales : les internistes au travers de l’ACP (<em>American College of Physicians</em>), les neurologues par l’AAN (<em>American Academy of Neurology</em>), les rhumatologues par l’ACR (<em>American College of Rheumatology</em>). Dans chacune de ces institutions se trouve, à un poste influent, l’un des membres signataires des <em>"Guidelines"</em> 2006.<br />
L’IDSA ira même jusqu’à influencer l’EUCALB (Action concertée de l’Union Européenne sur la Borréliose de Lyme)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-22" id="rev-wiki-footnote-22">22</a>]</sup> par l’intermédiaire de sa fondation ALDF (<em>American Lyme Disease Fondation</em>) en lui faisant parvenir le <ins>5 janvier 2010</ins> un document récapitulatif laissant entendre que des experts es Borréliose complètement indépendants avaient été amenés par «pur hasard» aux mêmes conclusions sur les <em>"Guidelines"</em> qu’eux-mêmes. <br />
Ce qu’il faut pourtant connaître, c’est qu’à l’époque l’EUCALB était «entretenue financièrement» par les docteurs Stanek et Strle <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-23" id="rev-wiki-footnote-23">23</a>]</sup>. <br /></p>
<blockquote><p><strong>«<em>Durant toutes ces trois années d’investigation sur ces "</em>Guidelines<em>" de l’IDSA, cette société de « savants » n’a montré aucune volonté de reconnaître et de corriger l’impropriété et la manipulation des bases scientifiques de ces recommandations</em> », écrira le ministère de la Justice américain.</strong></p></blockquote>
<p><strong>Cela restera dans les annales comme une « leçon magistrale » pour qui veut comprendre comment une poignée de scientifiques a pris le contrôle du diagnostic et de la thérapie des patients.</strong><br /></p>
<p>La borréliose est une infection bactérienne et pour une telle infection dès lors qu’elle est diagnostiquée précocement, le patient échappe rarement à l’antibiothérapie. Mais qu’il s’agisse d’amoxicilline, de pénicilline ou pour la grande majorité, d’autres antibiotiques, les brevets sont, depuis belle lurette, périmés et des produits dérivés sont sur le marché à bas prix. Certains antibiotiques, débarrassés de leur brevet à la longue, sont même si peu onéreux, qu’ils ne valent même pas la production et l’exploitation d’un générique.<br />
L’encéphalite à tiques en revanche est plus prometteuse pour l’industrie pharmaceutique, car à l’horizon se pointe l’usufruit d’un bon vaccin !<br />
<br />
<img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Parutions/.Rentchnick_Ces_malades_t.jpg" alt="Dr Rentchnick et P. Accoce : Ces malades qui nous gouvernent" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dr Rentchnick et P. Accoce : Ces malades qui nous gouvernent" />Celle ou celui de nos lecteurs qui a un certain âge ou un âge certain se souviendra peut-être d’un ouvrage qui avait fait sensation en 1978, du Dr Pierre Rentchnick et de Pierre Accoce, <ins>Ces malades qui nous gouvernent</ins>. Les auteurs y analysaient dans le détail les pathologies qui ont miné la vie des grands dirigeants présents au partage du monde de Yalta après la seconde guerre mondiale, pathologies qui en ont largement influencé l’issue. Et ils se demandaient si notre monde était entre de bonnes mains...<br /></p>
<ul>
<li><strong>Et notre médecine ? Est-elle entre de bonnes mains ?</strong> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-24" id="rev-wiki-footnote-24">24</a>]</sup></li>
</ul>
<p><br />
<br /></p>
<p>Nota : <em>Une partie des renseignements de cet article provient du livre de Birgit Jürschik-Busbach : <ins><a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/09/11/l-%C3%A9pid%C3%A9mie-silencieuse%2C-le-livre-qui-d%C3%A9nonce-le-scandale-chez-nos-voisins-allemands-%21">Die verschwiegene Epidemie</a></ins>, avec son aimable accord ainsi que des archives de l’association allemande des malades : le <a href="http://www.bfbd.de/de/bund/1.html" hreflang="de">Borreliose und FSME Bund Deutschland e.V.</a></em></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Le <em>Medical Board</em> pourrait être assimilé à ce que nous connaissons en France en tant que « Conseil de l’Ordre des médecins ». Il en existe un dans chaque Etat des USA.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] Aux USA, l’OPCM (<em>Office of Professional Misconduct</em>) enquête sur des professionnels de la santé qui font l’objet d’ordonnances de la Commission d’État pour la déontologie médicale. Cette section fournit une liste de tous les médecins, auxiliaires médicaux et assistants spécialisés qui ont été sanctionnés depuis 1990, ou qui sont soumis à une ordonnance du Conseil non disciplinaire, ou contre qui ont été déposées des accusations d’inconduite pour lesquelles le Conseil va prendre ses décisions dans un proche avenir.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] La Babésiose est une des co-infections possible de la borréliose, mais peut se présenter également en tant qu’infection unique. </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] Source: <a href="http://www.drjoneskids.com/" hreflang="en">http://www.drjoneskids.com/</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] Source: <a href="http://www.capitolhillblue.com/node/3111" hreflang="en">http://www.capitolhillblue.com/node/3111</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-6" id="wiki-footnote-6">6</a>] Sherwood Gorbach, MD, rédacteur en chef, Clinical Infectious Diseases, Tufts University School of Medicine 200 Harrison Avenue Boston, Massachusetts 02111; cf. <a href="http://www.ilads.org/files/press_release_10_25_06.pdf" hreflang="en">courrier de l’ILADS</a> en téléchargement.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-7" id="wiki-footnote-7">7</a>] SPILF, Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française. cf. <a href="http://www.infectiologie.com/site/index.php">site de la SPLIF</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-8" id="wiki-footnote-8">8</a>] Texte court de La <a href="http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/consensus/2006-Lyme_court.pdf">Conférence de consensus</a> de 2006 et <a href="http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/consensus/2006-lyme-long.pdf">version longue</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-9" id="wiki-footnote-9">9</a>] Source <a href="http://www.repere-medical.com/article-325.html">Site "Repère médical"</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-10" id="wiki-footnote-10">10</a>] AWMF, <em>Arbeitsgemeinschaft der Wissenschaftlichen Medizinischen Fachgesellschaften</em>, Groupe de travail (ou association de travail) des sociétés médicales scientifiques.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-11" id="wiki-footnote-11">11</a>] <a href="http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr/sante/centres-nationaux-de-reference-et-centres-collaborateurs-de-l-oms/cnr-et-ccoms/cnr-des-borrelia/identite-et-coordonnees">CNR <em>Borrelia</em></a>, Centre National de Référence des <em>Borrelia</em>. Depuis janvier 2012, installé à Strasbourg, où le Laboratoire de Bactériologie est dirigé par le Pr. Benoît Jaulhac.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-12" id="wiki-footnote-12">12</a>] Voir la video sur le site d’ARTE, dans son dossier Maladie de Lyme, <a href="http://www.arte.tv/fr/Web-Plus---La-situation-en-France/6629650.html">"Situation en France"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-13" id="wiki-footnote-13">13</a>] ANAES : Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé. Organisme public d’Etat fondé en 1996 sous le nom d’ANDEM, puis ANAES, absorbé par la HAS (Haute Autorité de Santé), créée le 13 août 2004 ;Le terme «accréditation» a été remplacé par «certification» en application de la loi du 13 août 2004.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-14" id="wiki-footnote-14">14</a>] Source: Collège national des gynécologues et obstétriciens français <a href="http://www.cngof.asso.fr/D_PAGE/PUNP_02.HTM">(Cngof)</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-15" id="wiki-footnote-15">15</a>] Max Planck, <ins>Autobiographie scientifique et derniers écrits</ins>, introduction, traduction <ins><em>Wissenschaftliche Selbstbiographie</em></ins>, Leipzig, 1948, et notes d’André Georges, Paris, Éditions Albin Michel (Les savants et le monde), 1960, pp. 84-85.