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RÉSEAU sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques Construction collaborative d'une information critique contre le déni

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C-422 Projet de loi sur Lyme au Parlement canadien

Feuille d'érable PrinceofCanada CC WikimediaLe Canada est nettement plus en avance que nous en haut lieu en matière de prise de conscience de la gravité de la Borréliose de Lyme et de l’urgence à passer aux actes.
Le 21 juin dernier, un projet de loi était donné en première lecture à la Chambre des Communes (équivalent de notre Parlement) concernant "la stratégie nationale relative à la maladie de Lyme." [1]

Édifiant comme on verra, il en dit long dans tous ses termes sur la compréhension du problème. De surcroît, le gouvernement est mis en demeure de ne pas différer :

Dans les six mois suivant l’entrée en vigueur de la présente loi, le ministre convoque une conférence ./., dans le but d’élaborer une stratégie nationale globale.

Par cette proposition, le Canada partirait bel et bien en guerre ! Doublement: contre une maladie dont il a saisi l’importance et la complexité et contre le "dictat de Lyme" qui imposait des directives fondées sur une analyse particulière des malades de la petite ville du Connecticut.
Le texte a été "parrainé" - comme le dit le protocole parlementaire fédéral - par Elizabeth May, élue du parti vert très minoritaire à la Chambre des communes puisqu’elle en est la seule député. Chef du Parti vert Canadien depuis 2006, le site web du Parlement la présente très sérieusement comme Activiste, avocate, directrice exécutive, écrivaine, environnementaliste. On reconnaîtra dans le premier mot le terme dont on accuse ceux qui se mêlent de borréliose....

La copie va passer par une succession de lectures et de votes avant d’être envoyé au Sénat. Ce sont ces étapes qu’il faudra surveiller sur le site parlementaire, notamment grâce à la barre de progression figurée sous chacune des présentations abrégées. Une fois validé par la Chambre basse, il y a peu de risque que le texte soit refusé par le Sénat, qui la suit quasiment toujours.

Ce projet de loi peut être envoyé sur le champ aux parlementaires français, spécialement aux Verts, et au cabinet de la nouvelle ministre de la Santé, Mme Touraine, pour qu’elle se mette en contact avec son homologue de la Fédération canadienne.

C-442 
Première session, quarante et unième législature, 
60-61 Elizabeth II, 2011-2012 
CHAMBRE DES COMMUNES DU CANADA 
PROJET DE LOI C-442 
Loi concernant la stratégie nationale relative à la maladie de Lyme 
Sommaire
Le texte exige du ministre de la Santé qu’il convoque une conférence réunissant les ministres provinciaux et territoriaux responsables de la santé ainsi que des représentants de la communauté médicale et des groupes de patients dans le but d’élaborer une stratégie nationale visant à répondre aux défis que posent la sensibilisation à la maladie de Lyme ainsi que l’établissement rapide de son diagnostic et de son traitement. De plus, il autorise le ministre des Finances à établir des lignes directrices concernant l’attribution de fonds aux gouvernements provinciaux et territoriaux qui ont édicté des lois pour mettre en œuvre cette stratégie.

Bien qu’il titre sur "la maladie de Lyme", il ne s’agit pas bien sûr de la définition restrictive des experts américains sur la base des patients du rhumatologue Steere des années 70[2] et d’ailleurs le texte ne leurre pas sur le caractère polymorphe de la maladie et l’extension des Borrelia. Les centaines d’autres espèces de Borrelia qui infestent l’Europe concernent tout autant les canadiens que les français. On parle bien de pandėmie de Borréliose.[3]

Tout, absolument tout, nous interpelle dans ce projet de loi à tel point que l’on croit reconnaître notre pétition made in France contre le déni...[4] :

- le fait de parler d’une pandémie;
- d’impliquer que la déclaration obligatoire au Canada devrait être... obligatoire;
- le fait de rendre impératif :

  • une norme pour le traitement;
  • une surveillance de la propagation;
  • une sensibilisation à la prévention et au dépistage;

- le fait de s’appuyer sur les recherches actuelles qui démontrent :C-442-ProjetParlementCanada.png

  • la résistance des spirochètes Borrelia aux traitements antibiotiques;
  • l’inefficience de la sérologie en vigueur qui exclut les autres bactéries Borrelia;

- le fait d’accuser :

  • l’insuffisance et le décalage par rapport à la réalité des pratiques de traitement;
  • l’obstacle constitué par des lignes directrices canadiennes basées sur celles des États-Unis, "qui nuisent gravement au diagnostic de maladie de Lyme aiguë et nient l’existence de l’infection chronique, négligeant ainsi des personnes atteintes d’une maladie curable"
  • l’inadéquation des tests de dépistage en cours de la maladie de Lyme;

- et en dernier lieu, le fait de viser la formation inadaptée des médecins.

De fait la loi, si elle est adoptée, prévoirait de réunir dans les plus brefs délais une conférence pour :
- "l’établissement d’un programme national de surveillance médicale";
- "l’établissement de lignes directrices concernant la prévention, le dépistage, le traitement et la gestion de la maladie de Lyme";
- "la création et la distribution de matériel didactique normalisé."

Nos cousins (verts) canadiens ne s’embarrassent pas de faire voler en éclat les Guidelines-Lyme US, enfin ! Ces "recommandations" devenues obligatoires par la puissance et l’argent de certains décideurs et qui ont déteint sur l’ensemble des pays, "Lignes directives" ou "Consensus" qui n’avaient d’experts et de consensuel que les petits arrangements entre amis (comme les procès aux USA le démontrent) et des buts tout autres que médicaux...

Il faut maintenant que l’évidence crève le bandeau aveuglant de la médecine du vieux continent pour que celle-ci retrouve une clairvoyance et une indépendance perdues. Nous appelons de nos vœux un C-422 français.

Il faut maintenant d’urgence en France une nouvelle conférence réunissant les autorités concernées, les représentants de la communauté médicale engagée contre la maladie, les intervenants reconnus toutes formations confondues et des groupes de patients, souvent bien plus experts que les spécialistes, dans le but d’élaborer comme disent nos amis d’outre Atlantique "une stratégie nationale globale".


RBLF remercie RitaA de canlyme pour sa vigilance.

Notes

[1] Source : site du Parlement du Canada. Le projet de loi C-422 y figure en téléchargement en 2 langues, français, anglais. Il est en téléchargement dans sa page de présentation. C’est de cette publication que nous extrayons la page en illustration dans notre article."

[2] Lire l’article sur le RBLF : Comment une bactérie peut-elle diviser le monde scientifique. Partie III.

[3] Il a fallu attendre le printemps 2011 pour qu’en France, l’Elisa Bio-Mérieux prenne en compte une petite poignée de bactéries européennes. Evidemment on sait aussi que les Borrelia ne sont pas tout dans la Borréliose; co-infections, stress oxydatifs etc. déséquilibrant allègrement de concert le système immunitaire.

[4] La pétition "pour la reconnaissance de la maladie et contre le déni" tourne toujours et ce jusqu’en octobre 2012. A signer directement en ligne ou en téléchargeant les formulaires papier et en s’informant par là. Plus de 10 000 signatures, line et papier, sont déjà comptabilisées en juin.

Rédaction RBLF

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