R B-L F cimt - Mot-clé - EuropeRÉSEAU sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques
Construction collaborative d'une information critique contre le déni2024-03-29T02:01:43+01:00reseau borréliose franceurn:md5:5e68bbc0acfc5b075b8169b309849a9bDotclearColloque "Pathologies vectorielles à tiques" Avril 2015urn:md5:efe7bb56597eb329e4276d55916eb691mercredi, février 4 2015mercredi, février 4 2015Rédaction RBLFMÉDICALYMEAgents pathogènesColloqueEnquêtesEuropeInformation scientifiqueMaladies vectorielles à tiquesZoonose <h2>COLLOQUE Européen - 24 & 25 Avril 2015.<br /></h2>
<h2>"Rencontres de Belle-île en Mer sur les pathologies Vectorielles à tiques, zoonotiques ou non, toutes espèces"<br /></h2>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Conf_etc/collque_Belle_i_le_24_av.png" title="collque_Belle_i_le_24_av.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Conf_etc/.collque_Belle_i_le_24_av_s.png" alt="collque_Belle_i_le_24_av.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a></p>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Conf_etc/.Logo_GTV_Bretagne_s.png" alt="Logo_GTV_Bretagne.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Le GTV Bretagne (groupement technique vétérinaire de Bretagne), à l’initiative de ce Colloque, avec le soutien des GTV Grand Ouest, restitue les données d’une étude sur 12 agents pathogènes "embarqués" chez 628 tiques (<em>Haeamphysalis punctata, Dermacentor marginatus</em> et <em>D. reticulatus</em>) collectées sur Belle-Île en Mer.<br /></p>
<p>Les thématiques abordées concerneront notamment :</p>
<ul>
<li>les Phénomènes de Réchauffement de la Planète,</li>
<li>les zoonoses vectorisées par les tiques, les rickettsies, autres bactéries dont <em>Borrelia burgdorferi</em> et <em>Bartonella</em>,</li>
<li>les protozooses.</li>
</ul>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Conf_etc/collque_Belle_i_le_24_av_Verso.png" title="collque_Belle_i_le_24_av_Verso.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Conf_etc/.collque_Belle_i_le_24_av_Verso_s.png" alt="collque_Belle_i_le_24_av_Verso.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>Chez toutes espèces, Animaux de rente et de compagnie, équins et faune sauvage, insulaires et en France.<br /></p>
<p><strong>ATTENTION nombre de places limité : 150 au total.</strong> <br />
Priorité est donnée aux Vétérinaires, Médecins et Biologistes par ordre des inscriptions.<br />
CONTACT : Dominique LAILLET. GTV BRETAGNE. 06 74 90 52 57. Mail : gtv.bretagne at orange.fr<br />
Sur <a href="https://www.facebook.com/groups/299006063622723/">facebook</a><br />
Programme en <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Conf_etc/belle-u00CEle_COMMUNIQUE_DE_PRESSE_V30Dec.pdf">téléchargement ici</a>.</p>Prix du Journalisme pour le reportage d'Arte sur Lyme !urn:md5:5766b51dd3bafe5386c932ebdb0e1ffbDimanche, septembre 23 2012Dimanche, septembre 23 2012Rédaction RBLFMEDIASDésinformationEnquêtesEuropeExpertsHünerfeldMediasNeurologiePresseReportageSanté <p><strong>Nul besoin d’être fin lettré pour comprendre qui aura diligenté et orchestré le magistral reportage de SWR/ARTE sur la borréliose de Lyme, sous la houlette du sieur Patrick Hünerfeld.</strong> Tout s’explique.</p>
<h3>Le Prix du Journalisme de la Société Allemande de Neurologie est décerné pour l’année 2012 à... Patrick Hünerfeld.</h3>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Lymo/Lauriers_pr_dinosaures.jpg" title="Lauriers pour dinosaures"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Lymo/.Lauriers_pr_dinosaures_s.jpg" alt="Lauriers pour dinosaures" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Lauriers pour dinosaures" /></a>Le Prix du Journalisme a couronné cette année <strong>une recherche sur les doutes en matière de diagnostic et d’éthique. (<em>Forschung mit ethischen Zweifeln und zweifelhafte Diagnosen</em>)</strong>. Et c’est Monsieur Hünerfeld qui en est l’un des heureux lauréats.<br />
<br />
Suivant le site <strong>"Juraforum Nachrichten"</strong> (Les Nouvelles du Forum du Droit) qui publiait l’information le 20 septembre, les organisateurs se sont réjouis que, pour la première fois, ce soit des médecins en activité qui l’aient reçu... (Hünerfeld. Médecin...). L’article de <strong>Juraforum</strong> précise que le prix, dont le jury est composé de journalistes et de neurologues réputés, <em>reconnaît les auteurs des articles journalistiques grand public qui se caractérisent par <ins>une recherche en profondeur</ins> d’une part, <ins>par leur expertise journalistique et leur créativité</ins> d’autre part .</em> (C’est nous qui soulignons). <br />
<br />
<strong>On se souvient du scandale retentissant du documentaire diffusé sur Arte (/SWR) en mai dernier,</strong> qui concluait par le discours dominant de l’hypocondrie et du charlatanisme <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#pnote-488-1" id="rev-pnote-488-1">1</a>]</sup>. Hünerfeld le Carabin est donc remercié vivement (1 500 €) pour ce <em>travail sur le parcours de vrais malades de Lyme comparés à des patients avec de faux diagnostic de neuroborréliose.</em> (sic) <br />
"profondeur", "expertise", "créativité". Le RBLF lui aurait plutôt décerné une bulle comme on l’a vu <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#pnote-488-2" id="rev-pnote-488-2">2</a>]</sup>. <br />
D’ailleurs Hünerfeld semble avoir un souvenir cuisant de la volée de bois vert qu’il s’est pris sur la tête venant de ceux mettant en doute sa qualité de docteur <em>es-</em>borréliose. (<em>il a dû faire face, après la diffusion,</em> dit l’article de <ins>Juraforum</ins>, <em>à la colère ouverte de certaines parties prenantes, à la diffamation extrême sur Internet.</em> "<em>Cette réponse massive m’a frappé personnellement plus fort que prévu</em> "<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#pnote-488-3" id="rev-pnote-488-3">3</a>]</sup>) Que les menteurs paient leurs mensonges n’est que justice pourtant.<br />
<br />
<strong>Mais Hünerfeld obtient sa consolation! et dit son bonheur de recevoir la reconnaissance de son travail par la Société allemande de Neurologie.</strong> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#pnote-488-4" id="rev-pnote-488-4">4</a>]</sup><br />
Car, en effet, l’organisateur du Prix n’est rien moins que la <strong>Deutschen Gesellschaft für Neurologie</strong>, puissante association influente dans la science, la recherche, l’enseignement, la formation et l’éducation en neurologie, qui semble avoir pignon sur rue et son mot à dire dans la discussion sur les politiques de santé. Comme les intervenants dans le pseudo-documentaire, membres de ce sérail, la société allemande de neurologues constitue la vieille garde universitaire européenne rigide et dogmatique sous la coupe de l’IDSA made in USA. Elle est signataire de l’une des 3 <em>"Richtlinie zur Diagnose und Behandlung"</em> (Les "Directives pour l’Allemagne de diagnostic et traitement" de la Borréliose <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#pnote-488-5" id="rev-pnote-488-5">5</a>]</sup>.) qui écartent la persistance de la maladie.<br />
Faire bouger les lignes ne paraît pas simple avec de tels dinosaures. Toutefois, nous avons un avantage, nous savons qu’ils ont disparu (les dinosaures).<br /></p>
<p>La remise des prix aura lieu le 27 septembre lors de la cérémonie d’ouverture du 85ème congrès de la Deutsche Gesellschaft für Neurologie à Hamburg.<br /></p>
<p>Pour plus de dėtails, consultez le site de <a href="http://www.juraforum.de/wissenschaft/die-gewinner-des-deutschen-journalistenpreises-neurologie-412914">juraforum.de</a></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#rev-pnote-488-1" id="pnote-488-1">1</a>] Lire l’article du RBLF: <ins><a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/31/Arte-couvre-le-documentaire-sur-Lyme%3A-temp%C3%AAte-%21">Arte couvre le documentaire sur Lyme: Tempête !</a></ins></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#rev-pnote-488-2" id="pnote-488-2">2</a>] Lire l’article du RBLF: <ins><a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/21/Reportage-Lyme-sur-Arte-%3A-Les-Fourberies-de-Carabin">Les Fourberies de Carabin</a></ins></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#rev-pnote-488-3" id="pnote-488-3">3</a>] <em>Hinzu kommt, dass Hünerfeld sich nach der Sendung der offenen Wut einiger Betroffener ausgesetzt sah, bis hin zu extremen Diffamierungen im Internet. „ Diese massive Reaktion hat mich persönlich stärker getroffen als vorhersehbar...</em> (Source <a href="http://www.juraforum.de/wissenschaft/die-gewinner-des-deutschen-journalistenpreises-neurologie-412914">Juraforum</a>)</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#rev-pnote-488-4" id="pnote-488-4">4</a>] <em>...daher freut mich die Anerkennung dieser Arbeit durch die Deutsche Gesellschaft für Neurologie ganz besonders.</em> (Source <a href="http://www.juraforum.de/wissenschaft/die-gewinner-des-deutschen-journalistenpreises-neurologie-412914">Juraforum</a>)</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/09/22/Prix-du-Journalisme-pour-le-reportage-d-Arte-sur-Lyme-%21#rev-pnote-488-5" id="pnote-488-5">5</a>] Lire l’article du RBLF "Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique ? (V- "IDSA over the World")", spécialement la partie sur <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29">les Recommandations allemandes</a></p></div>
Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique ? (V- "IDSA over the World")urn:md5:9691911a3dbe634ba331ef5ab21ecb73Lundi, mai 14 2012Lundi, mai 14 2012ELS /ReBLCHRONIQUESBorreliaComités médicauxconférenceControverseEuropeExpertsGuidelinesHistoireIDSAILADSMaladie de LymePouvoirsRévision des ProtocolesUSA <h2>Partie V : Les "Guidelines" 2006 de l’IDSA traversent l’Atlantique</h2>
<p><em>le samedi, mars 10 2012, 19 :50 - mise à jour du 7 mai</em></p>
<blockquote><p>’’<strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/02/11/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-diviser-le-monde-scientifique" title="Comment une bactérie peut diviser le monde scientifique ?">Dans la partie I</a></strong>, nous avons évoqué la façon dont avait débuté <ins>la grande imposture concernant la « maladie de Lyme »</ins> et comment quelques scientifiques de l’Université de Yale avec appui du CDC ont pu en définir à jamais les critères diagnostiques.<br />
Dans la <strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/01/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28II.-Les-conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29" title="Bactérie et business">partie II</a></strong>, il a été question des malheureuses conséquences des <ins>définitions de critères de cas et de diagnostics imposés par le Dr Steere</ins> et son équipe au monde entier, versant la majeure partie des patients dans la chronicité.<br />
Dans la <strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29" title="Les Guidelines de l'IDSA">partie III</a></strong>, nous sommes revenus sur le début des directives de diagnostic et traitement élaborées tant par l’IDSA que par l’ILADS avec comme point d’orgue <ins>les Guidelines IDSA de 2006: l’arme fatale !</ins><br />
Dans la <strong><a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29" title="Les conflits d'intérêts">partie IV</a></strong>, nous avons fait le triste constat qu’en matière de science tout comme dans d’autres domaines <ins>les intérêts privés surpassent aussi les intérêts publics</ins>.’’</p></blockquote>
<h3>A – La «guerre de Lyme» s’intensifie</h3>
<p>Très tôt, bien avant la diffusion des secondes <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA en 2006, de nombreux médecins américains avaient déjà eu maille à partir avec l’administration, l’Ordre des médecins ou les compagnies d’assurances. Rappelons que le <strong>Dr Joseph J. Burrascano</strong> déjà en 1993, tout jeune médecin, n’avait pas mâché ses mots à l’audience avec le sénateur Edward Kennedy (<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/02/11/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-diviser-le-monde-scientifique">voir partie I</a>). Toute sa vie est jalonnée de plaintes, de dénonciations, d’audiences et de procès. Pourtant en 2001, il fut acquitté des 37 chefs d’accusations le concernant.<br />
Inlassablement, il remet le doigt sur la plaie et met en garde sur le fait qu’un différend d’ordre scientifique se doit d’être résolu par un débat de fond et ne peut en aucun cas être réglé ni par le <em>Medical Board</em> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, ni par des avocats et des juges, ni par l’OPMC<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>.<br /></p>
<h4>1– Les médecins deviennent des suspects !</h4>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/IDSA_Guidelines2006.png" title="IDSA_Guidelines2006.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.IDSA_Guidelines2006_s.jpg" alt="IDSA_Guidelines2006.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>Maintenant que l’IDSA a bien validé et positionné ses recommandations de diagnostic et traitement, la chasse aux sorcières s’intensifie. Ce ne seront plus les seuls malades qui se retrouveront abandonnés, mais bel et bien tous les praticiens qui n’en suivent pas le raisonnement et la pratique.<br /></p>