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-16" id="wiki-footnote-16">16</a>] Ce sont les termes exacts que l’auteur de cet article a entendus avec témoin de la bouche de deux auteurs de ce consensus</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-17" id="wiki-footnote-17">17</a>] Document <ins>Maladie de Lyme</ins>, Orphanet, "Encyclopédie Grand Public", avec la collaboration du Pr. Christmann, Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU Hôpital Civil - Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Document téléchargeable sur le site de <a href="http://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Lyme-FRfrPub12159.pdf">l’Orphanet</a>. Lire notamment l’article du RBLF : <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/10/20/Pas-net-Orphanet-%28portail-des-maladies-rares%29">"Pas net l’Orphanet"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-18" id="wiki-footnote-18">18</a>] Source : <a href="http://www.ct.gov/ag/cwp/view.asp?a=2795" hreflang="en">http://www.ct.gov/ag/cwp/view.asp?a=2795</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-19" id="wiki-footnote-19">19</a>] La <a href="http://www.borreliose-gesellschaft.de/" hreflang="de">DBG</a> (<em>Deutsche Borreliose Gesellschaft</em>), association allemande de scientifiques, est un organisme sans but lucratif, enregistré, financé par les cotisations et les dons déductibles du revenu imposable. A été formé en association en 2004 par la conversion d’un organisme existant depuis 2001, et a actuellement environ 270 membres, y compris leur membre honoraire le Dr Willy Burgdorfer.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-20" id="wiki-footnote-20">20</a>] Source: ILADS, Lyme Disease B/Guidelines, 2008, <a href="http://www.ilads.org/lyme_disease/B_guidelines_12_17_08.pdf" hreflang="en">document en téléchargement</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-21" id="wiki-footnote-21">21</a>] Source : ct. gov IDSA agreement, <a href="http://www.ct.gov/ag/lib/ag/health/idsaagreement.pdf" hreflang="en">document en téléchargement</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-22" id="wiki-footnote-22">22</a>] EUCALB : <em>European Union Concerted Action on Lyme Borreliosis</em>, Action concertée de l’Union Européenne sur la borréliose de Lyme. Le site est créé en 1997 pour fournir des informations sur ses activités.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-23" id="wiki-footnote-23">23</a>] EUCALB n’est plus financée par l’U.E. La fonction actuelle du site est de fournir des renseignements à jour sur la maladie de Lyme en Europe (sous la forme de brèves critiques) et les dernières publications, et aussi pour servir de panneau d’affichage pour les réunions pertinentes des scientifiques. En outre, l’Encéphalite à tiques et la Babésiose zoonotique qui sont transmises par le même vecteur sont maintenant incluses. Bien qu’à la disposition du public en général, les principales cibles du site sont des professionnels de santé, scientifiques et étudiants. Pour les membres du public visitant le site il convient de noter que l’information fournie vise à appuyer, et non remplacer, la relation qui existe entre un patient et son /sa professionnel(le) de santé. Ce site est actuellement basé à Vienne en Autriche, tout comme le Dr Gerold Stanek (signataire des <em>Guidelines</em> de l’IDSA 2006) qui en semble maintenant le propriétaire. Pour ne citer qu’eux, d’éminents défenseurs des thèses de l’IDSA font partie du Conseil Consultatif de ce site et en particulier le Prof. Volker Fingerle, président du NRZ (<em>Nationales Referezzentrum für Borreliose</em> = Centre National de Références pour la Borréliose) en Allemagne, le Dr Franc Strle, maintenant à Ljubljana en Slovénie (lui aussi également co-signataire des "<em>’Guidelines</em>" de l’IDSA) ainsi que le Prof. Benoît Jaulhac du CNR <em>Borrelia</em> de Strasbourg (co-auteur du consensus du 13 décembre 2006). Source: http://meduni09.edis.at/eucalb/cms/index.php?option=com_content&task=view&id=95&Itemid=107</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-24" id="wiki-footnote-24">24</a>] <strong>L’information est-elle, elle aussi, entre de bonnes mains ?</strong></p></div>
Le Professeur Perronne lève un coin du Lyme...
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vendredi, avril 20 2012
vendredi, avril 20 2012
H2o /ReBL
MÉDICALYME
BorrélioseChronicitéControverseEntretienMédecinsSérologiesTémoignages
<h3>Borréliose, Pourquoi si discrète ?</h3>
<h4>Une maladie dé-mesurée dont malades et médecins doivent parler<br /></h4>
<p>Depuis le 18 février 2012, les "Lymé-es" reprennent espoir... En effet, à cette date, un <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections">reportage au 19/20 de FR3</a> associant le Docteur Raymond, le Professeur Perronne, le Professeur Montagnier, a fait part des progrès étonnants d’enfants autistes, traités avec des protocoles antiparasitaires-antibiotiques par les médecins du groupe chronimed, autour du Dr. Raymond, praticiens et chercheurs français avec lesquels collabore le Prof. Luc Montagnier.<br />
À cette occasion, <strong>la Borréliose de Lyme, cheval de bataille du Professeur Perronne depuis de longues années,</strong> a été citée comme un des facteurs co-infectant de cette terrible maladie.<br /></p>
<h4><ins>Faire sauter le verrou du déni</ins></h4>
<p>Le<strong> Professeur Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital Raymond-Poincaré de Garches,</strong> en région parisienne, a souligné dans le reportage que des maladies, certaines classées comme psychosomatiques, dont on ne connaît pas encore les causes, pouvaient être dues à des microbes («toutes petites bactéries pathogènes pour l’homme» signale le Prof. Montagnier dans son intervention), et le Professeur Perronne y a affirmé en guise de conclusion :</p>
<blockquote><p><em><strong>Tout ça dépend des techniques de diagnostic de ces microbes.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-1" id="rev-pnote-380-1">1</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Ce n’est pas la première fois que l’infectiologue s’exprime sur ces questions. Le 14 mai 2010 déjà, il est interviewé sur RFI dans le cadre de l’émission «Priorité-Santé», au sujet de la Maladie de Lyme.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-2" id="rev-pnote-380-2">2</a>]</sup> Outre les difficultés inhérentes à la maladie elle-même, il évoque les obstacles qui obstruent, depuis des années, le chemin d’un quelconque progrès de la recherche médicale et emprisonnent les malades dans le déni médical et social mortifère de leur maladie. <br />
D’ailleurs deux ans après, il a répondu sans détours à la question de Pryska Ducœurjoly lors de l’entretien du 2 mars 2012 qu’il a accordé au service de presse en ligne <ins>Ouvertures</ins> :<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-3" id="rev-pnote-380-3">3</a>]</sup> <br />
<strong>"- Pensez-vous que la maladie de Lyme puisse aussi être chronique ?"</strong><br /></p>
<blockquote><p><em><strong>- Tout à fait. J’ai pu le constater dans ma pratique. Aujourd´hui, cela me paraît évident, même si ce n’est pas officiellement admis.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-4" id="rev-pnote-380-4">4</a>]</sup></p></blockquote>
<p><br /></p>
<h4><ins>Beaucoup plus de malades qu’on ne croit</ins><br /></h4>
<p>L’interview à RFI avait permis au Prof. Perronne de répondre aux questions de Claire Hédon sur les manifestations diverses et variées de la maladie, l’évaluation difficile et sous-estimée du nombre de malades, les difficultés rencontrées par les médecins face au diagnostic, du fait, notamment, de l’absence de tests biologiques fiables. <br />
<strong><em>Car quelle fiabilité accorder au test officiel actuel?</em></strong><br />
C’est l’une des préoccupations et pas la moindre de l’infectiologue qui met clairement en cause le test officiel. <strong>Il souligne que, outre le fait que ce test «de routine» a été mis au point 25 ans plus tôt aux Etats-Unis à partir des souches de <em>Borrelia burgdoferi</em> exclusivement, alors qu’en Europe, en plus de celle-ci, il y en a d’autres clairement identifiées, la Borréliose a été classée en «maladie rare» et la sensibilité du test adaptée pour qu’elle y reste...</strong></p>
<blockquote><p><em>Donc comme ils ne savaient pas où étalonner leurs tests, ils l’ont étalonné à 5% de la population, mais c’est complètement artificiel! Et probablement qu’<strong>il y a beaucoup plus que 5% de la population</strong>.</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-5" id="rev-pnote-380-5">5</a>]</sup><br />
<em>Il a été décrété il y a trente ans que la maladie de Lyme était une maladie rare, qu´un test Elisa négatif était suffisant et qu´on ne pouvait pas retrouver de borréliose chez plus de 5% des donneurs de sang en bonne santé. <strong>Ce taux sert aujourd´hui d´étalonnage aux tests pratiqués majoritairement dans le monde. Or c’est sans doute une erreur originelle car cela reflète assez mal la réalité.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-6" id="rev-pnote-380-6">6</a>]</sup></p></blockquote>
