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RÉSEAU sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques Construction collaborative d'une information critique contre le déni

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Le Dr Horowitz, spécialiste de la borréliose, soutient les malades français

Dans la postface du livre de Judith Albertat, "Maladie de Lyme, Mon parcours pour retrouver la santé", le docteur Richard Horowitz, spécialiste international de la Borréliose prend fait et cause pour cette pathologie refusée.
Ce document où le médecin raconte son propre parcours de praticien confronté à la maladie chronique et aux difficultés de tests, diagnostics et traitements, fait partie du dossier produit à l’attention des médias et des politiques français par la jeune association Lyme sans Frontières "constituée", suivant ses termes,"pour alerter et faire réagir les autorités de santé responsables de cette situation."

DossierLSF_Intro.pngLe dossier, intitulé, sous forme d’interrogation, "Le déni d’une maladie qui en imite beaucoup d’autres va-t-il nous conduire a une deuxième scandale du sang contaminé ?", a été spécialement réalisé dans le but d’interpeler les candidats à l’élection présidentielle.
Le 21 avril, veille du premier tour, aucune réponse n’avait encore été reçue, ni des médias, ni des politiques...
La santé de leurs concitoyens est-elle réellement une préoccupation pour les postulants à la plus haute fonction ?

Le Dr Horowitz est directeur de l’Hudson Valley Healing Arts Center, clinique intégrative de Hyde Park, à New York [1]. En Médecine interne, il a traité des milliers de malades chroniques, d’Amérique comme d’Europe.
Il a été président de l’ILADEF, fondation internationale pour l’Éducation sur la Maladie de Lyme et ses co-infections qui forme les professionnels de santé au diagnostic et aux traitements des maladies à tiques.
Membre fondateur de l’ILADS,[2] et conférencier, c’est lui qui a proposé le terme de MCIDS (Syndrome de Maladie Chronique à Multi-infections) qui permet d’appréhender la borréliose, ses co-infections et co-facteurs, en abordant le terrain du malade, les biotoxines, les allergies alimentaires, et d’autres facteurs importants.[3]

DossierLSF_DrHorowitz.pngLe Dr Horowitz n’est pas seul à appeler la prise de conscience des autorités sanitaires de quelque pays que ce soit. Nous renvoyons à plusieurs articles du RBLF qui en témoignent [4]. Ce qu’il dit aujourd’hui est sans détours. Nous en extrayons quelques phrases qui montreront en raccourci l’ampleur du problème. (Ce texte peut être parcouru au bas de cet article.)
Tout d’abord sur le long parcours des malades :

Tous ces patients souffraient de la maladie de Lyme chronique, mais les médecins consultés étaient passés à côté du diagnostic. ./. ...parce que les examens sanguins pour la diagnostiquer sont très peu fiables. ./. On se retrouve dans une situation très difficile. ./. La caractéristique essentielle de la maladie de Lyme, c’est que, souvent, les symptômes vont et viennent...

Également sur l’imbrication des infections et la chronicité :

J’ai aussi souvent remarqué que les patients étaient co-infectés par d’autres bactéries, des parasites, des virus. ./. D’autres terribles variables chez ces patients atteints de manière chronique sont les réactions auto-immunes, secondaires à la maladie de Lyme... ./. la maladie simule toutes les maladies connues en médecine... ./. les patients restent malades de façon chronique...

Enfin sur la nécessité de trouver des réponses:

...si l’on veut trouver une réponse pour ces patients il faut se dire que le point important à considérer avant tout autre autre chose c’est le vrai diagnostic clinique. ./. ...les médecins et les systèmes de santé doivent faire preuve d’ouverture et de compassion pour les patients en souffrance.

Outre cette intervention édifiante, le dossier de l’Association LSF comprend dans son introduction, une présentation du déni de la pathologie en France et des très nombreux problèmes que cela soulève. Il est rappelé que, malgré sa gravité, la Borréliose est méconnue en France et qu’il s’agit bien d’une "maladie déniée par les autorités de santé." Décrivant brièvement la pathologie, l’Association ne mâche pas ses mots sur la HAS (Haute Autorité de Santé [5]) comme sur l’incompétence et la non-formation médicale, les errances des malades et le manque de recherche.
DossierLSF_DrRaymond.pngÀ cette apostrophe succède un lot de témoignages de malades révélant leur solitude, leur nomadisme médical, leur souffrance, leur détresse dans cette "situation catastrophique". C’est ainsi que le Dr Raymond, membre du groupe de recherche en infections froides, chronimed, récupère ces personnes.

"Je les vois souvent, après plusieurs années d’évolution, dans une souffrance physique intense entraînant une invalidité, associée à une souffrance morale de n’être pas entendus."

Son témoignage décrit en peu de mots l’état de la question (patients qu’il reçoit, non diagnostiqués et non pris en charge) et l’impasse du test Elisa Mérieux conduisant au refus de reconnaissance de la pathologie.
Le Dr Raymond sabre en une phrase l’absence de réponse de l’Elisa, première étape de détection, basée sur des éléments inadéquats à la base du Consensus français de Strasbourg de 2006.[6]. Ainsi dit-il à propos des patients :

Leur sérologie de Borrelia par le test Elisa est négative et donc le diagnostic de Borréliose éliminé d’après le consensus français de 2006. Mais selon l’ILADS et d’autres publications, il existe 70 à 90% de faux négatifs avec l’Elisa dans la Borréliose de Lyme chronique pourtant confirmée par PCR.

Il s’appuie de son côté sur les résultats biologiques de Western Blot du laboratoire Schaller tant décrié qu’il juge plus aptes à rėvéler les bactéries sournoises et à porter au grand jour la pathologie d’un bon nombre de malades, même si ce n’est pas la totalité.

Pour clore le dossier de LSF, quelques chiffres présentent les coûts financiers et humains induits par cette absence de reconnaissance à laquelle sont confrontés un nombre important de personnes sur l’ensemble du territoire.
L’Association demande aux médias de rompre le silence, et aux politiques de "rechercher les intérêts d’État ou privés sous-jacents" à ce problème de santé publique.

Le dossier LSF sera bientôt téléchargeable dans son entier sur cette page.
Il intègre la pétition que nous vous invitons à signer (site mesopinions.com) et faire signer (voir la présentation de la pétition sur notre site).

Notes

[1] Sur la médecine intégrative voir le site de la Société Internationale de Médecine Endobiogénique et de Physiologie Intégrative, SIMEPI.

[2] ILADS. Pour mémoire, société médicale sur la maladie de Lyme et ses co-infections, qui travaille à la reconnaissance de la chronicité et propose des critères de diagnostics cliniques et des traitements en conséquence, opposée à la toute puissante IDSA (cf. articles du RBLF sur ces sujets).

[3] "Dr. Richard Horowitz proposed that Chronic Lyme is really MCIDS - Multiple Chronic Infectious Disease Syndrome", article du 26/03/2000 in chronimed.

[4] Appel à la prise de conscience: Pr Perronne, le Pr Montagnier, les mêmes et le Dr Raymond sur Autisme, Lyme et co-infections.

[5] HAS: organe consultatif qui édicte des recommandations sanitaires, sujet à caution comme l’ont révélé de nombreux dossiers récents (citons la bataille de l’autisme.

[6] "Consensus français de 2006", copié sur les "Guidelines" de l’IDSA, recommandations réfutées par de nombreux médecins, dont ceux de l’ILADS (voir les articles parus au RBLF à ce sujet : "Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique ?"

 

Rédaction RBLF

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