<p><strong>Le <ins>Dr Joseph Jemsek</ins>, infectiologue, faisant partie de l’IDSA, ferme la porte de son cabinet situé à Charlotte en Caroline du Nord en <ins>juin</ins> <ins>2006</ins>: il est convoqué à une audition par le <em>Medical Board (1)</em> à Raleigh. Il est « redevable » d’un million de dollars US que deux grandes sociétés d’assurance maladie lui réclament. Les griefs écrits stipulent « conduite inappropriée » car il « aurait » en supplément des dépenses occasionnées aux compagnies d’assurance, outrepassé les recommandations de traitement validées par l’ IDSA, «obligatoires» dans l’Etat de Caroline du Nord.</strong><br />
Obligatoires ? Les <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA sont des « recommandations » pour diagnostic et traitement de la borréliose de Lyme, à suivre « volontairement », sans obligation.<br />
Ce médecin n’est pas n’importe lequel. Il est, depuis les années 80, le plus grand spécialiste en ce qui concerne le virus HIV de tout le sud américain. Il traite également des patients atteints de borréliose et a adopté les recommandations thérapeutiques de l’ILADS (<em>International Lyme And Associated Diseases Society</em>) de 2004. <br />
Douze représentants du <em>Medical Board</em> le questionnent dans une petite salle contenant à peine une soixantaine de personnes, alors que dehors sous la pluie, plus d’une centaine de ses patients attendent la fin de l’interrogatoire.<br />
Il comparaît une nouvelle fois en juillet, pour une audition qui se termine par un an de sursis avec obligation de contrôle pour sa clinique. <br />
Début 2007, après avoir licencié ses 45 collègues, son cabinet va être vendu aux enchères. Le Dr Jemsek est personnellement et professionnellement en faillite et pourtant la chasse aux sorcières va se poursuivre jusqu’en en avril 2008, alors qu’il a repris une activité médicale en Caroline du Sud. Ce n’est qu’en décembre 2011, qu’il ouvre de nouveau son cabinet à Washington.<br />
Durant cette période, rien qu’à New York plus de 17 médecins furent ainsi soumis à des interrogatoires. La chasse aux médecins acceptant de traiter des patients atteints de borréliose chronique, s’intensifia tellement que certains états votèrent des lois afin de protéger ces médecins contre toute action juridique, mesure encore envisagée aujourd’hui par d’autres états. Les cas connus, très médiatisés, ne représentent que le sommet émergé de l’iceberg. De nombreux médecins en ont tiré des conclusions silencieuses : soit se plier aux conditions du <em>Medical Board,</em> soit ne plus accepter de patients atteints de borréliose chronique.<br /></p>
<p><strong>Le <ins>Dr Charles Ray Jones</ins> est médecin dans la ville de Hamden. Souvenons-nous de ce très jeune pédiatre que nous avons croisé dans la partie II de la <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie">«Renaissance d’une bactérie»</a>: Il soigne de nombreux enfants dont 80 % d’après lui sont fortement handicapés par une forme chronique de l’infection à <em>Borrelia</em> et dont 75 % sont stabilisés après traitement et restent asymptomatiques.</strong><br />
Fin de l’année 2005, un père divorcé se plaint auprès de l’administration de santé du Connecticut par rapport à sa trop importante participation aux frais thérapeutiques de ses deux enfants. Cette administration transmet le dossier au <em>Medical Board</em> avec cette annotation : prescription inappropriée d’antibiotiques.<br />
Comme dans toute administration il est de rigueur de ne pas précipiter les choses, ce dossier traîne quelque peu. Justement suffisamment pour que le <em>Medical Board</em> puisse dans sa réponse (fin 2006), invoquer l’appui des "Guidelines" de l’IDSA (février 2006) et son magistral argument : la borréliose chronique n’existe pas ! <br />
Une offre lui est faite : «Vous rendez votre autorisation de pratiquer et nous oublions tout». A 77 ans, le Dr Jones n’a nul besoin de subir encore cela, mais il persévère : par conviction et pour les enfants qu’il soigne. Le 19 avril 2007 il se présente devant le comité d’audition. A nouveau Yale entre dans le « jeu » : cette fois ci, ce sera le tour du conseiller des caisses d’assurance et co-auteur des <em>"Guidelines"</em>: Eugene Shapiro.<br />
Le Dr Jones n’en démord pas : les thèses de l’IDSA sont fausses, la borréliose est une infection qui tend facilement à la chronicisation. Toute l’année 2007, les audiences se poursuivent. En janvier 2009, arrive une seconde vague d’audiences, cette fois-ci, ce sera par rapport au diagnostic d’une babésiose<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>. Entre temps, il continue de pratiquer. Sur la totalité de ces années de harcèlement, d’audience en audience, d’avocat en avocat, il lui en aura coûté la modique somme de 100 000 dollars dont il ne dispose pas. S’il a pu et peut encore continuer de tenir c’est grâce aux dons ; un récent appel date de décembre 2011.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup><br />
Pendant que le <em>Medical Board</em> du Connecticut instruit contre le Dr Charles Ray Jones, le nombre de cas reconnus dans le Connecticut a augmenté officiellement de 118 % ; leur nombre réel serait de 12 fois plus !<br /></p>
<p><strong>Le <ins>Dr Raphael Stricker</ins>, alors président de l’ILADS reçoit à <ins>l’été 2006</ins> un appel téléphonique de Wasghinton D.C. (<em>District of Columbia</em>) qui le rend très nerveux.</strong> <em>Ce fut un appel très singulier, j’en suis devenu quelque peu "paranoïde"</em> expliquera-t-il plus tard à un journal américain. Il répondit à de nombreuses questions de son interlocuteur inconnu, en particulier sur les meilleures alternatives de thérapies. Un an plus tard, les médias publièrent que le président George W. Bush avait été atteint de borréliose et traité avec succès<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup>. Pour le spécialiste es borréliose, il ne faisait plus de doute du pourquoi de ce mystérieux appel.<br /></p>
<h4>2- L’ILADS demande des comptes et publie ses propres "Guidelines" !</h4>
<p><strong>L’ILADS publie le <ins>25 octobre 2006</ins> une demande officielle de retrait des <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA dans un courrier qui dénonce la position de cette société d’experts, son manque de compétence, qui analyse les points litigieux, soulève le problème des sources univoques et les conclusions faussées. </strong><br />
Ce document requiert le <em>Retrait de l’évaluation clinique, le traitement et la prévention de la maladie de Lyme, de l’anaplasmose granulocytaire humaine, et de la babésiose; et de la pratique clinique des lignes directrices par l’Infectious Diseases Society of America.</em> <br /></p>
<p><strong>Lettre au rédacteur en chef de clinique des maladies infectieuses</strong> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-6" id="rev-wiki-footnote-6">6</a>]</sup> (extraits traduits par l’auteur de cet article) :
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/ILADS_Demde_Retractation_IDSA.png" title="ILADS_Demde_Retractation_IDSA.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.ILADS_Demde_Retractation_IDSA_s.jpg" alt="ILADS_Demde_Retractation_IDSA.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a><br /></p>
<ul>
<li><em>./. Récemment l’IDSA a publié ses lignes directives révisées sur la maladie de Lyme par voie électronique dans le journal médical <ins>Clinical Infectious Diseases</ins>. L’IDSA soutient depuis toujours la position que la maladie de Lyme est difficile à attraper et facile à diagnostiquer en présentant le fameux Erythème Migrant ; qu’elle est facile à traiter, et peut en principe guérir après moins d’un mois d’antibiotique ; que la chronicité n’existe pas et que la propagation de cette infection dans les Etats du Sud n’existe pas non plus. </em></li>
<li><em>Et pourquoi ne pas avoir de telles croyances? Après tout, leur conseil d’administration est plus composé d’employés du gouvernement et d’universitaires issus des plus importantes universités médicales que de médecins de terrain s’occupant de la maladie au contact de leurs patients.</em></li>
<li><em>On trouvera ci-joint... ./. l’analyse des points clés de la directive qui démontre que les auteurs de l’article ont émis des déclarations se basant sur une sélection de données publiées par eux et ont ignoré la preuve de certaines publications en conflit avec leurs opinions. Cela n’est nulle part plus évident que dans l’analyse effectuée par le Dr Klempner sur les trois études sur la maladie de Lyme, financées par le NIH, </em>National Institute of Health<em> (Institut national de la santé aux USA), dont les conclusions ne s’appuient que sur une seule étude, tout en rejetant les résultats des deux autres qui sont en contradiction avec la sienne.</em></li>
<li><em>Bien que les lignes directrices concernant la maladie de Lyme disposent de références, nombre de références contradictoires sont soit passées sous silence soit ignorées dans le texte. En outre, à partir de la date de publication des directives sur la maladie de Lyme, 18 537 articles à ce sujet figuraient sur </em>Medline<em> (le portail en ligne de références médicales), de sorte que les articles mentionnés ne représentent que 2% de la littérature disponible. Les 98% restant sont souvent opposés ou contradictoires aux thèses énoncées. Ce qui rend la sélection par les auteurs encore plus factuelle…</em></li>
<li><em>Nous sommes conscients que le retrait de publications médicales est généralement réservé aux articles de recherche qui violent les principes de l’intégrité scientifique. L’intégrité scientifique a été définie comme «engagement à la vérité, responsabilité personnelle et rigoureux respect des normes de conduite professionnelle (par exemple, l’exactitude, l’équité, la collégialité, la transparence)». Un guide clinique et thérapeutique d’une société aussi puissante que l’IDSA est généralement accepté comme exact, équitable, transparent et collégial, et devient rapidement la norme de soins médicaux dans notre pays… Nous pensons que les mêmes principes d’intégrité scientifique qui s’appliquent à la recherche médicale devraient également s’appliquer aux lignes directrices de pratique. À notre avis, les lignes directrices sur la maladie de Lyme ne reflètent ni l’exactitude, ni l’équité, ni la collégialité, ni la transparence et devraient, de par ce fait, être retirées.</em></li>
</ul>
<p>Cinq propositions de reformulation des <em>«Guidelines»</em> ainsi qu’un tableau de comparaison, point par point, sur les nombreuses divergences suivront ce courrier.<br />
<br />
<strong>Le <ins>1er novembre 2006</ins>, l’ILADS publie ses propres recommandations sur la maladie, celles qui avaient été formulées en 2004 (<a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/04/07/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28III-Les-Guidelines-%29">voir partie III</a>) sous le titre de <em>Lyme Disease Treatment Guidelines</em>, revues et mises à jour: <em>Evidence-based Guidelines for the management of Lyme disease</em></strong> (Directives pour la gestion de la maladie de Lyme fondées sur des preuves).</p>
<p>Les principales différences avec la version de l’IDSA se définissent comme suit :<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/ILADS_Guidelines.png" title="ILADS_Guidelines.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.ILADS_Guidelines_s.jpg" alt="ILADS_Guidelines.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a></p>
<ul>
<li>•La possibilité de “guérison spontanée” est exclue;</li>
<li>•L’antibiothérapie prolongée est conseillée dans certains cas;</li>
<li>•La prise en compte « individuelle » lors de borréliose persistante et chronique, est préconisée car elle est dépendante de la sévérité de l’infection et des formes de thérapies ayant précédé;</li>
<li>•La définition d’un quelconque « syndrome Post Lyme » est rejeté;</li>
<li>•Les diagnostics et thérapies se doivent d’être flexibles et individuels, quelquefois non limités;</li>
<li>•Les définitions de co-infections compliquées entrent en ligne de compte;</li>
<li>•Les thérapies doivent se révéler « globales » incluant vitamines, minéraux, probiotiques, biorésonance, homéopathie et phytothérapie, et les problèmes de toxines etc….</li>
</ul>
<h3>B – Les <em>«Guidelines»</em> de l’IDSA atterrissent en Europe</h3>
<p>Revenons en Europe et particulièrement en France.<br />
Autant fut-il aisé tant pour le rédacteur que pour le lecteur dans les quatre parties précédentes de cette aventure de rester le plus souvent aux Etats-Unis, là d’où viennent toutes les querelles, autant à présent, afin de conserver un ordre chronologique, il nous faudra «voyager» quelque peu !</p>
<h4>1– France-Allemagne, l’Europe divisée</h4>
<h5>France: la 16ème conférence de consensus en thérapie anti-infectieuse</h5>
<p><strong>Cette première conférence en la matière a pour titre: «Borréliose de Lyme: démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives». Elle a lieu le 13 décembre 2006 à l’Institut Pasteur de Paris et est réalisée sur l’instigation de la SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-7" id="rev-wiki-footnote-7">7</a>]</sup> et de son président: Jean-Paul Stahl.</strong><br /></p>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/16eConf_p2.png" title="16eConf_p2.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/.16eConf_p2_s.jpg" alt="16eConf_p2.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>Elle se compose comme suit :<br /></p>