<p><strong>Qui a pris ces décisions si graves pour la santé publique?</strong> Les seuils de positivité sont trop élevés. Beaucoup de malades ne peuvent être diagnostiqués. La population considérée comme contaminée est réduite à 5%. Cela permet de classer la Borréliose de Lyme comme maladie rare.<br />
<strong>Comment qualifier la décision de perpétuer l’usage d’un test diagnostique erroné qui conduit à fausser délibérément les résultats pour minimiser l’ampleur de la maladie dans la population, de la part d’autorités sanitaires et politiques co-responsables de la santé de ces mêmes populations? Inconscience? Absurdité? Choix criminel?</strong></p>
<h4><ins>Une maladie chronique sans marque extérieure très visible</ins></h4>
<p><strong><em>Combien de généralistes et quels spécialistes sont actuellement en mesure de la diagnostiquer ?</em></strong><br />
Souvent invisible aux examens traditionnels de routine (radios, scanners, analyses diverses ...), elle échappe d’autant plus facilement à la sagacité de la plupart des généralistes et des spécialistes que la formation de ceux-ci ignore quasiment la maladie et qu’elle les a habitués à se fier plutôt aux dits examens qu’aux signes cliniques, (lesquels sont extrêmement variés et fluctuants), <strong>et encore moins aux dires des malades.</strong>
<br />
Le Prof. Perronne le souligne :</p>
<blockquote><p><em>Parce que le défaut des médecins actuellement</em> (c’est qu’) <em>ils ne soignent plus qu’avec des sérologies, des scanners, et si tous les examens sont normaux, <strong>ils n’écoutent pas le malade.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-7" id="rev-pnote-380-7">7</a>]</sup><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Barus/Barus007.jpg" title="Barus© Eh bien! Changeons de molécule !"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Barus/.Barus007_s.jpg" alt="Barus© Eh bien! Changeons de molécule !" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Barus© Eh bien! Changeons de molécule !" /></a></p></blockquote>
<p>L’absence de moyen matériel de détection fiable et le défaut d’écoute des médecins vis à vis des malades les conduit à qualifier ceux-ci de simulateurs ou de malades mentaux.</p>
<blockquote><p><em> … et tous ces malades, quasiment 100%, après avoir vu quatre ou cinq médecins <strong>se retrouvent automatiquement chez le psychiatre, et ça c’est dramatique</strong></em>, déplore-t-il.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-8" id="rev-pnote-380-8">8</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Le déni est responsable de la non-formation des médecins:<br /></p>
<blockquote><p><em><strong>C’est à dire qu’on ne peut apprendre à des médecins quelque chose qui n’existe pas.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-9" id="rev-pnote-380-9">9</a>]</sup></p></blockquote>
<h4><ins>Une maladie qui devenue chronique n’est plus une maladie</ins></h4>
<p><strong>Pour quelles raisons, le modèle anglo-saxon, dont le Consensus français de décembre 2006 est issu sans regard critique, continue-t-il d’être appliqué en France en 2012 ?</strong> <br />
Ce "Consensus de Strasbourg" copie les <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29">"Guidelines" de l’IDSA de février 2006,</a> ces dernières déjà basées sur des définitions de cas amėricains (<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/04/01/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28II.-Les-conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29">Conférence de Dearborn</a> de 1994) qui condamnent cruellement depuis des décennies les malades ignorés atteints de borréliose "installée". Le Pr Perronne regrette le déni de cette chronicité, déni opposé par "la médecine officelle" contre l’évidence scientifique qui fait pourtant état de la persistance de la maladie:</p>
<blockquote><p><em>Mais dans quelques cas, <strong>les personnes, dès l’arrêt du traitement, soit plus tard, soit quelques mois après, rechutent et ça ce n’est pas reconnu, je dirais, par la médecine officielle actuelle</strong>; alors que, dans les publications scientifiques mondiales, que ce soit chez le chien, chez le singe, chez la souris et même chez l’homme, on sait que des personnes peuvent rester porteuses de la bactérie, après des tonnes d’antibiotiques pendant un mois.</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-10" id="rev-pnote-380-10">10</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Il déplore qu’il soit interdit de prolonger les traitements antibiotiques spécifiquement pour la Borréliose de Lyme, alors que <strong>c’est autorisé pour d’autres maladies infectieuses très reconnues comme la tuberculose, ou les maladies transmises parfois par les tiques comme la fièvre Q.</strong></p>
<blockquote><p><em>...Quelquefois chez les malades les plus sévères, les traitements doivent être prolongés. Avec la tuberculose, on les traite pendant six mois un an... Là <strong>dans la Maladie de Lyme, on n’a pas le droit, c’est interdit.</strong> Parce qu’on est dans une période où les antibiotiques, c’est mal vu! Je le reconnais moi-même.</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-11" id="rev-pnote-380-11">11</a>]</sup></p></blockquote>
<p><strong>Les critères de la rentabilité économique justifieraient-ils ces contraintes?</strong> Aux Etats-Unis, en Angleterre, les médecins qui prescrivent des antibiotiques sur le long terme aux malades qui présentent les soi-disant symptômes « post-Lyme » sont attaqués.</p>
<blockquote><p><em>Et le drame, c’est qu’aux Etats-Unis, des Compagnies d’Assurance ont fait des procès aux médecins qui soignaient des Lyme chroniques et ça commence en Angleterre actuellement, <strong>parce qu’il y a des problèmes financiers derrière et ce n’est pas reconnu.</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-12" id="rev-pnote-380-12">12</a>]</sup></p></blockquote>
<p>En France, outre l’interdiction des traitements prolongés par antibiotiques, ce sont les projets de recherche sur les traitements qui sont systématiquement refusés par des experts «extérieurs» qui tournent en dérision les malades et le médecin qui en fait la demande. Ce sont ces "experts" qui retoquent les dossiers déposés par le Pr Perronne, comme il s’en plaint lui-même:</p>
<blockquote><p><em>Le problème, c’est que les recherches sont très difficiles. Moi je fais de la recherche dans beaucoup de domaines... Quand je fais des demandes de recherches, sur l’hépatite virale, le virus VIH ,ou sur n’importe quoi, j’arrive en général à finir par avoir des financements et à avancer. <strong>Si je demande une recherche sur le Lyme, c’est refusé systématiquement disant: «C’est n’importe quoi!». Ce n’est pas pris au sérieux.</strong> On m’enverrait presque en psychiatrie disant: «Tiens pourquoi il s’intéresse au Lyme?». Et malheureusement, c’est la situation dans beaucoup de pays!</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-13" id="rev-pnote-380-13">13</a>]</sup></p></blockquote>
<p><strong>Qui sont les experts qui examinent les dossiers de demande de recherche? Apportent-ils la preuve qu’ils sont exempts de conflits d’intérêts? Quelle est leur qualification sur cette maladie? Qui les nomme? De quelles autorités politiques et sanitaires procèdent leurs pouvoirs? Quels sont, au plus haut niveau, les responsables politiques de ce blocage ?</strong></p>
<h4><ins>Quand les autorités sanitaires et sociales nient la réalité</ins></h4>
<p><strong><em>Pour les malades, comment souffrir moins? Comment se soigner ? Comment survivre? Peut-on guérir ?</em></strong> Le chef du service infectieux de Garches se déclare ignorant des médecines dites alternatives, notamment par les plantes, mais reconnaît leur efficacité dans certains cas et déplore l’absence totale de recherche sur ce sujet:</p>
<blockquote><p><em><strong>Il y a certainement certaines plantes qui ont des propriétés anti-infectieuses...</strong> Moi, l’expérience des malades m’a assez convaincu qu’il se passait quelque chose</em>.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-14" id="rev-pnote-380-14">14</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Il revient sur cette question très intéressante dans l’interview accordée à <ins>Ouvertures</ins>, à propos de l’interdiction du TicTox par l’Afssaps d’Alsace et il signale des travaux récents:<br /></p>
<blockquote><p><em>Deux chercheurs norvégiens ont montré que l´extrait de pépin de pamplemousse avait une action sur "Borrelia burgdorferi</em> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-15" id="rev-pnote-380-15">15</a>]</sup></p></blockquote>
