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RÉSEAU sur la Borréliose de Lyme en France, ses Co-Infections et les Maladies vectorielles à Tiques Construction collaborative d'une information critique contre le déni

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Co-infections et Borréliose de Lyme

CO-INFECTION: Infection simultanée d’un organisme ou d’une cellule par la présence de deux ou plusieurs agents pathogènes différents pouvant accentuer la sévérité et la durée des effets morbides de chacun ou de tous.[1]
L’infection initiale, dans un organisme au système immunitaire affaibli, peut amener de nouvelles co-infections "extérieures", comme en révéler certaines autres, dormantes. Virus, bactéries, mycoses, et toutes espèces de parasites cohabitent pour le meilleur comme pour le pire.
Dans un article du Journal of Clinical Microbiology (JCM)[2] les auteurs soulignent en 1996 que les co-infections sont susceptibles de rendre compréhensibles les manifestations et les signes cliniques variables observés chez certains patients atteints de maladies vectorielles à tiques. (Voir le résumé plus bas.)
Le Dr Horowitz, membre fondateur de l’ILADS, propose dès 2000 d’entendre la Maladie de Lyme chronique comme un "Syndrome de Maladie Chronique à Multi-infections" (MCIDS); les foyers pathogènes concomitants expliquant la résistance aux traitements qui ne ciblent qu’une seule et même cause.[3]
La borréliose de Lyme chronique est donc une maladie complexe du fait de ces co-facteurs générant des stress oxydatifs cellulaires très divers, aussi différents que la consommation de tabac, l’exposition aux métaux lourds, l’alimentation, le stress psychique ou la présence de foyers infectieux dans le corps.
La réponse symptomatologique n’en est que plus éclectique. Le traitement ne peut être qu’individualisé et sur le long terme.
.
Article du JCM à consulter : Preuves Immunosérologiques de co-infections par Borrelia burgdorferi, Babesia microti, Ehrlichia.... etc. Mitchell PD. et al..

Résumé: Dans le Wisconsin et le Minnesota, "Ixodes scapularis (Ixodes dammini)" sont les vecteurs de trois micro-organismes qui peuvent provoquer des maladies graves chez l’homme et les mammifères inférieurs. Ces maladies comprennent la maladie de Lyme, qui est causée par "Borrelia burgdorferi", la babésiose, qui est causée par "Babesia microti", et l’ehrlichiose granulocytaire humaine (EGH), qui est causée par une espèce apparemment nouvelles dans le genre "Ehrlichia". Les essais immunosérologiques ont été effectués sur des sérums de patients ayant un diagnostic de l’une de ces maladies afin de déterminer s’il y avait des preuves de co-infection avec un ou plusieurs autres agents. Sur les 96 patients atteints de la maladie de Lyme, 9 (9,4%) ont montré des preuves immunosérologiques de co-infection: 5 (5,2%) avec l’agent de l’EGH, 2 (2,1%) par "B. microti" et 2 (2,1%) avec les deux micro-organismes. Parmi les 19 patients diagnostiqués avec HGE, 3 (15,8%) présentaient des signes immunosérologiques de co-infection: 1 (5,3%) par "B. burgdorferi", 1 (5,3%) par "B. microti", et 1 (5,3%) avec les deux micro-organismes. Un patient diagnostiqué avec la babésiose est également séropositifs pour l’ehrlichiose. Ces résultats fournissent une preuve que la co-infection peut expliquer les manifestations et les réponses cliniques variables observés chez certains patients atteints de maladies transmises par les tiques. Dans certains milieux cliniques, les tests de laboratoire pour la co-infection sont indiqués afin de s’assurer que le traitement antimicrobien approprié est donné.

Lire une autre enquête, cette fois plus récente, de 2011, et en Europe: Diversité et Coexistence de plusieurs agents pathogènes dans la tique en Allemagne.[4]

Résumé: Au total, 1 000 tiques de l’espèce Ixodes ricinus L. ont été capturées dans une aire de loisir forestière dans le centre de l’Allemagne (Thuringe) et on a recherché la présence de Borrelia spp., Babesia spp., spp Anaplasma, Rickettsia spp., Coxiella burnetii, Francisella tularensis. Dans l’ensemble, 43,6 % des tiques étaient infectées par au moins un agent pathogène. Dans 8,4 % des tiques des co-infections ont été détectées, et 1,6 % contenaient plus de deux agents pathogènes. Dans cette étude, nous présentons des données sur la coexistence des pathogènes établis et émergents sur des nymphes et des tiques adultes dans une zone de loisirs en Allemagne centrale, montrant la nécessité d’études plus poussées pour une évaluation fiable des risques.

Notes

[1] Suivant l’ensemble des dictionnaires médicaux. Pour d’autres sources et le rapport à la maladie de Lyme voir aussi la courte explication (mais juste) sur le Wikipedia.

[2] J. Clin. Microbiol. March 1996 vol. 34 no. 3 724-727, Mitchell PD et al., co-infections

[3] Se reporter à l’article cité sur chronimed

[4] Journal of Medical Entomology 48(3):651-655. 2011 JME

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