<ul>
<li><strong>Président</strong> : Daniel Christmann (CHU de Strasbourg, Médecine interne)</li>
<li><strong>Président du Jury</strong> : Patrick. Choutet (CHU Infectiologie de Tours)</li>
</ul>
<p>Membre du groupe anti-infectieux de l’AFFSAPS, Membre de la commission qualité et diffusion de l’information médicale de la HAS, Médecin national de la MSA, Président de l’institut national de médecine agricole.</p>
<ul>
<li><strong>Membres du Jury</strong>: P. Bernard (Hôpital de Reims); P. Couratier (CHU de Limoges); R. Dhöte (Hôpital de Bobigny); C. Francès (Hôpital de Tenon, Paris); J. Jourdan (Nîmes); M. Kopp (Illkirsch); J. Malaval (Pleaux); B. Quinet (Paris) ; J. Sibila (Hautepierre, Strasbourg) ; C. Tranchant (CHU de Strasbourg); P. Zachary (Altkirch).</li>
</ul>
<p><br />
<strong>Cette assemblée valide et signe le premier consensus français concernant le diagnostic et le traitement de la Borréliose. Ce consensus avalise pratiquement toute la directive de l’IDSA</strong> (<em>"Guidelines"</em> II de février 2006, publiées en novembre de la même année.) dans le texte court
et le texte long<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-8" id="rev-wiki-footnote-8">8</a>]</sup> portés à la connaissance des médecins et du public et qui, à ce jour, n’a pas bougé d’un iota, malgré la mise en examen de l’IDSA en 2008 et la reconnaissance officielle, le 1er mai de la même année, des conflits d’intérêts de la plupart des signataires de cette dernière. <br /></p>
<p><strong>Dix mois après l’élaboration des <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA (février 2006), un mois après leur parution officielle, la SPILF organise une conférence multidisciplinaire. Question: </strong><br />
<strong>Quelle urgence y avait-il ? Pourquoi tant de hâte ?</strong> <br />
Une conférence de consensus demandant au préalable des mois de préparation, on est forcé de constater que même pour la France (et l’Europe), la date de février 2006 aux Etats-Unis et les <em>«Guidelines»</em> de l’IDSA sont le point de départ de tout. <br />
Rappelons ici quelques extraits de ce qui définit une <strong>Conférence de consensus</strong><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-9" id="rev-wiki-footnote-9">9</a>]</sup> en France : <br /></p>
<ul>
<li><em>« Une conférence de consensus vise à dégager au sein de la communauté concernée les points d’accord et de <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/16eConf_p6.png" title="16eConf_p6.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/16eConfStrasb/.16eConf_p6_s.jpg" alt="16eConf_p6.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>divergence relatifs à une intervention de santé, qu’il s’agisse d’une procédure diagnostique ou d’une stratégie thérapeutique ou d’aspects liés à l’organisation du système de santé dans notre pays ».</em></li>
<li><em>« La conférence se déroule sur 3 jours 1/2. La première partie est consacrée à la réunion d’un forum public ouvert à toutes les personnes concernées. Durant cette réunion, les experts exposent les données de la littérature et leur expérience personnelle, et les discutent avec le jury et le public. »</em></li>
<li><em>« Le jury : 8 à 16 membres choisis par le comité d’organisation, multidisciplinaire (médecins, chercheurs, méthodologistes, représentants des domaines éthique, économique ou législatif et représentant du grand public), expert dans le domaine, sans position connue sur le sujet traité, informé de la méthodologie par le comité, informé sur le thème par la bibliographie et le texte des experts, pouvant acquérir des informations supplémentaires aux (AUPRES DES ?) experts, élabore les recommandations à huis clos, distingue ce qui relève de la présomption de ce qui est établi scientifiquement, tient compte avec objectivité des mentalités et des différents avis exprimés par les experts et le public. »</em></li>
</ul>
<h5>Les faibles exigences des recommandations allemandes</h5>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/Leitlinie_AWMF_013_044001.jpg" title="Leitlinie AWMF"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.Leitlinie_AWMF_013_044001_s.jpg" alt="Leitlinie AWMF" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Leitlinie AWMF" /></a>A ce jour de mai 2012, l’Allemagne n’a pas encore de « consensus » multidisciplinaire en ce qui concerne la Borréliose. Il n’existe que deux «<em>Leitlinien</em>» (recommandations de conduites) bien distinctes :</p>
<ul>
<li>celle de la <em>Deutsche Gesellschaft für Neurologie</em> (société allemande de neurologie) portant le thème «<em>Leitlinie für Neuroborreliose</em>» (recommandations pour la Neuroborréliose) modifiant en octobre 2008 un texte de 2004 et valable jusqu’en 2013 déclaré à l’AWMF (Ass° des S/tés médicales) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-10" id="rev-wiki-footnote-10">10</a>]</sup> sous le n° de directive AWMF 030/071, et,</li>
<li>celle de la <em>Deutsche Dermatologische Gesellschaft</em> (société allemande de dermatologie) portant le thème «<em>Kutanmanifestationen der Lyme Borreliose</em>» (manifestations cutanées de la Borréliose de Lyme); texte de février 2009 mis à jour en 2011 et déclaré à l’<em>AWMF</em> sous le n° de directive AWMF 013/44.</li>
</ul>
<p>Ces deux directives sont classées «S1». Ce qui représente un degré de « preuves » 1 sur 3 suivant le classement de cet organisme, c’est-à-dire bas, ce qui revient à conclure, toujours par rapport aux définitions de classification du même organisme, que l’ensemble des demandes de <em>légitimation scientifique; légitimation de mise en pratique</em> et d<em>’investissement</em> demeure faible.<br />
<strong>Ce constat n’est certes pas très glorieux, mais l’on comprend dès lors que les médecins outre-Rhin ont plus de latitude que les médecins français à qui l’on a imposé d’emblée et rapidement des restrictions beaucoup plus radicales.</strong> Bien joué !<br /></p>
<p>Voilà ce que Monsieur Jauhlac, professeur biologiste au CHU de Strasbourg et président du CNR <em>Borrelia</em> (Centre national de Référence des <em>Borrelia</em>) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-11" id="rev-wiki-footnote-11">11</a>]</sup>, eut dû répondre dans la vidéo versée sur le site d’Arte, en mai 2012, au journaliste qui lui demandait entre autres choses quelle était la différence entre la France et l’Allemagne concernant le diagnostic et le traitement de la Borréliose.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-12" id="rev-wiki-footnote-12">12</a>]</sup>.<br /></p>
<h4>2- Pourquoi un consensus français ? Des questions sans réponses ?</h4>
<p><strong>Concernant les recommandations professionnelles scientifiques françaises dans leur ensemble plusieurs démarches sont possibles :</strong></p>
<ul>
<li>•<strong>La recommandation pour la pratique clinique</strong>, méthode la plus souvent utilisée;</li>
<li>•<strong>Le consensus formalisé d’experts</strong>, moins connu, mis en place par la HAS en janvier 2006 (publié en mars 2006), en l’absence de données de fort niveau de preuves;</li>
<li>•<strong>La conférence de consensus</strong>, destinée à réaliser des recommandations en définissant, au terme d’un débat public, une position consensuelle dans une controverse portant sur les modalités d’une prise en charge de santé.</li>
</ul>
<p>Une audition publique, réunissant experts, professionnels de santé et usagers, peut avoir lieu lorsque des questions de santé publique sont en jeu. Elle donne lieu à un rapport d’orientation définissant en premier lieu l’état des connaissances et proposant des orientations en santé publique, des recommandations, etc…<br /></p>
<p>De ces trois démarches labellisables par la HAS, c’est sans aucun doute le consensus qui possède la plus grande garantie pour les médecins, puisque qu’elle constitue un « standard or » avec valeur juridique opposable en cas de procédure juridique pour faute professionnelle. <br /></p>
<p><strong>Ce sont plusieurs questions qui surgissent :</strong> <br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/ConsensusLymep1_SPLIF.png" title="ConsensusLymep1_SPLIF.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/Guidelines/.ConsensusLymep1_SPLIF_s.jpg" alt="ConsensusLymep1_SPLIF.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>- <strong>Question: Un texte de conférence possède t-il une valeur réglementaire ?</strong> <br />
D’après les recherches de l’auteur de cet article, il semblerait que non, ni réglementaire et encore moins légal. Mais si cette conférence de consensus a appliqué la méthodologie réglementaire de l’ancienne <em>ANAES</em> (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-13" id="rev-wiki-footnote-13">13</a>]</sup> maintenant la HAS, et si la validation du processus a été effectuée, cela lui confère de bonnes garanties et le texte n’est pas démuni de valeur pratique.<br />
Le médecin outrepassant ces recommandations devra donc être en mesure de prouver que des traitements différents de ces recommandations le sont dans l’intérêt individuel du patient.<br />
- <strong>Question: Quelle est d’ailleurs l’échelle de niveaux de preuves scientifiques appliquée aux consensus et recommandations en France ?</strong><br />
Toujours d’après la <em>HAS (Haute Autorité de Santé)</em>, il existerait 4 niveaux :</p>
<ul>
<li>•Niveau 3 et 4 : Classe « C » : faible niveau de preuves.</li>
<li>•Niveau 2 : Classe « B » : Présomption scientifique.</li>
<li>•Niveau 1 : Classe « A » : Preuve scientifique établie.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-14" id="rev-wiki-footnote-14">14</a>]</sup></li>
</ul>
<p>Des recherches effectués par l’auteur de cet article n’ont pas permis de trouver les preuves de la validation du consensus "Borréliose de Lyme" du 13 décembre 2006 par la HAS, (mais laissent supposer qu’elle le fut du fait de la présence de son président du jury, membre de cet organisme), ni d’une quelconque attribution de grade de recommandations.<br />
-<strong>Question: Où se situe l’impérieuse nécessité d’une conférence et de son consensus, dès lors que, 6 années plus tard, la Borréliose, cette "petite infection", est toujours et encore "rare"?</strong><br />
-<strong>Question : Est-il réellement question de la France dans ce débat sur le diagnostic et la stratégie thérapeutique ?</strong><br />
-<strong>Question : Pourquoi la conférence n’a-t-elle duré qu’un seul jour ?</strong><br />
-<strong>Question : Pourquoi n’y a t–il pas eu de débat public ?</strong><br />
-<strong>Question : Pourquoi n’avoir pas fait citer en tant qu’experts ceux-là même qui appliquaient déjà les directives de l’ILADS en France?</strong><br />
-<strong>Et l’ultime questionnement : <ins>A quoi sert une conférence de consensus dès lors que le résultat équivaut à un simple exercice de traduction de texte ?</ins></strong><br /></p>
<h3>C – Science, Pouvoir, Argent ? Faites vos jeux, rien ne va plus !</h3>
<p>Le « prix Nobel » de physique, Max Planck (1858-1947) écrivait dans son autobiographie:</p>
<blockquote><p><em>Une vérité nouvelle en science n’arrive jamais à triompher en convainquant les adversaires et en les amenant à voir la lumière, mais plutôt parce que finalement ces adversaires meurent et qu’une nouvelle génération grandit, à qui cette vérité est familière.</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-15" id="rev-wiki-footnote-15">15</a>]</sup></p></blockquote>
<h4>1– La pieuvre médiatique se déploie</h4>
<p>Aux Etats-Unis, en Europe, puis dans le monde entier, les médias favorisent l’expansion des thèses de l’IDSA.<br />
<strong>En <ins>2007 et 2008</ins>, aux Etats-Unis, les docteurs Steere et Krause, tous les deux auteurs des <em>"Guidelines"</em> de l’IDSA, participent à des conférences dans de nombreuses universités, conférences retransmises par télévision. Ils expliquent ainsi à tous les étudiants que la Borréliose de Lyme se guérit avec un maximum d’une trentaine de jours de traitement.</strong><br />
<strong>Il en est de même en Europe et évidemment en France</strong>. <br />
Les informations pleuvent par centaines comme de la manne céleste. Mais toujours et encore en faisant fi des études et publications de la «partie adverse» - celle des renégats, des charlatans, de ceux qui auraient trouvé « le filon » de leurs activités lucratives ! (sic).<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-16" id="rev-wiki-footnote-16">16</a>]</sup> Chacun a son mot à dire, chacun fait ses conférences, ses débats, ses symposiums même dans les plus petits villages reculés comme en Alsace. Chacun publie, chacun veut rester dans l’<strong>Histoire</strong> de la Borréliose de Lyme et dans tous les domaines : infectiologie, rhumatologie, neurologie, biologie, pharmacologie, etc. jusque dans les pays limitrophes. <a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Prevention/DocLyme_Orphanet_der.png" title="DocLyme_Orphanet_der.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Prevention/.DocLyme_Orphanet_der_s.jpg" alt="DocLyme_Orphanet_der.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>A se demander comment tous ces spécialistes promus «experts de Lyme», œuvrant pratiquement tous à des postes clés de notre système de santé fonctionnarisé, trouvent le temps pour toutes ces démarches. <br />