<p><strong>Au XXI e siècle, une recherche scientifique sérieuse sur les propriétés thérapeutiques des plantes serait-elle aussi difficile à envisager qu’au XVe siècle l’idée que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et non l’inverse?</strong></p>
<h4><ins>Diagnostic… Traitements… Le déni verrouille aussi la prévention</ins></h4>
<p><strong><em>Pour toute la population, l’ignorance n’est-elle pas la pire des menaces ?</em></strong> Le professeur Perronne confirme :</p>
<blockquote><p>’Pour l’instant, effectivement, <strong>si les gens étaient moins piqués par les tiques il y aurait beaucoup moins de maladie</strong>’’.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#pnote-380-16" id="rev-pnote-380-16">16</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Ce serait presque une lapalissade et on pourrait en rire si les conséquences de cette absence d’information n’était pas aussi douloureuse et dévastatrice pour les paisibles randonneurs et promeneurs de tous âges qui continuent à payer chaque année cette inconscience criminelle des autorités politiques, sanitaires et médicales de ce pays. <br />
Aucune recherche n’est évidemment encore entreprise à ce jour pour élucider ce qu’il en est de la possible transmission de l’infection par voie placentaire, par transfusion sanguine ou autre mode de contagion !<br />
<br />
<strong>Dans ces conditions, mesure et discrétion sont-elles de mise? Ne seraient-elles pas aussi dommageables aux malades que le déni officiel?</strong><br />
<strong>La priorité des priorités ne serait-elle pas plutôt, sans attendre ni tergiverser, pour les malades eux-mêmes, pour leurs associations, pour les médecins, pour la Sécurité Sociale et les Mutuelles non-lucratives, pour toutes les personnes informées, de rassembler leurs forces pour exiger que cesse le déni ?</strong><br />
<br />
<br />
NB: <em>La Rédaction remercie particulièrement François pour l’avoir aiguillée sur la piste de l’entretien du Professeur Perronne avec Claire Hédon sur RFI.</em></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-1" id="pnote-380-1">1</a>] FR3, 19/20, <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/03/14/Autisme%2C-lyme-et-co-infections">reportage "Autisme et co-infections"</a>, 18 février 2012</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-2" id="pnote-380-2">2</a>] Interview en deux parties sur le site de RFI dans l’émission de Claire Hédon, 14mai 2010, <a href="http://www.rfi.fr/emission/priorite-sante">Priorité-Santé</a>: <a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100514-1-piqures-tiques-maladie-lyme">maladie de Lyme 1</a>; <a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100514-2-piqures-tiques-maladie-lyme">maladie de Lyme 2</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-3" id="pnote-380-3">3</a>] Article de Pryska Ducœurjoly sur <ins>Ouvertures</ins>, 2 mars 2012: <a href="http://www.ouvertures.net/portail/l_id.asp?doc_id=599">«L´interdiction du Tic Tox intervient dans un contexte polémique»</a> (Controverse Lyme 3)</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-4" id="pnote-380-4">4</a>] Interview à <ins>Ouvertures</ins></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-5" id="pnote-380-5">5</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-6" id="pnote-380-6">6</a>] interview à <ins>Ouvertures</ins></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-7" id="pnote-380-7">7</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé",, partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-8" id="pnote-380-8">8</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-9" id="pnote-380-9">9</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-10" id="pnote-380-10">10</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-11" id="pnote-380-11">11</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie II</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-12" id="pnote-380-12">12</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-13" id="pnote-380-13">13</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie I</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-14" id="pnote-380-14">14</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie II</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-15" id="pnote-380-15">15</a>] Interview à <ins>Ouvertures</ins></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Le-Professeur-Perronne-l%C3%A8ve-un-coin-du-Lyme...#rev-pnote-380-16" id="pnote-380-16">16</a>] Interview à <ins>RFI</ins>, "Priorité Santé", partie II</p></div>
Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique ? (III. Les ''Guidelines'')
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samedi, avril 7 2012
samedi, avril 7 2012
ELS /ReBL
CHRONIQUES
BorrélioseConflits d intérêtsControverseGuidelinesHistoireIDSAILADS
<p><em>Dans la partie I, nous avons évoqué la façon dont avait débuté la grande imposture concernant la "maladie de Lyme" et comment quelques scientifiques de l’Université de Yale avec appui du CDC (Center of Disease Control) ont pu en définir à jamais les critères diagnostiques. Le précédent chapitre a décrit la naissance des conflits d’intérêts entre recherche de brevets et course aux vaccins. Cette partie présente la controverse sur les fameux "Guidelines" de l’IDSA fondés sur "The Evidence" (les preuves)</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-1" id="rev-pnote-348-1">1</a>]</sup>, <em>controverse issue de ses critères réfutés par l’ILADS et ayant pour enjeu les malades dont est refusée la chronicité.</em></p>
<h3>Partie III - Les "Guidelines"</h3>
<h4>1– les premières "Directives" (Guidelines)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-2" id="rev-pnote-348-2">2</a>]</sup></h4>
<h5>- Critères de diagnostic divergents</h5>
<p><ins>En 1997</ins>, le <strong>Dr Burrascano</strong> publie une directive dans <ins>Conn’s Current Therapy</ins> dans laquelle <strong>pour la première fois est évoqué le problème de chronicité et de borréliose réfractaire à la thérapie.</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-3" id="rev-pnote-348-3">3</a>]</sup><br /></p>
<p><ins>En 2001</ins> <a href="http://www.idsociety.org/">l’IDSA</a> (The Infectious Diseases Society of America) publie ses premières directives, formulées en 2000 : <strong>“Pratice guidelines for the treatment of Lyme disease."</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-4" id="rev-pnote-348-4">4</a>]</sup><br /></p>
<p>Ses critères de diagnostic sont officiellement repris par le CDC :</p>
<ul>
<li>les tests sérologiques sont à valoriser uniquement dans une forme très restreinte;</li>
<li>une thérapie standard de maximum 2 à 4 semaines est uniquement tolérée;</li>
<li>après cette thérapie standard, les symptômes qui perdurent sont à considérer et à traiter en tant que « Post-Lyme-Syndrome » tels que : maladies auto-immunes, fibromyalgie, stress, maladies psychiques ou syndrome de fatigue chronique et non de borréliose.</li>
</ul>
<p><ins>Au printemps 2004</ins> sera publié : <strong>"Lyme Disease Treatment Guidelines"</strong>, émanant de <a href="http://www.ilads.org/">L’ILADS</a> (l’International Lyme and associated Diseases Society),<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-5" id="rev-pnote-348-5">5</a>]</sup> où l’on retrouve enfin des critères quelque peu plus adaptés à <em>The Evidence</em>:</p>
<ul>
<li>la clinique des malades atteints de borréliose chronique existe du fait de la non fiabilité des tests sérologiques qui sont mis en première instance du diagnostic;</li>
<li>la persistance des symptômes après une thérapie dite standard, signifie une infection non guérie (par diagnostic ou traitement trop tardif par exemple.);</li>
<li>une forme de traitement plus long est recommandée chez les malades atteints de chronicité, de récidives ou lors de borréliose réfractaire à cette thérapie.<br /></li>
</ul>
<h5>- Pourquoi deux directives concurrentes?</h5>
<p>L’IDSA ayant été la première société à publier des directives basées sur <em>The Evidence</em>, proposa qu’en principe une seule et unique thérapie très courte était suffisante pour les patients en phase primaire. La plupart des patients atteints de borréliose pourraient être guéris après 2-4 semaines d’antibiothérapie, surtout après un diagnostic précoce et avec des symptômes précis.<br />
Cette directive s’appuie surtout sur une notion de « symptômes majeurs » comme méningite, méningo encéphalopathie, carditis et attaques récurrentes de douleurs articulaires (supérieures à 2 semaines !).
