Bien que nous ne voulons déranger en rien le déroulement de la procédure, permettez pourtant que des malades s’interrogent sur le sens de ce procès.

Oui ou non, la maladie de Lyme chronique est-elle reconnue en France?

Existe-t-il, oui ou non, une prise en charge médicale appropriée des nombreux malades affectés par cette maladie et ses conséquences graves dans leur vie personnelle et professionnelle?

Oui ou non, en l’absence de traitement «officiel», ou récidivant en dépit de ce traitement, un certain nombre d’entre eux a-t-il été soulagé, voire guéri par l’absorption du TicTox fabriqué par Mr Christophe?

Au nom de quoi serait-il plus juste, pour les malades et toute la société, que soient obligatoirement appliquées et respectées des recommandations médicales obsolètes, voire dangereuses par leur obsolescence même, plutôt que, pour un malade en détresse, la prise personnelle, volontaire et consciente d’un complexe d’huiles essentielles, certes non homologué comme médicament, mais efficace dans ses effets immédiats et à plus long terme et sans effets secondaires dangereux avérés?

Les accusations portées par les plaignants contre Mr Christophe rendent-elles plus juste socialement et plus vrai scientifiquement et médicalement leur déni de la maladie de Lyme chronique? Ce déni en devient-il lui-même plus acceptable par les malades?

Pourquoi s’en prendre aux personnes qui aident les malades abandonnés par les instances qui ont le devoir de s’occuper d’eux?

Le temps et l’argent dépensés pour ce procès ne serait-ils pas plus utilement employés à la recherche sur la maladie, les tests diagnostiques plus fiables, les traitements plus efficaces?

Cette liste des questions que le procès contre Mr Christophe suscite chez les malades est loin d’être exhaustive et tel n’est pas notre but.

Se pose clairement non seulement la question des thérapies "alternatives" mais la question des thérapies tout court. Car les "Alternatives" ne sont alternatives à rien souvent puisque bien des patients n’ont même pas eu l’accès aux premiers traitements, à savoir une antibiothérapie de base.

Les malades ont le choix de quoi ?

La police sanitaire, missionnée pour vérifier l’utilisation à bon escient des médicaments, ne devrait-elle pas se réjouir de voir d’autres solutions...? de les aider à émerger ? Les médecins et experts ne devraient-ils pas plutôt les encourager ?

Sur le site canadien de Passeport Santé on relève cette courte citation de l’OMS, sans doute plus valable pour les pays développés: «L’OMS encourage les pays à fournir des approches et des remèdes traditionnels sûrs et efficaces au sein de leurs systèmes de santé publics et privés.»

L’Afssaps et le Conseil de l’Ordre se préoccupent-ils réellement du sort des personnes traitées avec le Tictox et de leur devenir ?

L’Afssaps et tout un système de santé portent l’entière responsabilité du sort des malades, ces malades rejetés par la médecine faute de diagnostic ( impossibilité d’être reconnus donc traités), délaissés faute de résultats sur le long terme (impossibilité de prescriptions d’antibiotiques au-delà des 28 jours des recommandations de l’IDSA), et maintenant privés du Tictox et contraints de trouver encore tout seuls de nouvelles issues (impossibilité de suivi par des médecins non informés ou apeurés).

Qu’adviendra-t-il de cette souffrance? Concrètement que va-t-on faire de ces malades? Et question cruciale que fait-on de plus pour vaincre la maladie ?

Il aurait été plus utile, efficace et responsable pour l’Afssaps et ses commanditaires de s’occuper du PIP et autres dangers publics que de chercher la petite bête au directeur du laboratoire Nutrivital. Et il serait plus intelligent de s’occuper de Borréliose, réellement et sérieusement.

Qui sont les "charlatans" ?

Non, il ne semble pas qu’il faille mettre le Tictox au banc des accusés, mais plutôt qu’il faille y mettre tous ceux qui l’y ont conduit.

J’ai porté plainte "pour non assistance à personne en danger écrit simplement monsieur Christophe."

Notre démarche a pour but de faire comprendre au tribunal et par delà au public, aux scientifiques et aux médecins, ainsi qu’aux responsables de l’autorité publique chargée de la santé que les faits sont têtus et que ni l’aveuglement, ni la surdité, ni la répression n’ont d’efficacité dans une telle situation.

Les malades doivent être entendus. Ils sont prioritaires sur tout autre motif d’intérêt personnel ou de groupe.

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de nos salutations respectueuses.