Seraient-ils des «surhommes» ? Seraient-ils tant impliqués dans la grande cause des malades de la Borréliose qu’ils ne compteraient pas leurs efforts ? <br />
Ou alors, sous-jacent, existerait-il un moteur moins noble comme c’est le cas aux Etats-Unis ?<br /></p>
<p>En <ins>mars 2008</ins>, parait sur le site <a href="http://www.orpha.net">« Orphanet «</a> (portail internet des maladies rares) un document réalisé avec le président de la conférence de consensus française, le Professeur Daniel Christmann<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-17" id="rev-wiki-footnote-17">17</a>]</sup>, document d’information et de prévention minimaliste, pour le grand public, dans lequel l’on retrouvera des erreurs, et qui s’appuie toujours sur la base du fameux consensus du 13 décembre 2006.<br /></p>
<h4>2– L’ILADS se renforce, l’IDSA se défend</h4>
<p><strong>Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la bataille continue et la reconnaissance officielle de conflits d’intérêts parmi les membres de l’IDSA par <em>l’Attorney général</em> du Connecticut est rendue publique le 1er mai 2008.</strong><br />
Un nouveau jury doit être constitué en vue de révision des "<em>Guidelines</em>" 2006 de l’IDSA hors de la présence des signataires précédents suivant le communiqué de presse du procureur Blumenthal.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-18" id="rev-wiki-footnote-18">18</a>]</sup><br />
Entre <ins>mai à septembre 2008</ins>, en Allemagne, La DBG (<em>Deutsche Borreliose Gesellschaft</em>)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-19" id="rev-wiki-footnote-19">19</a>]</sup> publie ses premières directives : <em>«Diagnostic et traitement de la borréliose de Lyme»</em>, qui seront traduites en français.<br />
<strong>Ces directives seront mises à jour en 2010 et publiées en allemand et en anglais. Cette assemblée de scientifiques pluridisciplinaire est composée pour la plupart d’entre eux de médecins de terrain, mais également de chercheurs en relation avec des confrères du monde entier. Leurs diagnostics et traitement se basent sur les <em>"Guidelines"</em> de l’ILADS .</strong><br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Traitements/LymeDisease_JBurrascano2008.png" title="LymeDisease_JBurrascano2008.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Traitements/.LymeDisease_JBurrascano2008_s.jpg" alt="LymeDisease_JBurrascano2008.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>En septembre de la même année, le docteur Joseph J. Burrascano, éminent membre du Conseil de l’ILADS, publie : <em>“Diagnostics Hints and Treatment Guidelines for Lyme and other Tick Borne Illnesses”</em> (“Conseils de diagnostic et recommandations de traitement pour la maladie de Lyme et autres maladies transmises par les tiques) <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-20" id="rev-wiki-footnote-20">20</a>]</sup>. Au cours de ses années comme interniste à East Hampton, NY - une hyper zone d’endémie de la maladie de Lyme -, le docteur Burrascano a traité plus de 11 000 patients de 46 états et de 16 pays.<br /></p>
<p>En <ins>janvier 2009,</ins> un accord est signé entre le procureur général du Connecticut et l’IDSA, comme il est de pratique dans les juridictions outre-Atlantique.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-21" id="rev-wiki-footnote-21">21</a>]</sup><br />
Ceci amènera l’IDSA à publier qu’elle a <em>volontairement</em> pris la décision de constituer une commission «indépendante» afin d’expertiser ses <em>"Guidelines"</em>.<br />
Malgré cela, aucun des médecins soignant des Borrélioses sur une durée supérieure à celle préconisée par l’IDSA n’est prévu dans cette participation. <br />
<strong>Les médecins soignants <em>plus d’un patient atteint de Borréliose par semaine</em> sont d’emblée exclus de cette commission pour le motif de «<em>Bias</em>», terme anglais que l’on peut traduire par <em>partialité.</em> Ainsi seront exclus tous ceux qui ne traitent pas suivant les recommandations de l’IDSA.</strong><br />
Dans leur accord, l’IDSA demande également que ne participent à cette commission que des « chercheurs académiques » ayant des connaissances dans la formulation de "<em>Guidelines</em>" et leurs procédures. Le coup réussit. Comment ? Difficile à prouver ! L’IDSA réceptionne cinquante candidatures. Vingt émanent de scientifiques approuvant une thérapie prolongée : aucune de celles-ci ne sera sélectionnée.<br /></p>
<p>Comme cité plus haut, l’accord conclu avec la justice stipulait qu’aucun des membres signataires de 2006 ne pouvait être présent dans cette commission de vérification.<br />
Qu’à cela ne tienne, l’IDSA proposa Arthur Weinstein, bras droit de Wormser et un des signataires des "<em>Guidelines</em>" 2000 ! Après des débats houleux, cette candidature (spontanée) fut refusée. Ce qui ne change pas grand-chose à l’affaire, puisqu’à sa place fut nommée la Dr Carol Baker, ancienne présidente de l’IDSA et auteur des directives pédiatriques sur la Borréliose !<br /></p>
<p>Le <ins>24 février 2009</ins>, l’IDSA propose que chaque membre de la commission ne devrait examiner et vérifier que 5 pages du document déposé. 5 pages pour un document résultant de 3 années d’études et de compilation depuis 2006 avec les nouveaux éléments venant s’ajouter aux documents ignorés lors de l’élaboration des <em>"Guidelines"</em>! Après de nombreuses récriminations de tous bords, l’IDSA accorda un bonus : ce seront 10 pages !<br />
<ins>Fin mars</ins>, l’IDSA fixe l’audition au 27 avril 2009, en omettant de rendre public, un mois auparavant, le lieu et les participants potentiels. Ce qui repoussera cette audition au mois de juillet.<br /></p>
<p>Au <ins>mois d’avril 2009</ins>, l’IDSA distribue copieusement et gratuitement à la grande assemblée des médecins traitants américains une brochure « d’information sur la borréliose » co-écrite par les auteurs des <em>"Guidelines"</em> 2006. <br />
Ce même mois, elle publie la date et le lieu de l’audition en la réduisant sur une journée – suffisante lors de débats sur les preuves – et accorde à deux représentants d’associations de patients un temps de parole de 15 minutes. <br /></p>
<h4>3- L’apothéose provisoire» du drame - l’IDSA au-dessus des lois</h4>
<p><strong>C’est le <ins>23 avril 2009</ins> que les médecins de l’ILADS transmettent à la commission un rapport de plus de 3 000 pages d’analyses accompagné d’études. Environ 300 pages seulement corroborent l’analyse originale de l’IDSA.</strong><br />
Une audition publique de spécialistes de la maladie de Lyme sélectionnés pour donner leur avis sur les directives de l’IDSA 2006, sera retransmise en direct sur internet, durant 9 heures, le <ins>30 juillet 2009</ins>.<br />
De très nombreux scientifiques, malades et associations de malades sont devant leur ordinateur, tout comme l’auteur de cet article. C’est un processus historique, sans précédent.<br />
Il s’agit de la remise en cause d’une «directive» sur laquelle se basent les médecins et spécialistes du monde entier, dont également les français, ceux qui soignent leurs patients en bonne conscience «guidelinique», sans même présager (ou peut-être se soucier ?) de l’impact que cela pourrait avoir. <br />
Comment se fait-il d’ailleurs qu’un ministre de la Justice américaine se doive d’intervenir, dès lors qu’il s’agit de diagnostic et de traitement d’une infection ? <br />
<strong>Comment se fait-il d’ailleurs, que constamment de notre côté de l’Atlantique, il soit fait référence aux études américaines, aux influents experts américains, aux administrations de santé américaines ?</strong><br />
<strong>La réponse est simple et peut s’appliquer à tous les pays européens : «Parce qu’il n’y a pas plus d’études sérieuses chez eux que chez nous». Les chaires de recherche sont orphelines !</strong><br />
Peut-être existe-t-il également un déficit du « savoir faire » dans la recherche pour les maladies infectieuses en Europe? Auquel cas, il est très tentant de s’octroyer comme credo national des directives d’outre-Atlantique. En plus, l’Europe est, dans ce monde d’argent, un pays lilliputien par rapport aux Etats-Unis.<br />
Par ailleurs, pour l’industrie pharmaceutique aussi, la Borréliose reste un « rossignol », un invendu.<br /></p>
<p>En ce qui concerne la contre-expertise, le processus de vote se déroule le <ins>5 février 2010</ins> différemment de ce qui avait été conclu avec le ministère de la Justice du Connecticut. Des «violations de procédures» en retardent le développement.<br />
<strong>En <ins>avril 2010</ins>, la commission de l’IDSA publie une information stipulant que la contre-expertise de leurs <em></em>Guidelines<em></em> n’apporte en fait que peu de différences par rapport à l’original; l’on n’en attendait pas moins !</strong><br />
Aucun motif valable n’a pu être validé pour la «refonte» du document; cependant qu’une mise à jour est prévue régulièrement suivant l’évolution des connaissances scientifiques (effectivement stipulée à ce jour sur le portail de l’IDSA).<br />
Pouvait-on logiquement s’attendre à autre chose ? <br />
<strong>Sur les 69 recommandations de l’IDSA, la Commission d’examen de cette même IDSA en a validé d’un commun accord 68 en faveur de sa conservation: un Consensus complet dans tout son questionnement scientifique.</strong> Epoustouflant !<br /></p>
<h4>4– L’impact de l’IDSA : puissance et hégémonie</h4>
<p><strong>En <ins>février 2010</ins>, aux Etats-Unis, le ministère de la Justice du Connecticut exprime dans un courrier à l’IDSA des craintes à propos du processus de vote sur les lignes directrices, processus qui aurait pu être impropre et manipulé.</strong><br />
<a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/EUCALB_Autorship.png" title="EUCALB_Autorship.png"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Etudes/.EUCALB_Autorship_s.jpg" alt="EUCALB_Autorship.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>L’IDSA n’en a cure. Elle persiste à essaimer ses directives à travers toutes les spécialités médicales : les internistes au travers de l’ACP (<em>American College of Physicians</em>), les neurologues par l’AAN (<em>American Academy of Neurology</em>), les rhumatologues par l’ACR (<em>American College of Rheumatology</em>). Dans chacune de ces institutions se trouve, à un poste influent, l’un des membres signataires des <em>"Guidelines"</em> 2006.<br />
L’IDSA ira même jusqu’à influencer l’EUCALB (Action concertée de l’Union Européenne sur la Borréliose de Lyme)<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-22" id="rev-wiki-footnote-22">22</a>]</sup> par l’intermédiaire de sa fondation ALDF (<em>American Lyme Disease Fondation</em>) en lui faisant parvenir le <ins>5 janvier 2010</ins> un document récapitulatif laissant entendre que des experts es Borréliose complètement indépendants avaient été amenés par «pur hasard» aux mêmes conclusions sur les <em>"Guidelines"</em> qu’eux-mêmes. <br />
Ce qu’il faut pourtant connaître, c’est qu’à l’époque l’EUCALB était «entretenue financièrement» par les docteurs Stanek et Strle <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-23" id="rev-wiki-footnote-23">23</a>]</sup>. <br /></p>
<blockquote><p><strong>«<em>Durant toutes ces trois années d’investigation sur ces "</em>Guidelines<em>" de l’IDSA, cette société de « savants » n’a montré aucune volonté de reconnaître et de corriger l’impropriété et la manipulation des bases scientifiques de ces recommandations</em> », écrira le ministère de la Justice américain.</strong></p></blockquote>
<p><strong>Cela restera dans les annales comme une « leçon magistrale » pour qui veut comprendre comment une poignée de scientifiques a pris le contrôle du diagnostic et de la thérapie des patients.</strong><br /></p>
<p>La borréliose est une infection bactérienne et pour une telle infection dès lors qu’elle est diagnostiquée précocement, le patient échappe rarement à l’antibiothérapie. Mais qu’il s’agisse d’amoxicilline, de pénicilline ou pour la grande majorité, d’autres antibiotiques, les brevets sont, depuis belle lurette, périmés et des produits dérivés sont sur le marché à bas prix. Certains antibiotiques, débarrassés de leur brevet à la longue, sont même si peu onéreux, qu’ils ne valent même pas la production et l’exploitation d’un générique.<br />
L’encéphalite à tiques en revanche est plus prometteuse pour l’industrie pharmaceutique, car à l’horizon se pointe l’usufruit d’un bon vaccin !<br />
<br />
<img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_Parutions/.Rentchnick_Ces_malades_t.jpg" alt="Dr Rentchnick et P. Accoce : Ces malades qui nous gouvernent" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dr Rentchnick et P. Accoce : Ces malades qui nous gouvernent" />Celle ou celui de nos lecteurs qui a un certain âge ou un âge certain se souviendra peut-être d’un ouvrage qui avait fait sensation en 1978, du Dr Pierre Rentchnick et de Pierre Accoce, <ins>Ces malades qui nous gouvernent</ins>. Les auteurs y analysaient dans le détail les pathologies qui ont miné la vie des grands dirigeants présents au partage du monde de Yalta après la seconde guerre mondiale, pathologies qui en ont largement influencé l’issue. Et ils se demandaient si notre monde était entre de bonnes mains...<br /></p>
<ul>