Pour l’IDSA, la thérapie est considérée comme un «succès» dès lors que ces symptômes majeurs ont disparu. Une partie importante de ces patients traités avec cette thérapie « standard » ne se retrouve pourtant pas sans symptômes, mais ceux-ci sont alors définis comme « mineurs »: douleurs articulaires, fatigue chronique , douleurs musculaires, symptômes encéphalopathiques, d’autres syndromes de douleurs généralisées, etc. Ces patients ne sont pas pris en compte par la directive IDSA et sont laissés sur le carreau. <strong>Ce sont ces derniers, abandonnés par les directives de l’IDSA, qui échouent chez divers médecins spécialistes.</strong><br /></p>
<p><strong>Cette situation conduira l’ILADS à élaborer et publier ses propres directives début 2004.</strong> Elle considère que les directives publiées ne doivent pas rester statiques, mais qu’au contraire, elles devront évoluer avec le temps, l’expérience et les études. Elle énonce également que les traitements devront être adaptés et améliorés.<br /></p>
<p>C’est le début des profondes divergences entre les médecins:<br /></p>
<ul>
<li>L’interprétation positive des symptômes persistants ou « apparition des suites » de l’infection, qui affectent la plupart des patients, est litigieuse autant dans le domaine médical que social. Des auteurs, le plus souvent médecins, qui adhèrent plutôt aux thèses IDSA, ne voient dans ces « symptômes mineurs » que des indications pour traitements « symptômatiques ». Et plus..., ils ne reconnaissent dans cette symptômatologie aucune raison valable pour continuer une antibiothérapie.</li>
<li>L’autre groupe de praticiens, considère cette enveloppe de « symptômes mineurs » délaissés, preuve d’infection chronique, sans aucun doute. D’après leurs expériences, une antibiothérapie prolongée ou renouvelée parle en faveur d’une guérison.<br /></li>
</ul>
<h4>2 – La guerre de Lyme : ILADS-IDSA, la "controverse"</h4>
<p><ins>En février 2005</ins>, Lorraine Johnson, directrice de l’exécutif de l’Association Maladie de Lyme CALDA (California Lyme Disease Association) publie un article « The Two Standards of Care » (Les deux normes de soins)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-6" id="rev-pnote-348-6">6</a>]</sup>
qui dit en substance ceci :</p>
<blockquote><p>Les avis, au sein de la communauté médicale sont profondément divisés en ce qui concerne la meilleure approche pour le traitement de la maladie de Lyme, en particulier pour la forme persistante qui n’est pas guérie avec les protocoles à court terme. Cette division donne lieu à deux niveaux de soins. Certains médecins traitent les patients durant 30 jours et considèrent que les autres symptômes reflètent une auto perpétuation de réponse auto-immune. D’autres médecins, acceptent le principe que la persistance des symptômes reflète une infection en cours et mesurent la durée du traitement à la réponse clinique individuelle. Ces médecins estiment que la preuve est insuffisante à ce stade pour adopter un protocole de traitement standard.</p></blockquote>
<p><ins>En avril 2005</ins> paraît dans une revue d’infectiologie un texte de R. Stricker, A. Lautin et J. Burrascano : « The Lyme Wars ILADS IDSA".<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-7" id="rev-pnote-348-7">7</a>]</sup><br />
Extraits (c’est Els, l’auteur de cet article, qui traduit):</p>
<blockquote><p>Comment est-il possible que l’opinion de 2% de la communauté médicale aux USA domine les croyances et les pratiques de la majorité des médecins pratiquants ? Les quelques personnes ayant le pouvoir d’influencer nos gouvernements ainsi que les institutions universitaires le font en utilisant et en abusant de leur position pour promouvoir et propager leurs opinions. La bataille politique sur la maladie de Lyme est dotée de deux camps polarisés sur leur avis médical. : le camp « principal » soutient que l’infection est "difficile à attraper et facile à soigner, qu’une infection chronique à Borrelia est extrêmement rare ou inexistante ». Le camp adverse voit cette infection comme "une menace croissante, infection qui ne répond pas souvent à une antibiothérapie standard dont résulte une infection chronique qui exige un traitement antibiotique prolongé ». Cette différence d’opinion a donné lieu à de fréquents refus de traitement pour les patients souffrant de maladie chronique ainsi qu’aux poursuites (judiciaires) des fournisseurs de soins de santé qui traitent ces patients. Que soutient cette controverse ? Il est important de souligner que la « science » concernant la maladie de Lyme souffre de deux problèmes majeurs : premièrement ; il n’existe pas de test actuellement performant et disponible prouvant l’éradication de la bactérie du corps humain. En revanche, il est de plus en plus évident qu’à long terme, existe une persistance de la bactérie dans les modèles animaux et humains, malgré un traitement prétendument adéquat pour la maladie de 2 à 4 semaines.</p></blockquote>
<h4>3 – L’arme fatale contre tous les patients de la terre</h4>
<p><ins>Février 2006,</ins> c’est la publication des lignes directives révisées de l’IDSA: Guidelines II<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-8" id="rev-pnote-348-8">8</a>]</sup>.<br /></p>
<p>Les changements les plus significatifs dans la version mise à jour comprennent:
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/IDSA_2006_page_1.jpg" title="IDSA 2006 p.1"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/.IDSA_2006_page_1_m.jpg" alt="IDSA 2006 p.1" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="IDSA 2006 p.1" /></a></p>
<ul>
<li>l’ajout d’informations sur l’anaplasmose granulocytaire (HGA) et de la babésiose, deux maladies transmises par la tique;</li>
<li>les recommandations d’une dose unique d’un antibiotique pour certains patients à haut risque qui ont été mordues par une tique, mais n’ont pas de symptômes de la maladie de Lyme;</li>
<li>le débat élargi sur la définition de ce qu’on appelle «chronique» ou syndromes post-Lyme;</li>
<li>la mention de l’inutilité d’une thérapie prolongée, car la borréliose « chronique » n’existe pas;</li>
<li>la mention de l’inutilité d’une thérapie prolongée du fait que les symptômes restants disparaissent avec le temps (option guérison spontanée);</li>
<li>une unique exception pour « les arthrites de Lyme » : sont autorisés des traitements multiples de 4 semaines antibiotiques oraux ou perfusions ceftriaxone 2 à 4 semaines;</li>
<li>la définition plus draconienne du « post-Lyme-Syndrome » après traitement standard.</li>
</ul>
<h4>4- Monopole de l’IDSA: <em>Evidence-based Guidelines</em> ou bien "Insurance-based Guidelines"?<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-9" id="rev-pnote-348-9">9</a>]</sup></h4>
<p>Ce sont, sans aucun doute, les <em>Guidelines</em> IDSA qui assurent la responsabilité de la non-guérison des patients atteins de borréliose. Pire, du fait qu’ils les versent dans la phase tardive; une phase tardive dans laquelle le traitement devient beaucoup plus complexe et plus coûteux et naturellement sans promesse de guérison.<br />
Ce sont les <em>Guidelines</em> IDSA qui :</p>
<ul>
<li>se révèlent être des "colliers d’étranglement" pour les médecins traitants leurs patients jusqu’à une nette amélioration;</li>
<li>sont restrictifs en ne renvoyant qu’à 405 références prises dans la littérature correspondant au sujet.</li>
</ul>
<p>Qui veut comprendre, doit savoir que ces 405 références ne représentent que 2% des plus de 18 000 articles de la base de données Medline<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#pnote-348-10" id="rev-pnote-348-10">10</a>]</sup>
publiés sur le thème jusqu’en cette année 2006. La majeure partie des 98% de ces articles et compte-rendus d’études, passée sous silence, est principalement celle en désaccord avec les thèses IDSA.<br />
Richard Blumenthal, ministre de la Justice de l’Etat fédéral du Connecticut à l’époque, accusa les auteurs des<em> Guidelines</em> IDSA, d’avoir utilisé leur position de monopole et d’avoir délibérément et systématiquement rejeté tous les autres résultats d’études.<br /></p>
<p>Un groupe d’auteurs canadiens ainsi qu’une commission de la FDA enquêteront ultérieurement sur la relation des auteurs de ces Guidelines avec l’industrie pharmaceutique. Plus de 80 % d’entre eux avaient des relations financières directes avec cette industrie, 60 % d’entre eux en furent "alimentés" pour leurs recherches et 40 % figuraient sur leurs listes de salariés.<br />
C’est ce que nous commenterons dans la partie suivante.<br />
