La douleur chronique et sa prise en charge par les thérapies actuelles
By Rédaction RBLF on Monday, April 2 2012, 17:54 - EDITION RBLF - Permalink
Présentation du kinėsithérapeute : Type de spécialité ou champs d’intérêts (cf. Groupe NOI)
R. Castillejos est confronté dans son métier à de nombreux malades aux souffrances variées.
RBLF a demandé à R. C. de nous faire comprendre les mécanismes de la douleurs et surtout quelles sont les réponses ou les pistes de réflexion que les thérapies manuelles peuvent apporter ou envisager.
Cet entretien prend appui sur La Recherche : dossier "vaincre la douleur", mars 2012, et Explain pain, Butler & Moseley, Ed° NOIgroup 2003
- Peut-on définir en peu de mots le terme "douleur" alors que c’est par nature quelque chose de personnel et de hautement subjectif ?
- On sait que la réponse du corps à un traumatisme ou une inflammation est une douleur immédiate. Mais par contre la douleur qui réapparaît n’est plus du même ordre. Elle est "chronique", voire neuropathique lorsqu’elle se prolonge. Peut-on parler de douleur chronique au singulier alors que chaque patient est un cas d’espèce (ce qui est le cas de malades de Borréliose ou neuroborréliose de Lyme aux douleurs multiformes) ?
- Comment gérer cette inégalité face à la douleur ?
- Dans cette forme de souffrance dans la durée, il s’agit bien d’une amplification des messages reçus par les terminaisons nerveuses, les nocicepteurs. On remarque par exemple des malades atteints de Borréliose qui deviennent hyperesthésiques. Comment comprendre cela ?
- Le corps sait-il lui-même parfois calmer sa propre douleur ? Même chronique ?
- Dans certains cas, les analgésiques, qu’ils soient allopathiques ou naturels, et les morphiniques, ne font pas ou plus d’effet. Des recherches sont en cours pour inverser la tendance de molécules antalgiques mal utilisées (préférant 30% d’efficacité chez tous, plutôt que 80% chez peu). Quelques techniques de pointe pourraient prendre le relai (cf. La neuromodulation, la simulation magnétique transcrânienne) Comment la kinésithérapie, qui est plutôt une technique ancienne, peut-elle aussi entrer en jeu dans ce rôle antalgique ?
- Des chercheurs ont montré la place du psychisme dans l’intensité de la douleur. Qu’en est-il justement de l’impact du psychisme pour faire baisser la douleur ?
- Qui est le groupe NOI ? Comment les avez-vous rencontré ?
- Faisant le constat de 20% de la population mondiale souffrant de douleurs chroniques et invariablement dans l’attente passive du soulagement, Noi souhaite renverser la tendance en travaillant sur un "holisme scientifique" comme le groupe le dit lui-même. Qu’est-ce que sa philosophie éducative, son "éducation à la santé" ?
- Qu’est-ce que c’est concrètement ce que NOI appelle son approche biopsychosociale définie par le rapport entre le physiologique, l’environnement et le mental ?
- En quoi les recherches et expériences du groupe NOI peuvent changer les choses dans la vie du malade chronique ?
- En quoi certaines thérapies manuelles et la kinésithérapie vont-elles pouvoir aider le malade ?
A noter:
Mort le 25/03/12 du chercheur Aingsley Iggo, découvreur du rôle des nocicepteurs. Fondateur de l’IASP, International association of the Study of Pain.
NOI groupe, 2e conférence Neurodynamics: nouveautés en neurosciences, Adélaïde, 26-28 avril 2012
Milan 2012 congrès international sur la douleur, 27-31 août 2012
Comments
Cet article doit il rester sous forme interrogatoire ?
Non. Tu n'as pas dû repérer que ces questions pour un entretien avec un kiné ėtaient dans la liste des choses à faire.
C'est la proposition que je fais à ce monsieur. J'attends le retour. Et je le vois cet après-m. Si tu as d'autres idées pour l'interview, fais vite signe.
La place dans la gestion de la douleur par la sophrologie caycédienne
C'est mon cas, ça marche!
Et celle aussi par yoga ou Qi Gong
Moi c'est la biokinergie qui marche d'enfer.
On va parler de "thérapies manuelles" au pluriel. Yoga et chi-qonk ne sont pas des thérapies manuelles. Mais sans doute des thérapies.
Le but de l'entretien est de montrer le nouveau regard des neurosciences associées aux thérapies manuelles sur la gestion de la douleur par la compréhension des mécanismes et des chimies fabriquant la souffrance. On en saura plus dans l'interview.