<li><strong>Et notre médecine ? Est-elle entre de bonnes mains ?</strong> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#wiki-footnote-24" id="rev-wiki-footnote-24">24</a>]</sup></li>
</ul>
<p><br />
<br /></p>
<p>Nota : <em>Une partie des renseignements de cet article provient du livre de Birgit Jürschik-Busbach : <ins><a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/09/11/l-%C3%A9pid%C3%A9mie-silencieuse%2C-le-livre-qui-d%C3%A9nonce-le-scandale-chez-nos-voisins-allemands-%21">Die verschwiegene Epidemie</a></ins>, avec son aimable accord ainsi que des archives de l’association allemande des malades : le <a href="http://www.bfbd.de/de/bund/1.html" hreflang="de">Borreliose und FSME Bund Deutschland e.V.</a></em></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Le <em>Medical Board</em> pourrait être assimilé à ce que nous connaissons en France en tant que « Conseil de l’Ordre des médecins ». Il en existe un dans chaque Etat des USA.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] Aux USA, l’OPCM (<em>Office of Professional Misconduct</em>) enquête sur des professionnels de la santé qui font l’objet d’ordonnances de la Commission d’État pour la déontologie médicale. Cette section fournit une liste de tous les médecins, auxiliaires médicaux et assistants spécialisés qui ont été sanctionnés depuis 1990, ou qui sont soumis à une ordonnance du Conseil non disciplinaire, ou contre qui ont été déposées des accusations d’inconduite pour lesquelles le Conseil va prendre ses décisions dans un proche avenir.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] La Babésiose est une des co-infections possible de la borréliose, mais peut se présenter également en tant qu’infection unique. </p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] Source: <a href="http://www.drjoneskids.com/" hreflang="en">http://www.drjoneskids.com/</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] Source: <a href="http://www.capitolhillblue.com/node/3111" hreflang="en">http://www.capitolhillblue.com/node/3111</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-6" id="wiki-footnote-6">6</a>] Sherwood Gorbach, MD, rédacteur en chef, Clinical Infectious Diseases, Tufts University School of Medicine 200 Harrison Avenue Boston, Massachusetts 02111; cf. <a href="http://www.ilads.org/files/press_release_10_25_06.pdf" hreflang="en">courrier de l’ILADS</a> en téléchargement.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-7" id="wiki-footnote-7">7</a>] SPILF, Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française. cf. <a href="http://www.infectiologie.com/site/index.php">site de la SPLIF</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-8" id="wiki-footnote-8">8</a>] Texte court de La <a href="http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/consensus/2006-Lyme_court.pdf">Conférence de consensus</a> de 2006 et <a href="http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/consensus/2006-lyme-long.pdf">version longue</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-9" id="wiki-footnote-9">9</a>] Source <a href="http://www.repere-medical.com/article-325.html">Site "Repère médical"</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-10" id="wiki-footnote-10">10</a>] AWMF, <em>Arbeitsgemeinschaft der Wissenschaftlichen Medizinischen Fachgesellschaften</em>, Groupe de travail (ou association de travail) des sociétés médicales scientifiques.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-11" id="wiki-footnote-11">11</a>] <a href="http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr/sante/centres-nationaux-de-reference-et-centres-collaborateurs-de-l-oms/cnr-et-ccoms/cnr-des-borrelia/identite-et-coordonnees">CNR <em>Borrelia</em></a>, Centre National de Référence des <em>Borrelia</em>. Depuis janvier 2012, installé à Strasbourg, où le Laboratoire de Bactériologie est dirigé par le Pr. Benoît Jaulhac.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-12" id="wiki-footnote-12">12</a>] Voir la video sur le site d’ARTE, dans son dossier Maladie de Lyme, <a href="http://www.arte.tv/fr/Web-Plus---La-situation-en-France/6629650.html">"Situation en France"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-13" id="wiki-footnote-13">13</a>] ANAES : Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé. Organisme public d’Etat fondé en 1996 sous le nom d’ANDEM, puis ANAES, absorbé par la HAS (Haute Autorité de Santé), créée le 13 août 2004 ;Le terme «accréditation» a été remplacé par «certification» en application de la loi du 13 août 2004.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-14" id="wiki-footnote-14">14</a>] Source: Collège national des gynécologues et obstétriciens français <a href="http://www.cngof.asso.fr/D_PAGE/PUNP_02.HTM">(Cngof)</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-15" id="wiki-footnote-15">15</a>] Max Planck, <ins>Autobiographie scientifique et derniers écrits</ins>, introduction, traduction <ins><em>Wissenschaftliche Selbstbiographie</em></ins>, Leipzig, 1948, et notes d’André Georges, Paris, Éditions Albin Michel (Les savants et le monde), 1960, pp. 84-85.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-16" id="wiki-footnote-16">16</a>] Ce sont les termes exacts que l’auteur de cet article a entendus avec témoin de la bouche de deux auteurs de ce consensus</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-17" id="wiki-footnote-17">17</a>] Document <ins>Maladie de Lyme</ins>, Orphanet, "Encyclopédie Grand Public", avec la collaboration du Pr. Christmann, Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU Hôpital Civil - Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Document téléchargeable sur le site de <a href="http://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Lyme-FRfrPub12159.pdf">l’Orphanet</a>. Lire notamment l’article du RBLF : <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/10/20/Pas-net-Orphanet-%28portail-des-maladies-rares%29">"Pas net l’Orphanet"</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-18" id="wiki-footnote-18">18</a>] Source : <a href="http://www.ct.gov/ag/cwp/view.asp?a=2795" hreflang="en">http://www.ct.gov/ag/cwp/view.asp?a=2795</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-19" id="wiki-footnote-19">19</a>] La <a href="http://www.borreliose-gesellschaft.de/" hreflang="de">DBG</a> (<em>Deutsche Borreliose Gesellschaft</em>), association allemande de scientifiques, est un organisme sans but lucratif, enregistré, financé par les cotisations et les dons déductibles du revenu imposable. A été formé en association en 2004 par la conversion d’un organisme existant depuis 2001, et a actuellement environ 270 membres, y compris leur membre honoraire le Dr Willy Burgdorfer.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-20" id="wiki-footnote-20">20</a>] Source: ILADS, Lyme Disease B/Guidelines, 2008, <a href="http://www.ilads.org/lyme_disease/B_guidelines_12_17_08.pdf" hreflang="en">document en téléchargement</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-21" id="wiki-footnote-21">21</a>] Source : ct. gov IDSA agreement, <a href="http://www.ct.gov/ag/lib/ag/health/idsaagreement.pdf" hreflang="en">document en téléchargement</a></p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-22" id="wiki-footnote-22">22</a>] EUCALB : <em>European Union Concerted Action on Lyme Borreliosis</em>, Action concertée de l’Union Européenne sur la borréliose de Lyme. Le site est créé en 1997 pour fournir des informations sur ses activités.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-23" id="wiki-footnote-23">23</a>] EUCALB n’est plus financée par l’U.E. La fonction actuelle du site est de fournir des renseignements à jour sur la maladie de Lyme en Europe (sous la forme de brèves critiques) et les dernières publications, et aussi pour servir de panneau d’affichage pour les réunions pertinentes des scientifiques. En outre, l’Encéphalite à tiques et la Babésiose zoonotique qui sont transmises par le même vecteur sont maintenant incluses. Bien qu’à la disposition du public en général, les principales cibles du site sont des professionnels de santé, scientifiques et étudiants. Pour les membres du public visitant le site il convient de noter que l’information fournie vise à appuyer, et non remplacer, la relation qui existe entre un patient et son /sa professionnel(le) de santé. Ce site est actuellement basé à Vienne en Autriche, tout comme le Dr Gerold Stanek (signataire des <em>Guidelines</em> de l’IDSA 2006) qui en semble maintenant le propriétaire. Pour ne citer qu’eux, d’éminents défenseurs des thèses de l’IDSA font partie du Conseil Consultatif de ce site et en particulier le Prof. Volker Fingerle, président du NRZ (<em>Nationales Referezzentrum für Borreliose</em> = Centre National de Références pour la Borréliose) en Allemagne, le Dr Franc Strle, maintenant à Ljubljana en Slovénie (lui aussi également co-signataire des "<em>’Guidelines</em>" de l’IDSA) ainsi que le Prof. Benoît Jaulhac du CNR <em>Borrelia</em> de Strasbourg (co-auteur du consensus du 13 décembre 2006). Source: http://meduni09.edis.at/eucalb/cms/index.php?option=com_content&task=view&id=95&Itemid=107</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/05/14/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28V-IDSA-over-the-World%29#rev-wiki-footnote-24" id="wiki-footnote-24">24</a>] <strong>L’information est-elle, elle aussi, entre de bonnes mains ?</strong></p></div>
Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique? (Part IV Les Conflits d'intérêts)urn:md5:8050ba6aa5de8a8e17dac035776696aavendredi, avril 20 2012vendredi, avril 20 2012ELS /ReBLCHRONIQUESConflits d intérêtsEpidémieEuropeIndustrie pharmaLabosPolitiquePouvoirsScientifiquesUSAVeille sanitaire <p><em>Dans la partie I, nous avons évoqué la façon dont avait débuté la grande imposture concernant la "maladie de Lyme" et comment quelques scientifiques de l’Université de Yale avec l’appui du CDC (Center of Disease Control) ont pu en définir à jamais les critères diagnostiques. La partie II a mis en évidence la naissance des conflits d’intérêts entre recherche de brevets et course aux vaccins. La 3ème partie décrivait la controverse sur les fameux "Guidelines" de l’IDSA fondés sur "The Evidence" (les preuves), controverse issue de ses critères réfutés par l’ILADS et ayant pour enjeu les malades dont est refusée la chronicité. Ce 4e chapitre présente les auteurs des "Guidelines" de l’IDSA et les relations qu’ils entretiennent avec laboratoires et industries pharmaceutiques.</em></p>
<h4>L’honneur perdu</h4>
<ul>
<li><strong>Mais qui sont les auteurs de ces "Guidelines" sur lesquelles les médecins du monde entier se basent en déclarant à leurs patients atteints de chronicité que leur traitement de 4 semaines est largement suffisant ?</strong></li>
<li><strong>Pourquoi ces mêmes auteurs de l’IDSA écrivent-ils que les tests sérologiques sont fiables ?</strong></li>
<li><strong>Pourquoi s’opposent-ils entre eux si farouchement comme si c’était une dernière arme contre le nombre croissant de sceptiques, les critiques et les infidèles qui ne veulent plus suivre les recommandations de l’IDSA ?</strong></li>
</ul>
<p>Afin de nous faire notre propre opinion, revenons sur le cas de quelques-uns d’entre eux, en commençant par leur président.<br /></p>
<h5>Gary P Wormser :</h5>
<p>Né de parents ayant fui l’Allemagne à la fin des années 30, il débutera sa vie active au <em>Country Medical Center</em> où comme il l’a précisé lui-même, il jonglera entre SIDA et borréliose de Lyme.<br />
Il définit son cheminement vers la recherche sur la borréliose ainsi :</p>
<blockquote><p><em>Nous avons besoin de plus amples informations sur la borréliose de Lyme et quelques-uns de mes collègues m’ont dit : Si ce n’est pas toi, qui le fera sinon ?</em></p></blockquote>
<p>Le Dr Wormser, très rompu en affaires tout comme son collègue Steere, reconnaît parfaitement le potentiel commercial de la borréliose. En complément de bien d’autres subventions diverses, il perçoit des honoraires des firmes pharmaceutiques Pfizer et Merck, collabore en tant que « conseiller » avec les compagnies d’assurances maladie Aetna et possède des parts du marché du groupe pharmaceutique Abbot. Il fut co-fondateur de la firme Diaspex qui, d’après ses propos, ne propose ni produits, ni services. Cependant on retrouvera, sous l’adresse Diaspex, une filiale Cenogenics Corp., fabricant de produits de diagnostic y compris des réactifs sérologiques d’ELISA pour la maladie de Lyme ainsi que pour sa parente la syphilis. Cenogenics Corp. a également breveté un peptide pouvant jouer un rôle dans des vaccins. Le co-découvreur de ce peptide est l’un des autres auteurs des "Guidelines" de l’IDSA: Leonard Sigal.<br />
En compagnie d’un pédiatre, un autre co-auteur des "Guidelines" de l’ IDSA, le Dr Eugene D. Shapiro, le Dr Wormser n’a aucunement honte de supposer des causes plutôt psychiques chez les femmes atteintes de borréliose chronique. Et ensemble ils étudient la haute probabilité chez les patients atteints de borréliose chronique (Tiens! Elle existerait donc ?) que la grande majorité soit des femmes!<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#pnote-381-1" id="rev-pnote-381-1">1</a>]</sup> Une « étude » qui aura encore coûté à l’état américain, plusieurs centaines de milliers de dollars US!