’’Nota : la majeure partie des renseignements de cet article provient du livre de <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/09/11/l-%C3%A9pid%C3%A9mie-silencieuse%2C-le-livre-qui-d%C3%A9nonce-le-scandale-chez-nos-voisins-allemands-%21">Birgit Jürschik-Busbach : ++Die verschwiegene Epidemie++</a> avec son aimable accord, ainsi que des documents de la <a href="http://www.reseauborreliose.fr/http://www.bfbd.de">BFBD</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-1" id="pnote-348-1">1</a>] Le terme "Evidence’’ peut être traduit par l’idée de symptômes-preuve en français</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-2" id="pnote-348-2">2</a>] Le terme de Guidelines se traduit par "directives". On trouve quelquefois le mot "recommandations".</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-3" id="pnote-348-3">3</a>] Source: Burrascano JJ. Lyme disease. WB Saunders Compagny, PA, USA 140-143.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-4" id="pnote-348-4">4</a>] Source: (PDF) Clin Infect Dis 31 (Suppl 1) : 1-14; Wormser GP, Nadelman RB, Dattwyler RJ,Dennis DT, Shapiro ED, Sterre AC, Rush TJ, Rahn DW, Coyle PK, Persing DH, Fisch D, Luft BJ (2000).</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-5" id="pnote-348-5">5</a>] « Lyme Disease Treatment Guidelines » est co-signé par les membres de l’ILADS, soit Daniel Cameron, MD, MPH; Andrea Gaito, MD; Nick Harris, PhD; Gregory Bach, DO; Sabra Bellovin, MD; Kenneth Bock, MD; Steven Bock, MD; Joseph Burrascano, MD;Constance Dickey, RN; Richard Horowitz, MD; Steven Phillips, MD; Laurence Meer-Scherrer,MD; Bernard Raxlen, MD; Virginia Scherr, MD; Harold Smith, MD; Pat Smith;Raphael Stricker, MD, in <a href="http://www.ilads.org/files/ILADS_Guidelines.pdf">Guideline.gov</a> (pdf).</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-6" id="pnote-348-6">6</a>] Lorraine Johnson JD, MBA Executive Director, CALDA Source <a href="http://www.ilads.org/lyme_research/lyme_articles4.html">ILADS</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-7" id="pnote-348-7">7</a>] « The Lyme Wars ILADS IDSA. Publié dans : expert anti Rev Infect Ther, Avril 2005 Vol 3, N°2, Pgs 155-156 Ther. Source <a href="http://www.expert-reviews.com/">Futur Drugs</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-8" id="pnote-348-8">8</a>] Alexandria (Virginie); publication par voie électronique dans le Journal médical <ins><a href="http://www.journals.uchicago.edu/CID/journal/issues/v31nS1">Clinical Infectious Diseases</a></ins></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-9" id="pnote-348-9">9</a>] NDLR: jeu de mots. L’anglais <em>Insurance</em> sera traduisible pour les francophones par Assureurs ou Sociétés d’Assurances.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29#rev-pnote-348-10" id="pnote-348-10">10</a>] Medline est une banque de données bibliographique officielle, couvrant tous les domaines médicaux, créée en 1966.</p></div>
Affaire alsacienne: symptôme contre symbole
urn:md5:ae76bfd56fe8a60ce639d8ce945d6b92
jeudi, mars 22 2012
jeudi, mars 22 2012
B.38 (rédacteur invité)
DROIT et Sté
ControverseDéniPétition
<p>À force de fausses pistes et de discours préfabriqués, le déni dont nous souffrons oblige à une certaine exigence de notre part.<br />
L’expérience de la maladie et des déboires que nous connaissons font nourrir un fort ressentiment à l’égard de ceux qui, officiellement, ont autorité en la matière et voie au chapitre.<br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Barus/barus020c.jpg" title="barus020c.jpg"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Barus/.barus020c_s.jpg" alt="barus020c.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>Si le discours officiel se porte volontiers sur le versant préventif à l’égard du grand public ( tiques, chaussettes longues et répulsifs) il n’en demeure pas moins que les questions critiques sont facilement qualifiées de « polémiques » ou reléguées au rang du particularisme. A la question posée lors d’une rencontre médecins-patients : « Quid de la sérologie douteuse et de l’échec relatif de l’antibiothérapie ?», les professeurs présents ne sont déjà plus d’accord et des verrous sont posés. <br /></p>
<p>Comment donc être le plus « objectif » dans le cas de la borréliose ? <br />
Il faut l’admettre : tout a été dit et son contraire et le « Lyme » est devenu une figure de proue des malades en attente de diagnostic. Il faut reconnaître aussi que le nombre de forums dans lesquels sont échangées des informations douteuses ne sert pas « notre » cause et beaucoup d’internautes partagent sur la toile une prétendue communauté sans aucune preuve sur l’état actuel de la médecine. Donc méfiance ! Et aujourd’hui que «l’affaire LAMSchaller-Nutrivital» paraît au grand jour (DNA, RBLF...), on a le sentiment que ça bouge mais un doute profond demeure.<br /></p>
<p>Les WB positifs effectués dans le laboratoire en question n’ont jamais porté une promesse universelle : un résultat probant, interprétable et utile. Aucun des médecins que j’ai rencontrés n’a jamais prêté la moindre attention à ces tests. <br />
Alors je pose la question en ces termes : les W-Blot nourrissaient-ils légitimement un espoir de diagnostic et de prise en charge alors que nul ne pouvait ignorer que ces tests n’étaient pas reconnus par l’institution ? (bien que le consensus de 2006 préconise le WB suite à un Elisa positif ou douteux) <br />
Le WB était l’espoir d’avoir enfin une preuve mais il ne constituait pas une preuve.<br />
L’interprétation était-elle une piste médicale défendable ?<br />
Entre « charlatanisme » et « avant-gardisme » se trouve sans doute la vérité. Le malade se débrouille pour comprendre et l’on est tenté de faire des amalgames comme le prouve l’article des DNA du 29/02/2012 : « Des patients désemparés. Plusieurs patients de Viviane Schaller décrivent une guérison quasi miraculeuse. Le traitement fait polémique ».<br />
Une chose seulement est sûre : la fermeture d’un laboratoire n’est pas une réponse adéquate aux questions qui se posent. Nous qui sommes atteints par une forme chronique de la borréliose et qui avons suivi tous les traitements mais sans être définitivement guéris nous attendons de toutes les instances, les incriminées et les accusatrices, que lumière soit faite. Car nous n’acceptons pas que les limites arbitraires fixées par les pouvoirs établis en 2006 nous forcent à plier à un consensus artificiel où à nous tourner vers des instances que ces mêmes pouvoirs qualifient d’« officines ». Comme toujours, l’intérêt des malades doit prévaloir sur les discours qui ont pour seul but de légitimer les pratiques exclusives des professionnels de la santé et quand bien-même ces partis se rejoindraient en un consensus ou des accords dignes de ce nom.<br /></p>
<p>Encore une fois, ce n’est pas parce que le rapport de consensus de 2006 présente des incohérences et des insuffisances graves que les voies alternatives sont forcément miraculeuses même si, dans le doute actuel, elles ont autant le droit d’exister que les premières. N’avons-nous pas cru à tous les produits miracles (Tictox, Argent colloïdal, Samento, Extrait de Pépin de pamplemousse,...) avant de déchanter partiellement. <br />
N’avons-nous pas été heureux de recevoir le kit du laboratoire avant de recevoir un papier qu’aucun médecin (quasi) ne voulait lire ?? <br />
Quand personne n’a autorité en la matière nous sommes tentés de choisir entre l’arbitraire et l’inespéré. Mais il faut surtout que cette affaire nous aide à pointer les défaillances d’un système de santé, d’un système social, politique et financier auxquels elle appartient.<br /></p>
<p>J’ai signé la pétition contre le déni et donc aussi en faveur de la défense des laboratoires en question. Mais il me semblait important d’exprimer ma réserve face à la tentation de faire de cette/ces affaires un symbole alors qu’elle est/sont un symptôme à considérer de manière impartiale.<br /></p>
<p>La lutte continue.</p>
Un des fondateurs de l'IDSA défend la chronicité du Lyme et met en cause cette institution référente
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Lundi, janvier 23 2012
Lundi, janvier 23 2012
SpeedRocket /ReBL
DU DÉNI
ChronicitéControverseGuidelinesIDSAILADSLivreMaladie de LymePatients
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Parutions/Presentation_livre_Waisbren.jpg" title="Waisbren Traitement Lyme Chronic"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Parutions/.Presentation_livre_Waisbren_s.jpg" alt="Waisbren Traitement Lyme Chronic" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Waisbren Traitement Lyme Chronic" /></a></p>
<h3>Coup de semonce sur l’IDSA par un de ses fondateurs !<br /></h3>
<p>Paraît en ce début d’année 2012, un important essai qui claque comme un coup de tonnerre: <ins><a href="http://lymebook.com/burton-waisbren-chronic-lyme-book-essays">Le traitement de la maladie de Lyme chronique. 51 études de cas.</a></ins> Son auteur, le Dr B. Waisbren, éminent membre fondateur de l’IDSA (<a href="http://www.idsociety.org/Index.aspx">International Diseases Society of America</a>), cette prestigieuse et renommée Société médicale référente en matière de Lyme, commet là un livre qui fera grand bruit dans le petit univers des malades et le puissant monde des médecins infectiologues. <br />
Tout dans le titre dit déjà la bombe qui vient de tomber sur la tête de l’IDSA, siège du déni depuis des années, mais aussi du mépris à l’égard des médecins qui essaient de traiter la maladie.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-1" id="rev-pnote-150-1">1</a>]</sup><br />
<strong>La non-chronicité du Lyme est en effet le fond de commerce de cette honorable institution scientifique.</strong> C’est là <strong>"one of the biggest obstacles"</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-2" id="rev-pnote-150-2">2</a>]</sup>depuis les débuts américains de la borréliose : elle ne "<ins>pouvait pas</ins>" être chronique ! Tous les malades atteints depuis longtemps avaient "<ins>autre chose</ins>"; leurs souffrances relevaient de bien d’autres pathologies à moins qu’elles eussent été de simulation. <br />
<br /></p>
<h3>Le réveil des frères ennemis</h3>
