Livre J ADans un ouvrage clair, combatif, documenté et plein d’humour, l’auteure, ancien pilote de ligne, instructeur dans une grande compagnie aérienne, raconte le parcours du combattant qu’elle a mené depuis une dizaine d’années pour parvenir à la connaissance et à la re-connaissance du mal inconnu qui la rongeait... la maladie de Lyme!
Elle le fait avec la grande rigueur qui caractérise le niveau d’exigences élevé de sa profession, dont la différence fondamentale avec celle de médecin, explique-t-elle, consiste en ce que, des décisions du pilote, résulte non seulement la survie des passagers mais aussi celle de l’équipage.
Beaucoup d’humour, un regard critique sur les pratiques médicales de notre France contemporaine, sur l’esprit de caste et le goût du lucre de certains membres de cette profession.
Plus grave encore et de façon éclatante, la mise en lumière de la défaillance principale qui est la cause des nombreuses erreurs préjudiciables aux malades: un systématique manque d’écoute qui conduit à l’aveuglement le plus étrange et la négation confortable de la souffrance de ceux-ci, les rendant responsables de leur état désastreux, ce qui est un comble! Barus004.jpg

"Car lorsqu’on se trouve en état de souffrance extrême, que rien ne vient soulager, et que l’aide qu’on attend nous est déniée par ceux-là même dont on attendrait une main secourable, lorsqu’on est là, à considérer de droite et de gauche, toutes ces portes fermées, ces visages fermés, alors ne reste que la sensation d’un gigantesque échec, que plus rien au monde ne saurait effacer. Qui sait ce que certains, fragilisés, pourraient alors envisager".


Sans aucunement prétendre à leur généralisation -bien au contraire- elle explique quels traitements conventionnels, non-conventionnels et alternatifs, qu’elle a appris à gérer par elle-même et avec l’aide de médecins-chercheurs qui pratiquent depuis de nombreuses années en ce domaine, lui ont été vraiment bénéfiques.
Son livre est un éclairage puissant sur l’écheveau des obstacles à franchir pour chaque malade, dont celui de la nécessité intime de prendre en mains sa propre santé et, en même temps, une bouffée d’oxygène qui vient à point pour nous vivifier dans notre combat contre le déni.