</p>
<h5>Robert B. Nadelman :</h5>
<p>Ce spécialiste en médecine interne et maladies infectieuses travaille en collaboration avec Wormser depuis de très longues années. Il appartient également au comité validant les directives.<br />
Son credo :</p>
<blockquote><p><em>De nombreuses personnes sont persuadées de subir une rechute de borréliose, alors qu’en réalité elles souffrent d’une réinfection</em>.</p></blockquote>
<p>En octobre 2007, il expliquera devant un public médusé les résultats de son étude ainsi :</p>
<blockquote><p><em>Il est étonnant de constater qu’il y ait tant de réinfections. Les résultats de nos études sont basées sur des preuves cliniques qu’un surprenant grand nombre de patients souffrent plus d’une fois de la borréliose de Lyme, de telle sorte qu’il devient impossible de recadrer sur l’infection initiale.</em></p></blockquote>
<p>Dans son étude avec Wormser, il semble même confirmer qu’en définitive les personnes infectées en soient elles-mêmes responsables. <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#pnote-381-2" id="rev-pnote-381-2">2</a>]</sup>
Croit-il vraiment ce qu’il dit ? C’est également Nadelman, toujours en collégialité avec Wormser, qui dans une étude parue dans <ins>American Journal of Medecine</ins>, affirmera avoir isolé des spirochètes dans le sérum de 7 patients, 4 mois encore après une antibiothérapie.<br />
Ces deux-là semblent former un magnifique tandem ! En mai 2003, ils apporteront aux assurances de santé de quoi se réjouir lorsqu’ils publieront le résultat de leur étude dans les <ins>Annals of Internal Medecine</ins>: <em>« Duration of Antibiotic Therapy for Early Lyme Disease »</em>(Durée du traitement antibiotique pour la maladie de Lyme précoce). <br />
Il est certain que depuis des décennies des études ont été menées concernant la borréliose précoce, la plus facile à traiter (si elle l’est assez rapidement). Et les deux compères affirment :</p>
<blockquote><p><em>Il n’est nul besoin de 28, ni 21 jours de traitement, 10 jours de doxycycline suffisent amplement</em>.</p></blockquote>
<h5>Raymond Dattwyler :</h5>
<p>Il est certainement parmi les contemporains de Steere, l’un des plus influents des auteurs des "Guidelines" de l’IDSA : consultant auprès du CDC pour les maladies vectorielles; membre d’une équipe auprès de la FDA, spécialisé dans les autorisations de mises sur le marché de vaccins; membre d’un comité d’études au sein du NIH qui vérifie la répartition de moyens d’études sur un plan mondial de la recherche biomédicale; et consultant de l’OMS pour la maladie de Lyme.<br />
Durant 17 années, il est à la tête de la firme Brooks Biotechnologies Inc. qu’il a créée en compagnie du Prof. Benjamin Luft. En 2001, il fonde Biopeptides Corp. Avec des confrères, il développe un kit de test et travaille sur un vaccin vétérinaire qui devrait endiguer la prolifération des borrélies. Les résultats de cette étude semblent être attendus pour cette année 2012. Il dépose un brevet mondial <em>Groups of ’Borrelia burgdorferi’ and ’Borrelia afzelii’ that cause Lyme Disease in Human</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#pnote-381-3" id="rev-pnote-381-3">3</a>]</sup> et est recensé en tant qu’expert auprès des cabinets d’assurances maladie.<br /></p>
<h5>Durland Fish :</h5>
<p>Microbiologiste, il connaît ses collègues Steere, Klempner et Barbour du bon vieux temps passé au EIS (<em>Epidemic Intelligence Service</em>) du CDC.<br />
Le 3 mars 1995, Durlan Fish envoie un courriel à Edward McSweegan, directeur du programme borréliose au NIH :</p>
<blockquote><p><em>Ed, que pouvons-nous faire avec tous ces fanatiques de Lyme qui exploitent la pression (……) je pense que nous devrions entreprendre quelque chose. (…) Je pourrais écrire quelques courriers, mais il nous faut autre chose que des rumeurs, pour pouvoir attaquer (…).</em></p></blockquote>
<p>Le microbiologiste Edward McSweegan s’est plaint en juillet 2003 auprès de la reporter de la chaîne de télévision <ins>CBS Evening News</ins>. Depuis mars 1996 il aurait été payé par l’administration du NIH pour ne pratiquement rien faire ! Et d’ailleurs, en réalité, il ne serait pas le directeur du programme « maladie de Lyme » au sein de cette institution.<br />
McSweegan pense que tout aurait débuté en 1995, lorsqu’il avait fait des réflexions à l’encontre de son "employeur" : le CDC en disant que <em>de fausses informations sur la maladie de Lyme étaient dispatchées à partir du CDC</em>. Très rapidement il perdit son job ainsi que les fonds de recherche. Durant 7 années, il aurait juste été présent pour faire les cafés et distribuer quelques courriers pour le modique salaire annuel de 100 000 dollars US….L’histoire ne s’arrête pas là… mais c’est assurément une autre histoire.<br />
Une année après la publication des "Guidelines" de l’IDSA, Durland Fish, quant à lui, résuma sa participation à l’élaboration de ce document dans une interview donné à une journaliste :</p>
<blockquote><p><em>Je ne suis pas médecin. Je n’ai pas suivi de formations pour m’exprimer sur la recommandation de thérapies et dans une certaine mesure restreinte sur celles du diagnostic. Mais je comprends la science et également ce qu’est la bonne ou la mauvaise science.</em></p></blockquote>
<p>Pense-t-il sincèrement que sa qualification soit optimale pour être membre d’une commission scientifique validant des recommandations de diagnostic et thérapie concernant une maladie infectieuse telle que la borréliose ?</p>
<h5>Eugene Shapiro :</h5>
<p>Autre membre de cette commission des "Guidelines", Eugene Shapiro appartient, comme Steere, à l’université de Yale.<br />
Pour lui, la borréliose chronique n’existe pas. Dans une parution de la <ins>Yale Medical School</ins>, à l’été 2007, il écrira :</p>
<blockquote><p><em>La peur est tout aussi grande que le problème et même plus grande; que la maladie de Lyme elle-même. Il existe dans les parutions de la presse «laïque» ou dans l’Internet, une foule d’informations «erronées». Les faux diagnostics foisonnent.</em>
Plus loin, il écrira : <em>J’ai, en tant que pédiatre, un problème supplémentaire, parce que cette pathologie est la maladie parfaite pour les parents paranoïaques.</em></p></blockquote>
<p>Dans une interview au magasine <ins>Newsweek</ins>, il déclare :</p>
<blockquote><p><em>Plus vous lirez sur la borréliose, plus vous serez convaincus d’en posséder les symptômes. Le meilleur traitement est chirurgical : "Internet Ektomie" !</em></p></blockquote>
<p>Ce qui revient à dire : ablation de l’internet ! <br />
Shapiro intervient dans de nombreux procès en tant qu’expert contre des collègues médecins traitant « trop longtemps » leurs patients. Il « vérifie » les demandes de patients atteints de borréliose chronique pour le consortium d’assurances et d’investissements Metropolitan Life Insurance et est inscrit sur la liste des honoraires des groupes pharmaceutiques Merck et Sanofi-Aventis.<br /></p>
<h5>Linda K. Bockenstedt :</h5>
<p>Rhumatologue, elle termina ses études à Harward avant de rejoindre le groupe de Yale.<br />
Ses intérêts de recherches se situent en priorité dans le domaine de la multiphoto-microscopie. En 2009, elle obtiendra des moyens de recherche pour son projet sur les souris.<br />
Pourrions-nous avoir des doutes sur son expérience en matière de diagnostic et de traitement pour les patients atteints de borréliose ?<br />
</p>
<h5>Allen C. Steere :</h5>
<p><a href="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_RBLF/EIS_Division_ELSPart_IV.png" title="l'EIS Pouvoir tentaculaire"><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Docs_RBLF/.EIS_Division_ELSPart_IV_m.jpg" alt="l'EIS Pouvoir tentaculaire" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="l'EIS Pouvoir tentaculaire" /></a>À l’origine sa vocation était une carrière de violoniste. Excellent musicien, Steere se produit avec Itzhak Perlman. Mais très vite, son destin bascule lors d’un match de basket où il se blesse un tendon. Il étudie donc la médecine à la Colombia University et ses dernières années d’études se poursuivent au Libéria, là où les infections sont nombreuses.<br />
Plus tard, il travaillera pour le CDC (<em>Centers of Disease Control and Prevention</em>). Au sein de cette institution, il appartiendra, tout comme autrefois son confrère, David Snydman, à l<em>’Epidemic Intelligence Service</em> (EIS), un service de renseignements secret, à l’époque quasi militaire, qui a vu le jour en 1950 lors du début de la guerre de Corée, (les armes biologiques ne sont interdites qu’en 1970). Là, il ne fut plus question de recherche d’agents pathogènes, mais bel et bien de conduite d’une guerre biologique. Les premiers officiers de ce service furent formés en 1951. Avec deux années de préparation (d’entraînement) dans ce service, ils possèderont les clefs pour se positionner auprès des instances de santé, de l’industrie, des médias, du WHO (<em>World Health Organization</em>, l’OMS) et des universités.<br />
En 1994, le Dr Steere a témoigné contre un de ses collègues médecins qui traitait nombre de ses patients par perfusions d’antibiotiques. Ce médecin perdit pendant 6 mois l’agrément pour son cabinet et fut accusé d’escroqueries envers les assurances maladie et de mauvais traitements médicaux sur ses patients. Plus tard, ainsi que le relate le <ins>New York Times</ins>, Steere affirma ne jamais avoir regretté son rôle dans cette affaire !<br />
En juin 2000, à l’occasion du 25ème anniversaire de la « découverte « de la borréliose fêté par Steere, la radio <ins>ABC-News</ins> fit un reportage de l’évènement. Des manifestants, portant des pancartes «À bas Steere!» s’étaient massés devant la porte de son hôtel et lançaient aux reporters présents que Steere était à l’avant-garde dans la communauté médicale pour banaliser les effets à long terme de l’infection chronique. Malgré des demandes, Steere n’accorda pas d’interview à cette chaîne sous le motif qu’il aurait <em>recueilli suffisamment d’attention publique en ce jour anniversaire.</em>
</p>
<h5>John J. Halperin :</h5>
<p>Neurologue, le Dr Halperin se prononce aisément et souvent contre des études sur la borréliose : <em>enough is enough</em> - trop c’est trop - est son leitmotiv.<br />
Il concède bien que quelquefois, il puisse y avoir une infection persistante, mais que cela est très, très rare. Dans une de ses réponses dans le journal spécialisé <ins>Neurology</ins>, concernant la directive propre des neurologues sur la borréliose - très proche de celle de l’IDSA - Halperin écrit :</p>
<blockquote><p><em>L’exemple que j’aimerai bien citer est celui-ci : si j’ai une maladie de Lyme et que je suis renversé par un camion, alors la cause de ma jambe fracturée n’est pas la maladie de Lyme</em>.</p></blockquote>
<p>Le Dr Halperin possède des parts du consortium pharmaceutique Abbott, Bristol Myers Squibb et Johnson&Johnson.<br />
De nombreux adeptes des thèses de l’IDSA ne se sont point gênés de coller une étiquette psychiatrique à des patients atteints de borréliose chronique; plus particulièrement à ceux qui prétendaient "ne pas aller mieux" après la sacro-sainte thérapie de 3 à 4 semaines.<br />
Malheureusement ces verdicts ont rarement émané de psychiatres, ceux-là justement spécialisés es matière, mais de médecins ne possédant pas cette pertinence des connaissances spécialisées : les neurologues en premier lieu.<br />
</p>
<h5>Leonard Sigal :</h5>
<p>Le Dr Sigal est rhumatologue. Il adore par-dessus tout la psychologisation.<br />
D’après lui, les publications scientifiques contradictoires ainsi que les fausses informations véhiculées par des médias non scientifiques entraînent des paniques et ont créé un tout nouveau syndrome : la borréliose chronique.<br />
Dans la même veine, en 2000, il a publié avec ses collaborateurs dans <ins>Arthritis & Rheumatism </ins> <sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#pnote-381-4" id="rev-pnote-381-4">4</a>]</sup> : "<em>The role of catastrophizing in the paint and depression of women with fibromyalgia syndrome.</em>" ("Rôle du catastrophisme dans la douleur et la dépression des femmes ayant un syndrome de fibromyalgie")<br /></p>
<blockquote><p><em>Des facteurs cognitifs tels que le catastrophisme et la dépression, ont un rôle plus prononcé dans la douleur auto-déclarée de patients atteints de FMS (Fibromyalgia Syndrom) que chez les patients atteints de RA (Rheumatoid arthritis). Cliniquement, cela indique qu’au traitement de la douleur et de la dépression dans le syndrome fibromyalgique devrait s’ajouter une thérapie cognitive et d’adaptation des éléments de compétences à un programme de traitement complet peut améliorer les résultats obtenus avec les interventions pharmacologiques.</em></p></blockquote>
<p>Et surtout chez les femmes ! Dernièrement, cet apprenti psychiatre pensait fermement que lors d’une borréliose chronique la psychothérapie représenterait également un très bon traitement. <br />