<p>Ce discours fermé était celui de tous les médecins se reportant à la source sûre qu’était l’IDSA, une référence dans le monde de l’infectiologie qui permettait aux grands patrons français d’envoyer bouler sans ménagement les plaignants et de les classer souvent en malades psychiatriques; une référence que seul, l’ILADS, <a href="http://www.ilads.org/index.html">International Lyme and Associated Diseases Society</a>, contestait en mettant en lumière co-infections et chronicité. Autant dire que pour les deux frères ennemis ce revirement d’un membre va les opposer de plus belle.<br />
<strong>Non seulement le Dr B. Waisbren affirme la réalité de cette maladie chronique et de la kyrielle de ses co-infections, mais aussi la responsabilité de l’IDSA dans le blocus des traitements.</strong> Sérieux coup de semonce sur le navire amiral des certitudes scientifiques ! La suite des événements dira quelle figure l’IDSA adoptera.<br /></p>
<h3>L’IDSA : des preuves, des preuves !</h3>
<p>La Société américaine s’arcboutait toujours sur sa position d’incontournable référent de Lyme - "Ne changeons rien tout est parfait dans nos <a href="http://www.idsociety.org/templates/AtoZIndex.aspx?taxonomy=19327352842">"Guidelines"</a>"-, confortée depuis des décennies par le groupe de Lyme Desease Review : : "A special Review Panel has <ins>unanimously agreed that no changes need be made</ins> to IDSA’s Lyme disease guidelines, and the medical evidence does not support long-term antibiotic treatment." <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-3" id="rev-pnote-150-3">3</a>]</sup><br />
"Unanimement agréées", ces recommandations s’appuient sur des "medical evidence", preuves irréfutables gravées dans le marbre de l’éternité. Encore dernièrement, l’IDSA se prévalait de l’encensement de Lyme Disease Review : "./. guidelines were <ins>based on the highest-quality medical and scientific évidence available</ins> at the time and are supported by evidence that has been published in more recent years." <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-4" id="rev-pnote-150-4">4</a>]</sup> <br />
Mais c’est pourtant bien cette question de la "preuve" qui fait problème s’insurge Waisbren, la chronicité n’étant pas selon lui, en l’état de la Recherche, mesurable par des analyses pas plus que les bactéries ne se laissent attraper au premier Elisa venu.<br />
Que Lyme diseases Review accorde tout crédit à l’action de l’IDSA, c’est un peu comme lorsque l’AFSSAPS, financé à + de 80% par les laboratoires privés, couvrait Servier.<br /></p>
<h3>La réalité des cas cliniques</h3>
<p>Ancien chef d’hôpital et directeur de cliniques, le Dr Waisbren a près de 60 ans de recherche et de publications en immunologie et maladies infectieuses derrière lui, notamment depuis 1989, et surtout à partir de l’étude de cas de Lyme entre 2007 et 2011. Les 51 cas de patients étudiés dans le livre apporte les exemples et les "évidences", suivant Waisbren. <ins>La certitude d’une épidémie et de la gravité du fléau ont autorisé ce praticien de terrain à parler enfin de la chronicité</ins> qu’il a constatée et à expliquer les traitements qu’il a pu mettre en place.<br />
Son essai est présenté sur Lymebooks avec l’évocation des chapitres abordés : l’étude du syndrome, la prévention, les problèmes posés par la question du vaccin, le blocage de l’IDSA, les co-infections et les résistances microbiennes, le rapport avec les SLA, la sclérose en plaques, la fibromyalgie etc., les protocoles envisagés, le dépistage et la question du test par Western Blot, la présentation de nouvelles études et pistes de recherche. Autant dire que c’est un tour complet de la question en reprenant un à un tout ce qui pose problème.</p>
<h3>Le scandale. Les habits neufs d’un empereur mis à nu !</h3>
<p><a href="http://www.waisbrenclinic.com">Sur le site de sa clinique</a>, on lit la présentation du travail du Dr Waisbren sur la maladie de Lyme, une introduction qu’il a intitulée avec humour <a href="http://www.waisbrenclinic.com/chronic-lyme-disease.html">"Les habits neufs de l’empereur"</a>. On connaît peut-être ce conte d’Andersen que le médecin va se charger de nous rappeler:<br />
<img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Andersen/Andersen_Les_Habits_neufs_du_Gd_Duc.png" alt="Les Habits neufs du Grand Duc" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Les Habits neufs du Grand Duc" />Quand on se trouve face à la douleur, la fatigue, des troubles, symptômes divers, des maladies auto-immunes... et quand on est démuni, <ins>c’est qu’il se passe quelque chose de grave</ins> dit Waisbren. <strong>Mais le plus grave c’est l’IDSA ajoute-t-il, l’IDSA à l’origine de cette directive empêchant le malade d’être traité.</strong> <br />
Pour comprendre ce déni, ce qu’il appelle une "énigme", <ins>Waisbren suppose que les experts des Guidelines de l’IDSA ont vu ce qu’ils voulaient voir dans la maladie de Lyme</ins>, comme la foule des courtisans voit, contre toute évidence, les beaux habits de l’empereur, pourtant nu. L’affirmation est terrible et confine au scandale :</p>
<blockquote><p><strong>"C’est une énigme qu’un groupe de médecins respectés, membres de l’Infectious Disease Society of America, n’aient pas reconnu cela et, au contraire, qu’ils aient écrit une directive niant l’existence du syndrome. Cette directive a rendu impossible le traitement de centaines de patients pour la maladie de Lyme chronique."</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-5" id="rev-pnote-150-5">5</a>]</sup></p></blockquote>
<p>Dans le conte d’Andersen, malgré les faux fils d’or et la poudre aux yeux, un enfant innocent que la nudité de l’empereur choque, s’écrit : "Mais il n’a pas de vêtements !" <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-6" id="rev-pnote-150-6">6</a>]</sup> De même, les médecins décillés peuvent dire à propos de leurs patients : "Mais ils sont vraiment malades!" <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-7" id="rev-pnote-150-7">7</a>]</sup> L’empereur est nu; Waisbren le démontre, s’attaquant à forte partie et à une querelle de longue date.<br /></p>
<h3>Querelles des chroniques et des anti-chro. sur le dos des malades</h3>
<p>Sur la page Santé du <a href="http://www.chicagotribune.com/health/ct-met-chronic-lyme-disease-20101207,0,5671843.story">Chicago Tribune</a> un article très intéressant (daté de décembre 2010) permet de comprendre en peu de mots la querelle en cours. Il s’agit d’un plaidoyer explicite et assez fruste pour l’IDSA et ses directives. Il est probable qu’il se trouve du côté adverse des plaidoyers aussi peu subtils. Dans l’article en question, tous les raisonnements des anti-lyme-chroniques sont abordés.<br />
Sont accusés ces médecins antipathiques et avides au gain qui utilisent l’argument de "ce qu’ils croient une infection persistante" (sic) pour diagnostiquer n’importe quel cas comme atteint de Lyme et surtout pour mettre en danger (mortel) leurs patients en leur ordonnant des antibiotiques plus que de règle (la règle des 28 jours exclusifs s’entend), "ce qui peut coûter des millions de dollars"(sic). Les journalistes du quotidien s’appuient sur le grand leitmotiv des "preuves" (entendez des tests irréfutables) et dénoncent des essais cliniques qui ne fonctionnent pas et dangereux. Tous ces médecins corrompus par l’argent font des prescriptions dangereuses (trop d’antibiotiques) ou aberrantes (traitements "alternatifs" !), écrivent-ils. Les journalistes semblent choqués qu’ils ne soient pas assez poursuivis et sanctionnés, alors que les gens sérieux et responsables (de l’IDSA) font l’objet d’une "vaste conspiration" (sic). <br />
Malades roulés dans la farine, groupes de défense "agressifs", procès, plaintes, organisés sans doute par l’ILADS et ses membres aux conceptions déviantes, opposées à celles, raisonnées, de l’IDSA. <ins>Et en somme conclut l’article, tout ça pour une maladie (Lyme chronique) qui n’existe même pas si ça se trouve</ins> et dont le traitement par les sorciers, ou charlatans (de l’ILADS ?) est "une véritable menace pour nous tous"! <br />
<ins>"Charlatans", c’est ce même terme qui est repris par les infectiologues européens pour accuser tout praticien dès qu’il s’occupe de malades de Lyme</ins>. On comprend dès lors comment, avec une telle ambiance, la partie qui s’engage promet d’être chaude et pas forcément pour le gain immédiat des malades. <br /></p>
<h3>Mais qu’est-ce qui pousse l’IDSA dans le déni  ?<br /></h3>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Andersen/.AndersenCharmant_s.jpg" alt="AndersenCharmant.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Or les médecins comme Le Dr Waisbren sont loin d’être des charlatans, et c’est pour cette raison que celui-ci cherche les raisons d’un tel blocage à l’IDSA.</p>
<ul>
<li>l’aveuglement ? (voir à tous prix les habits neufs de l’empereur), occupé de seules preuves impossibles; le regard avec des œillères, droit fixé sur des données séparément sans rapports entre elles.</li>
<li>la soumission à quelques experts non spécialistes, mais bien sûr faisant autorité ?</li>
<li>la peur face aux dépenses à engager dans des traitements empiriques tous azimuts ?</li>
<li>l’influence de raisonnements déductifs qui empêchent toute attention aux paroles du patient. </li>
</ul>
<p>Waisbren prône les études inductives et argumente sur les voies empiriques. Donnez un traitement et vous verrez les réactions, dit-il, plutôt que de laisser en souffrance tous ses patients !<br />