D’après des statistiques d’experts, d’ici 2016 le marché mondial des médicaments pour la fibromyalgie aura quadruplé et atteindra 2 milliards de dollars US. En admettant un nombre de patients potentiels de 2 à 4 % de la population mondiale à qui l’on aura diagnostiqué une fibromyalgie, cela parait raisonnable. Comme aucun cas de guérison de ce syndrome n’a été recensé jusqu’à ce jour, cela représente aussi un potentiel de gain conséquent en Europe. Pour soulager uniquement les symptômes de ce syndrome, dont la cause est de plus en plus souvent mise en relation avec <em>Borrelia burgorferi</em>, le marché européen de « médicaments pour fibro » est estimé à 406,3 millions de dollars US à l’horizon 2013.<br />
Sigal, non seulement adore coller des étiquettes « psychiques » aux patients, mais est aussi un fervent défenseur de la fibromyalgie. Il travaille pour le consortium Bio-Pharma : Bristol-Myers Squibb. La firme commercialise l’aripiprazole, sous la marque Abilify®, qui est le sixième, et le plus récent, des neuroleptiques antipsychotiques atypiques, très prisé par les prescripteurs pour les fribromyalgiques.<br />
Sigal ne devrait pas souffrir de privations, car son salaire horaire de conseiller pour les assurances Prudential, Aetna, Anthem MetLife et autres, dans les demandes de remboursements de soins de patients atteints de borréliose, se situerait à 500 dollars US.</p>
<h5>Mark S. Klempner:</h5>
<p>De son étude incontournable et citée maintes fois, nous avons déjà rendu compte: dans les années 1992 et 1993, le Dr Mark Klempner publie dans le <ins>Journal of Infections Diseases</ins> deux articles documentant la façon dont les spirochètes peuvent survivre malgré un traitement antibiotique.<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#pnote-381-5" id="rev-pnote-381-5">5</a>]</sup><br />
Lui aussi, comme tant d’autres, a contredit ses propres études en validant les "Guidelines" de l’IDSA.<br />
Depuis 2003, cet ancien officier EIS est le chef du laboratoire d’armes biologiques (enveloppe de 1.6 Milliards de dollars US) à l’Université de Boston. Hasard ou non, là il se trouve en confiance en compagnie de deux collègues chercheurs ayant travaillé sur la borréliose : Alan G. Barbour et Duane J. Gubler.<br />
De mauvaises langues se demandent aujourd’hui ce qui qualifiait ces trois chercheurs pour s’être impliqués durant de longues années dans la recherche "d’une toute simple infection".<br /> </p>
<h4>"Guidelines" IDSA: des recommandations sur la Borréliose qui éliminent les malades de Borréliose...<br /></h4>
<p>Des recommandations médicales de diagnostic et traitement, c’est à dire un instrument qui prétend améliorer le prise en charge des patients, sont corrompues et dévalorisées. <strong>L’on pourrait peut-être juste hausser les épaules et convenir que « le monde est mauvais », si ces directives, et leur emploi justement, ne changeaient pas le destin des patients en tragédie.</strong><br />
Ces "Guidelines" ont en effet un caractère d’obligation de démarches diagnostique et thérapeutique pour les médecins et de plus se parent d’une pertinence juridique. Il est très difficile et pratiquement impossible de reprocher aux médecins qui suivent ces "Guidelines" une quelconque erreur de diagnostic ou de traitement.<br />
<strong>Le problème se pose ainsi : de nombreux malades chroniques ne guérissent pas après cette thérapie courte recommandée. <ins>Ils restent ’’guidelinement malades",</ins> malades à cause des "Guidelines". Et le scandale est là.</strong><br />
<br />
Le « vieux maître », le Dr Willy Burgdorfer en tire un bilan amer :</p>
<blockquote><p><em><strong>La controverse en ce qui concerne la recherche dans la Borréliose de Lyme est une affaire honteuse. Et je dis cela, parce que toute l’histoire est corrompue par la politique. L’argent va à des personnes qui durant 30 années ont toujours produit la même chose, à savoir : RIEN !</strong></em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#pnote-381-6" id="rev-pnote-381-6">6</a>]</sup></p></blockquote>
<p><br />
<em>Partie V à venir: France.</em></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#rev-pnote-381-1" id="pnote-381-1">1</a>] Wormser, GP, Shapiro, Ed : Implications of gender in chronic Lyme disease, Journal of Womens Health, 12.06.2009, 18(6),S.831-834</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#rev-pnote-381-2" id="pnote-381-2">2</a>] http://cid.oxfordjournals.org/content/45/8/1032.full.pdf</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#rev-pnote-381-3" id="pnote-381-3">3</a>] "Groups of ’Borrelia burgdorferi’ and ’Borrelia afzelii’ that cause Lyme Disease in Humans" : Groupes des <em>B. burgdorferi</em> et <em>B. Afzelii</em> qui causent la maladie de Lyme chez les humains.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#rev-pnote-381-4" id="pnote-381-4">4</a>] 11.200, Volume 43, Issue 11,S.2493-2500</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#rev-pnote-381-5" id="pnote-381-5">5</a>] cf. Part I <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2012/02/11/Comment-une-bactérie-peut-diviser-le-monde-scientifique">Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique?</a>, citant <ins>Journal of Infections Diseases</ins>, 1992; 166(2) :440-4 et 1993; 167 :1074-1081</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2012/04/20/Comment-une-bact%C3%A9rie-peut-elle-diviser-le-monde-scientifique-%28Part-IV-Les-Conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts%29#rev-pnote-381-6" id="pnote-381-6">6</a>] Source: "Lyme Discoverer Willy Burgdorfer Breaks SIlence on Heated Controversy", Le découvreur de Lyme, W. Burgdorfer, rompt le silence de la brûlante controverse, site <ins><a href="http://www.underourskin.com/news/lyme-discoverer-willy-burgdorfer-breaks-silence-heated-controversy">Under our Skin</a></ins></p></div>
Borrelia : la re-naissance d'une bactérie - PARTIE IIurn:md5:af04e11755d6ed1dd372199d78b9f9e7mardi, décembre 6 2011mardi, décembre 6 2011ELS (rédacteur invité)CHRONIQUESBorreliaDr BurgdorferDr SteereEnquêtesEuropeHistoireRechercheUSAville de Lyme <h4>La re-naissance d’une bactérie (ou : "Comment la borréliose est devenue étrangement la « maladie de Lyme »..."</h4>
<blockquote><p><strong>Dans une première partie, cette « saga » a retracé l’itinéraire scientifique de la « Borrelia » dans les pays européens à partir de la fin du XIXe siècle. Cette deuxième partie fait traverser l’Atlantique aux lecteurs et le conduit aux rivages d’un passionnant polar !</strong>(cf. <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/11/11/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie3">article précédent</a>)</p></blockquote>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_t.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="display:block; margin:0 auto;" title="Borrelia illustration Wikipedia" />)</p>
<blockquote><p><em><ins>Partie II, Résumé</ins> : La détermination et les « enquêtes » de Polly Muray, jeune femme atteinte de cette mystérieuse « arthrite de Lyme », pathologie ni reconnue, ni traitée dans son cas, oblige les scientifiques de Yale à se poser les vraies questions. Pendant que déjà certains médecins soignent leurs patients par antibiotiques, sur la base des anciennes études européennes ou par pur hasard, la corrélation entre tiques - EM et maladie de Lyme sera bientôt établie par le Dr Burgdorfer. Maladie tenue pour spécifiquement américaine par un certain Dr Steere, celui là même que harcelait de ses coups de fils et de ses questions, l’enquêtrice Polly Muray.</em><br />
<ins>Abstract</ins> : Thanks to the " enquêtes" of Polly Muray, a patient rejected by medicine but pugnacious, the mysterious arthritis of which she suffers, treated by chance and with results among patients by antibiothérapie, will see, at the end of several years, the correlation between ticks, E.M. and disease of Lyme confirmed. During this time, Dr. Steere says that this pathology is specific American, and rejects research of Dr. Burgdorfer who reveals the faulty spirochete, already known in Europe…<br />
<ins>Zusammenfassung</ins> : Die Entschlossenheit und die "Untersuchungen" von Polly Muray, junge Frau unter dieser geheimnisvollen "Lyme-Arthritis" leident, Pathologie weder erkannt noch behandelt in ihrem Fall, erfordert Yale Wissenschaftler, die wirklichen Fragen zu stellen. Während bereits einige Ärzte ihre Patienten mit Antibiotika, auf der Grundlage der alten europäischen Studien oder durch Zufall behandeln, wird die Korrelation zwischen Zeckenstich-EM und Lyme-Borreliose bald von Dr. Burgdorfer gegründet. Eine Krankheit als ganz speziell „amerikanisch“ bezeichnet durch einen bestimmter Dr. Steere, der selbe der Polly Muray mit ihren Tefefon Anrufe und Fragen schikanierte.</p></blockquote>
<h2>Partie 2 : Le «nouveau» continent : l’Amérique...</h2>
<h4>Les enquêtes de Mrs. Polly Muray <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_sq.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Borrelia illustration Wikipedia" /></h4>
<p><strong>Aux USA</strong>, l’on ne parle pas encore de cette pathologie. Ce n’est qu’en <strong>1956</strong> que sera relaté pour la première fois dans un manuel pour études scientifiques, une rougeur migrante. C’est l’année où une jeune artiste est en train de peindre le portrait d’une petite fille et se rend compte qu’elle a des douleurs aux articulations, souffre de céphalées et <ins>présente une sorte d’eczéma</ins>. Elle met cela sur le compte de sa grossesse et les symptômes disparaissent quelques temps après. C’est seulement en <strong>1965</strong> que tous ses symptômes réapparaissent avec plus d’ampleur, accompagnés de problèmes cognitifs, de fatigue, etc.
Et à la fin des années soixante, ses enfants développent les mêmes symptômes... Tournée générale chez de nombreux médecins pour toute la famille. Et la mère se retrouve en psychiatrie.</p>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.LymeYoungBoy14Oct2009_s.jpg" alt="Erythema migrans (Wikipedia)" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Erythema migrans (Wikipedia" />En <strong>1970</strong>, pour la première fois aux Etats-Unis, Rudoph Scrimenti, dermatologue, décrit officiellement un EM en se basant sur les études du norvégien Hellerström, à partir du cas d’un chasseur de 57 ans du Wisconsin en relatant aussi les problèmes neurologiques et articulaires de ce patient; il les apparente à ses nombreuses piqûres de tiques.<br />
Il publie une étude sur sa suspicion de la présence d’un agent causal type bactérien du genre <em>rickettsia</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#pnote-125-1" id="rev-pnote-125-1">1</a>]</sup> ou d’un spirochète et indique également les thérapies réussies par pénicilline. (<em>Source : Arc. Derm. 1970 102 :104-5</em>). Malheureusement, Scrimenti et Hellerström furent soumis tous deux aux ricanements narquois de leurs collègues scientifiques.</p>
<p>Le 16 octobre <strong>1973</strong>, notre artiste peintre (sortie de psychiatrie) prend son combiné et compose le numéro du <em>Department of Health du</em> <em>Connecticut</em>. Elle se présente : Polly Muray. Elle vit depuis 1959 à Lyme dans le même Connecticut et dénonce tous les cas ayant les mêmes symptômes qu’elle et ses enfants dans cette ville. Car depuis 1971, elle s’était intéressée à des cas similaires (14 cas); et en particulier les cas d’enfants de moins de 16 ans, présentant des diagnostics d’arthrite juvénile (pathologie considérée comme rare), identiques aux diagnostics de ses propres enfants. Son médecin traitant lui reprocha ce coup de fil et lui conseilla d’aller consulter un rhumatologue.<br />
Au <em>Department of Health,</em> bien sûr, ses coups de fils furent plus d’une fois interprétés comme trop dérangeants et trop insistants, avec le constat : <em>«L’arthrite n’est pas contagieuse et non soumise à</em> <em>déclaration obligatoire»</em>. Circulez ! <br />
Cependant elle continue de consacrer son temps à alimenter et parfaire sa liste de cas identiques par l’intermédiaire d’une campagne téléphonique.</p>
<p>Un soir, elle reçoit un appel d’une psychiatre présentant <ins>les mêmes symptômes qu’elle et classée dans la case "dépression"</ins>... Elle se nomme Judith Mensch. Sa fille ainsi qu’une voisine présente également la même symptomatologie.<br />
Et notre amie Polly continue de téléphoner à différents médecins de Yale, ceux là même ayant diagnostiqué et traité la pathologie de ses enfants.<br />
Un jour de <strong>1975</strong> pourtant, son appel à l’hôpital de Yale est pris par un jeune médecin qui lui demande de se présenter en novembre en consultation de rhumatologie.</p>
<h4>La mystérieuse arthrite de Lyme <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_sq.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Borrelia illustration Wikipedia" /></h4>
<p>A la même époque, en 1975, l’épidémiologiste David Snydman, rentre de congés et trouve une note sur son bureau du <em>Connecticut Department of</em> <em>Health</em>, lui demandant de rappeler Mmes Muray et Mensch.
Ce qu’il fit. Dès lors, il se mit en relation avec des collègues traitant de ces types de cas et se rendit vite compte qu’il y avait pléthore. Il fit alors une étude en répertoriant tous ces cas connus.<br />
Lorsque le Dr Steere reçoit un appel téléphonique de l’épidémiologiste David Snydman, il est en train de travailler sur un projet de recherche sur les globules blancs (étude considérée dénuée de sens par <em>l’Epidemic</em> <em>Intelligence Service</em>). Il est donc compréhensible qu’à partir de cet appel, il jeta son dévolu avec ardeur sur cette mystérieuse « arthrite de Lyme »</p>
<p>Le <strong>18 novembre 1975,</strong> Polly Muray avait en poche les cas de 35 personnes dont elle avait obtenu l’autorisation de divulguer autant les symptômes précis que le parcours médical. Et se présenta donc à son RDV à l’Université de Yale. Un médecin, début trentaine l’accueille en souriant : Dr Allen Caruthers Steere<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#pnote-125-2" id="rev-pnote-125-2">2</a>]</sup>.<br />
Polly Muray est entendue plus de 3 heures par le Dr Steere. Lorsqu’elle quitte son cabinet, il lui recommande de persuader toutes ses connaissances atteintes de la pathologie de bien vouloir venir en consultation à Yale afin qu’il puisse établir une cartographie, rue par rue, de cette maladie. C’est ainsi que débute le « Projet arthrite de Lyme »</p>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/.800px-OldLymeCT1939_s.jpg" alt="Alentours de la ville de Lyme (ccc) Wikipedia" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Alentours de la ville de Lyme (ccc) Wikipedia" />Une enquête fut donc ouverte sur le secteur de la ville de Lyme.....suivie d’études, etc, attestant que l’arthrite ne semblait point infectieuse, et sans qu’il ne fut fait corrélation avec l’EM. Apparemment, ces scientifiques n’avaient jamais lu les études européennes....ni mêmes celles américaines de Scrimenti, ni jeté un œil sur le bien fondé de la thérapie de pénicilline datant déjà de 1949 !<br />
Durant l’été <strong>1976</strong>, <ins>collecte et étude de parasites et insectes</ins> sont diligentées dans tout le comté. En janvier 1976, le Dr Steere annonce 39 cas, supposant une infection d’origine virale. La moitié des scientifiques de Yale est sur le pont à la recherche de l’agent causal.<br />
Au mois d’août 1976, Polly Murray tente de convaincre le Dr Allen Steere que les symptômes digestifs, la fièvre et l’enrouement sont pareillement attribuables à cette fameuse « arthrite de Lyme ». <br /></p>
<p>Au mois de mai de l’année suivante, soit en <strong>1977</strong> a lieu la première intervention des médias : CBS, puis la télévision et enfin le <em>New York Times</em> parlent d’ <ins>hystérie de masse</ins>.</p>
<h4>Les étonnants résultats de l’antibiothérapie européenne confirmés <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_sq.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Borrelia illustration Wikipedia" /></h4>
<p>C’est également entre ces deux périodes, que le Docteur Steere rencontre un médecin militaire, le commandant William E.Mast du Medical Corps de l’US Naval Reserve qui lui assure avoir soigné depuis 1975 10 patients avec EM sur la base des études européennes (antibiotiques) avec succès. Le Dr Mast publiera en <strong>1977</strong> avec la collaboration du Dr Burrows une étude dans le <em>Journal of the american Medical Association</em> sur la réussite de traitements à base d’érythromycine. Polly Muray elle aussi, avait demandé au Dr Steere peu avant, s’il avait déjà été question de soigner ces patients par antibiotiques…sans réponse.</p>
<p>Pendant que Polly Murray et Judith Mensch en sont toujours à rassembler des preuves et que le Dr Mast continue de soigner ses patients avec des antibiotiques, un pédiatre de la petite ville de Hamden, toujours dans le Connecticut, constate lui aussi depuis 1970 cette mystérieuse pathologie : le Dr Charles Ray Jones. Sans connaître le nom de cette maladie, ni sa cause, ce médecin trouve par pur hasard la thérapie par antibiotiques. En effet, il avait soigné pour des infections à streptocoques quelques uns de ses jeunes patients atteints également de cette mystérieuse maladie.<br />
Et avec ces antibiotiques, ce sont non seulement les streptocoques qui ont disparu, mais aussi cette nouvelle forme d’arthrite! Bien qu’il n’eut aucune explication sur ces résultats, pour lui ce fut clair et net, que <ins>l’arthrite était bien infectieuse</ins>. Il continua ses traitements, les réitérant dès lors que les symptômes réapparaissaient sous une forme chronique. Les enfants de Lyme restaient malades alors que parmi ceux de Hamden, très peu récidivèrent.</p>
<p>Ce sympathique pédiatre ne se doutait pas un seul instant à ce moment que son cabinet serait des décennies plus tard, l’épicentre d’une tempête qui se transformera en ouragan, proche de le détruire, avec une plainte en 2007 : <em>l’état du Connecticut contre Dr Charles Ray Jones</em> qui le placera dans les nombreuses victimes d’une nouvelle forme d’inquisition.</p>
<h4>Corrélation tiques/érythème/maladie <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_sq.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Borrelia illustration Wikipedia" /></h4>
<p>En <strong>1977</strong> pourtant, il apparaît subitement et enfin aux chercheurs de Yale que l’arthrite et l’EM pourraient venir d’une seule et même cause. Et dans les <em>Annals of International Medicine</em> , est publié l’article définitif : <em>Erythema Chronicum Migrans and lyme Arthritis : The enlarging spectrum.</em> Erythème chronique migrant et arthrite de Lyme : mise en relation. (Source : <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/869348">ncbi US</a>.)<br />
ENFIN !! On reconnaissait non seulement l’existence des genoux enflés, des douleurs articulaires, mais aussi des symptômes neurologiques et autres associés à la pathologie. Les chercheurs de Yale sont persuadés d’avoir donné un nom de baptême à une nouvelle pathologie. Maintenant qu’ils en ont pris connaissance, la forme européenne est définie comme une toute autre pathologie.</p>
<p>C’est à ce moment également que l’EM est défini en tant que «marqueur principal» diagnostique. Et que le Dr Steere annonce publiquement que la « forme européenne » de l’Erythème Migrant n’a absolument aucun «lien de parenté» avec la pathologie qu’il vient de découvrir !<br />
Cette même année, toujours le même Dr Steere, se souvient d’un microbiologiste réputé du Montana : Willy Burgdorfer<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#pnote-125-3" id="rev-pnote-125-3">3</a>]</sup> et le joint deux fois par téléphone durant l’été, <ins>cherchant des renseignements sur la capture des tiques</ins>.<br />
Pourtant en <strong>1978</strong>, <em>l’Establishment</em> médical se montre sceptique, car pour autant aucune recherche n’a encore pu trouver l’agent causal. Mais c’est à partir de cette date, où le New York Times consacre un article encenseur au Dr Steere qu’il est propulsé : «expert de la maladie de Lyme».</p>
<h4>Dr Burgdorfer contre Mr Steere <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_sq.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Borrelia illustration Wikipedia" /></h4>
<p>En <strong>1979</strong>, un second article est publié par Steere et ses confrères. <em>(Steere et al)</em> stipulant que cette pathologie définie par l’EM, peut également présenter des symptômes neurologiques, cardiaques et articulaires. La <em>«Lyme arthritis»</em> devient la <em>«Lyme disease»</em> : <strong>la</strong> <strong>maladie de Lyme.</strong><br />
Les patients de Yale, quant à eux, continuent d’être soignés avec de l’aspirine et de la cortisone.</p>
<p><img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.20090330222816_Borrelia_burgdorferi__CDC-PHIL_-6631__lores_s.jpg" alt="Borrelia burgdorferi (Wikipedia)" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Borrelia burgdorferi (Wikipedia" />En <strong>1981,</strong> apparut une recrudescence de la <em>Rocky Mountain Fiever</em><sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#pnote-125-4" id="rev-pnote-125-4">4</a>]</sup> et c’est là que le Dr Willy Burgdorfer s’attaqua à en trouver l’agent causal. Il étudia en premier lieu la tique du chien (plus de 1000), mais de <em>R.rickettsii</em>, point de traces. C’est alors qu’il jeta son dévolu sur les tiques de type <em>Ixodes scapularis</em> appelées communément tiques du cerf ou du daim. Idem, plus de 1000 bestioles disséquées, analysées, point de traces.<br />
Pourtant deux tiques ont retenu son attention : dans l’inspection sous microscope de leurs organes, il y trouva des organismes bizarres filaires, sous formes de larves et sa curiosité fut décuplée et redoubla d’attention : sous ses yeux se mouvaient des micro-organismes ressemblant à des bactéries.<br />
Contrairement à Steere et ses collègues, Burgdorfer est très au courant des études européennes et se souvient des thèses du dermatologue autrichien Lipschütz qui recommande de faire les recherches dans l’intestin et la glande salivaire des tiques. Burgdorfer est également au courant des études de Hellerström qui est persuadé que la bactérie est un spirochète et dont il avait suivi une conférence à Cincinatti 30 ans auparavant. Il continue donc sa recherche sur 125 autres tiques et trouva dans ¾ de celles-ci effectivement encore des spirochètes.</p>
<p>Il repense à cette conférence où était évoquée cette fameuse «rougeur» si semblablement décrite par le tout nouveau <em>«Lyme Disease»</em> et se demande si tout simplement la bactérie qu’il a sous les yeux ne serait pas responsable des deux pathologies : <em>l’erythema migrans européen</em> de Hellerström et la <em>Lyme Disease</em> ; puisque tous deux transmis par les tiques.<br />
Entre <strong>1980 et 81</strong>, Steere commence enfin à «essayer» l’antibiothérapie pour le traitement de ses patients. <br />
En <strong>1982</strong>, le neurologue allemand Rudy Ackermann identifia dans les «tiques des moutons» dans la région de Cologne, 19 spécificités différentes de spirochètes. Deux de ces souches différentes furent nommées <em>Borrelia afzelii</em> et <em>Borrelia garinii.</em> Depuis bien d’autres se sont ajoutées à la longue liste.<br />
Pendant que Willy Burdorfer travaille sans relâche sur les infections transmises par spirochètes, consulte de nombreux écrits scientifiques et publie en <strong>1982</strong> dans <ins>Science 216 : 1317-1319</ins> <em>A tick borne</em> <em>spirochetis?</em>, (un spirochète transmis par les tiques?) ne compte pas ses heures de travail, <ins>le Dr Steere s’occupe de sa «découverte» et qualifie publiquement les parutions de W. Burgdorfer d’insignifiantes</ins>.</p>
<p>En <strong>1983</strong> : Willy Burgdorfer identifiera dans des tiques suisses les mêmes spirochètes que dans les tiques du cerf aux USA .<br />
Pour Burgdorfer, l’équation est résolue. La fameuse <em>«maladie de Lyme</em> » de son confrère Steere a déjà été décrite 100 ans auparavant en Europe. Steere, tout comme Scrimenti n’ont pas fait de découverte, mais une «re-découverte»...</p>
<h4>Les enjeux à venir <img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_sq.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Borrelia illustration Wikipedia" /></h4>
<p>Quelle ampleur va prendre la déception chez Monsieur Steere et les chercheurs de Yale ? <br />
<strong>Celle qui amènera et définira les tenants et aboutissants de la guerre entre IDSA et ILADS.</strong><br />
Mais avant tout pour le Dr. Willy Burgdorfer il convient maintenant de vérifier sa thèse et de l’étayer par un panel de preuves et de « postulats ». <br />
<strong>Ce que vous lirez dans une troisième partie !</strong><br />
<img src="http://www.reseauborreliose.fr/rblf/public/Images_libres_de_droits/Images_medicales/.BorreliaDrawing_s.jpg" alt="Borrelia illustration (Wikipedia)" style="display:block; margin:0 auto;" title="Borrelia illustration (Wikipedia" />)</p>
<blockquote><p>Nota : la majeure partie des renseignements de cet article provient du <a href="http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2011/09/11/l-%C3%A9pid%C3%A9mie-silencieuse%2C-le-livre-qui-d%C3%A9nonce-le-scandale-chez-nos-voisins-allemands-%21">livre de Birgit Jürschik-Busbach</a> : <ins>Die verschwiegene Epidemie</ins> avec son aimable accord ainsi que des archives de l’association allemande des malades : la DBB<sup>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#pnote-125-5" id="rev-pnote-125-5">5</a>]</sup>.</p></blockquote>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#rev-pnote-125-1" id="pnote-125-1">1</a>] Extrait du <a href="http://www.informationhospitaliere.com/pharma-10507-rickettiose.html">Dictionnaire pharmaceutique</a> : Les rickettsies <a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/rickettsia" title="rickettsia">rickettsia</a> sont des bactéries parasites intracellulaires stricts, sensibles aux antibiotiques.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#rev-pnote-125-2" id="pnote-125-2">2</a>] Le <strong>Dr Allen Steere :</strong> Nous reviendrons sur le parcours professionnel de ce médecin dans une troisième partie.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#rev-pnote-125-3" id="pnote-125-3">3</a>] )Le<strong> Dr Willy Burgdorfer :</strong> Le microbiologiste helvétique Willy Burgdorfer est employé au RML (Rocky Mountain Laboratory), laboratoire expert dans l’étude des tiques, situé à Hamilton, au Montana.. Dans le cadre de ses études, il y avait fait un séjour à partir de 1951 (programmé pour 5 ans) qui se prolongea et devint définitif, car il y avait fait la rencontre de sa femme et fonda son foyer dans cette région. Il y étudie la fièvre du Colorado, la tularémie entre autres infections bactériennes et virales.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#rev-pnote-125-4" id="pnote-125-4">4</a>] <strong>La fièvre pourprée des montagnes Rocheuses</strong> est la rickettsiose la plus grave et la plus fréquente des Etats-Unis, et elle a été diagnostiquée partout dans le continent américain. : "Les rickettsioses sont pour la plupart géographiquement localisées et surviennent par cas isolés./. maladies d’évolution souvent grave ./. " voire mortelle. Typhus, fièvres boutonneuses (dont la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses), fièvre des tranchées, fièvre Q. Cf. <a href="http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/rickettsiose/15917" title="Rickettioses">Dictionnaire médical Larousse en ligne</a>.</p>
<p>[<a href="http://www.reseauborreliose.fr/post/2011/12/06/La-re-naissance-d-une-bact%C3%A9rie#rev-pnote-125-5" id="pnote-125-5">5</a>] ou <a href="http://www.bfbd.de/de/bund/1.html" hreflang="de" title="Borreliose Bund Deutschland">bfbd.de</a> : BORRELIOSE und FSME BUND DEUTSCHLAND e.V. (BFBD) Patientenorganisation Bundesverband</p></div>