Terminant son article, il renvoie à ses analyses; on lira en particulier le très instructif <a href="http://www.waisbrenclinic.com/chronic-lyme-disease.html">The Management of Chronic Lyme disease</a>, "la gestion de la maladie de Lyme".<br />
L’article propose aussi des liens vers le site de l’ILADS et notamment vers la "brillante critique" (sic) par le Dr Philipps des directives de l’IDSA : <a href="http://www.ilads.org/lyme_disease/media/pdf/IDSA_stevephillips.pdf">Activ Infection: Evidence of Persistence in Chronic Lyme Disease</a>, "Infection active: la Preuve de la Persistance de la maladie de Lyme chronique".<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-8" id="rev-pnote-150-8">8</a>]</sup><br /></p>
<h3><em>"Absence of Proof does not equal Proof of Absence"</em></h3>
<p>B. Waisbren emploie l’expression du savant astronome Carl Sagan : "L’absence de la preuve n’est pas la preuve de l’absence"<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-9" id="rev-pnote-150-9">9</a>]</sup>. C’est la même formule qu’en 2007, en conclusion de son intervention à Lugano, "Nano-elements of Pathogenic Micro-organisms", le Professseur Luc Montagnier, autre figure de la science hors cadre, citait également<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-10" id="rev-pnote-150-10">10</a>]</sup><br />
Réévaluant la solidité des piliers du cartésianisme et l’assurance dans les Vérités définitives essentialistes, bon nombre de chercheurs, spécialistes, simples praticiens, tentent d’appréhender différemment leurs objets d’études. L’écoute du patient devient primordiale, l’interdisciplinarité, l’attention aux toutes nouvelles pistes créées souvent par les nouvelles technologies et la plus grande ouverture d’esprit possibles les caractérisent. <br />
Quand Waisbren fait le choix de la démarche inductive et de l’empirisme (et il se met ainsi sous le haut patronnage du philosophe Francis Bacon<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-11" id="rev-pnote-150-11">11</a>]</sup>), il aborde une conception du monde radicalement opposée à celle de l’IDSA et des adeptes de la méthode hypothético-déductive initiée par Claude Bernard,<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#pnote-150-12" id="rev-pnote-150-12">12</a>]</sup> Aux preuves épistémologiques basées sur la déduction à partir d’hypothèses de départ intangibles, il préfère la preuve par un réseau de possibilités étayant peu à peu les convictions induites. Difficile position mais qui permet selon lui de ne pas s’en tenir aux acquis et d’aller de l’avant. Le chercheur peut <ins>ne rien trouver parce qu’il n’a rien trouvé</ins> (preuve a priori de l’absence), mais il peut aussi <ins>ne rien trouver parce qu’il n’a pas la possibilité de voir ce qui pourrait se trouver là</ins> (absence de preuves - par manque de moyens ou de savoir).<br /></p>
<h5>Le Dr Waisbren appelle les médecins confrontés à la maladie à publier et échanger les informations sur les bases de travail qu’il suggère, dégagés des œillères du passé.<br />
Un livre qui révolutionne à bien des égards le microcosme de l’infectiologie et remet en lumière le problème dramatique des malades laissés pour compte.</h5>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-1" id="pnote-150-1">1</a>] "This prestigious organization has denied the scientific validity of chronic Lyme disease and looks down upon the Lyme-literate physicians who treat it." Présentation du livre de B. Waisbren sur <a href="http://lymebook.com/burton-waisbren-chronic-lyme-book-essays">Limebook</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-2" id="pnote-150-2">2</a>] idem Limebook</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-3" id="pnote-150-3">3</a>] C’est nous qui soulignons. <a href="http://www.idsociety.org/Lyme">Communiqués de presse de l’IDSA.</a> Trad°: " Un comité d’examen spécial a unanimement convenu qu’aucun changement ne devait être fait aux directives d’IDSA sur la maladie de Lyme, et que la preuve médicale ne supportait pas à long terme un traitement antibiotique."</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-4" id="pnote-150-4">4</a>] C’est nous qui soulignons. Communiqués de presse de l’IDSA. <a href="http://www.idsociety.org/Lyme_Final_Report/">Rapport final</a> Trad°: "Dans ce rapport de 65 pages une commission d’examen spéciale conclut que les directives de l’IDSA de 2006 sur la maladie de Lyme ont été basées sur les meilleures preuves médicales et scientifiques disponibles à ce jour et sont soutenues par des preuves publiées dans les années plus récentes.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-5" id="pnote-150-5">5</a>] <a href="http://www.waisbrenclinic.com/chronic-lyme-disease.html">The Emperor’s New Clothes, Chronic Lyme Disease, and the Infectious Disease Society of America</a> : "It’s a conundrum why a group of respected physicians who are members of the Infectious Disease Society of America have not recognized this and have, instead, written a guideline that essentially denies that the syndrome exists. This guideline has resulted in literally hundreds of patients unable to be treated for Chronic Lyme disease."</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-6" id="pnote-150-6">6</a>] <ins>LES HABITS NEUFS DU GRAND-DUC</ins> est un des contes danois d’Andersen paru en 1871. L’histoire en est édifiante. Le grand-duc cheminait fièrement à la procession, chacun admirant son habit: (Extraits, fin du conte) "- Comme la coupe en est parfaite ! » ./. "Jamais les habits du Grand Duc n’avaient excité une telle admiration." « — Mais il me semble qu’il n’a pas du tout d’habit, observa un petit enfant. — Seigneur Dieu, entendez la voix de l’innocence ! » dit le père. Et bientôt on chuchota dans la foule en répétant les paroles de l’enfant. « Il y a un petit enfant qui dit que le grand-duc n’a pas d’habit du tout! — Il n’a pas du tout d’habit ! » s’écria enfin tout le peuple. Le Grand Duc en fut extrêmement mortifié, car il lui semblait qu’ils avaient raison. Cependant il se raisonna et prit sa résolution : « Quoi qu’il en soit, il faut que je reste jusqu’à la fin ! » Puis, il se redressa plus fièrement encore, et les chambellans continuèrent à porter avec respect la queue qui n’existait pas." Les illustrations de cet article sont issues du texte libre de droits imprimable sur <a href="http://gallica.bnf.fr/">Gallica</a>, la bibliothèque numérique de la BNF. <ins>Contes</ins> d’Andersen, traduits du danois par D. Soldi, avec une notice biographique par X. Marmier, Hachette (Paris), 4e Ed° 1871, Vignettes de Bertall.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-7" id="pnote-150-7">7</a>] Idem : "The physicians who wrote and signed the guidelines of the Infectious Disease Society of America may have seen what they expected to see in the manner of the populace described in the Hans Christian Anderson’s perceptive fairy tale, “The Emperor’s New Clothes.” In Hans Christian Anderson’s story, a little boy turns the tide by yelling out, “But the emperor has no clothes!” At the present time we must await the time when many will yell out “These patients are sick!”</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-8" id="pnote-150-8">8</a>] Ces liens renvoient aux "auditions" des spécialistes de l’ILADS à l’IDSA même, en juillet 2009, venant présenter leur opposition aux Guidelines" de 2006. Plusieurs documents sont <a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/">téléchargeables sur le site</a> de l’ILADS.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-9" id="pnote-150-9">9</a>] Carl Sagan, brillant astronome, grand vulgarisateur scientifique, savant réputé pour son ouverture d’esprit hors du commun. Ce sont ses réflexions et notamment sur les espaces planétaires habités ou pas qui le firent connaître du public non initié. Le <a href="http://www.carlsagan.com/">site officiel</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-10" id="pnote-150-10">10</a>] Cf. Conférence du Nobel de médecine 2008 le 27 octobre 2007 <a href="http://www.colombre.it/montagnier">à Lugano</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-11" id="pnote-150-11">11</a>] Francis Bacon suppose dès le XVIIe siècle que toutes les théories scientifiques s’élaborent en fonction de notre point de vue, ne sont pas neutres et détournent les résultats. Cf. BNF Gallica, <a href="http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-baconf.htm">Tous les savoirs du monde</a>, textes en français. Projet Gütenberg, œuvres en ligne <a href="http://www.gutenberg.org/browse/authors/b#a296">en anglais</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/01/23/Un-membre-de-l-IDSA-d%C3%A9fend-la-chronicit%C3%A9-du-Lyme#rev-pnote-150-12" id="pnote-150-12">12</a>] Claude Bernard est considéré comme l’un des principaux initiateurs de la démarche expérimentale hypothético-déductive, formalisée souvent (et parfois rigidifiée) dans l’enseignement par « OHERIC » pour : <ins>Observation - Hypothèse - Expérience - Résultat - Interprétation - Conclusion</ins>. "C’est d’ailleurs une démarche tronquée par rapport à celle présentée dans la Médecine Expérimentale. Il y manque deux étapes fondamentales : On ne peut pas donner d’hypothèse sans avoir posé le problème à résoudre, puisqu’une hypothèse est une réponse possible à une question suscitée par une observation. L’expérience teste la conséquence vérifiable de l’hypothèse." complément WIkipedia, article Claude Bernard, consultation en ligne 02/02/2012</p></div>