Remarque préalable importante de l’auteur : cet article ne prétend pas être exhaustif, mais il apporte un éclairage particulier à partir d’informations sélectives du documentaire et du débat. Le détail des Questions-Réponses à la fin du débat n’est pas présenté ici.


Par une belle soirée d’été, des personnes affluent vers la salle de l’Auditorium. La beauté classique des lieux est saisissante et présage de la qualité exceptionnelle de la soirée qui s’annonce : projection en avant-première du film Les sacrifiés des ondes suivi d’un débat.
Les spécialistes intervenants dans le film ou dans le débat: Professeur Luc Montagnier, Professeur Dominique Belpomme, Docteur Philippe Lebar, Docteur Gérard Dieuzaide, Docteur Pierre Souvet, Docteur Jean Paul Biberian, Docteur Annie J.Casco, Maître Richard Forget, le journaliste scientifique Maxence Layet et le réalisateur Jean-Yves Bilien.
Le documentaire commence, alternant des témoignages poignants de malades électro-sensibles et de réponses en écho des spécialistes de ce domaine [1].

Les malades électro-sensibles interviewés relatent différents symptômes qui se révèlent progressivement invalidants :

  • symptômes neurologiques : brouillard mental, perte de mémoire, perte de concentration, fourmillements, maux de tête, étau cérébral, difficulté d’élocution, perte de la parole.
  • symptômes neurovégétatifs : malaise généralisé, sensation d’évanouissement, entraînant une phobie sociale, troubles du sommeil.
  • symptômes oral : inflammations ORL, acouphènes.
  • symptômes articulaires : mauvaise spasticité des muscles, blocage des membres, perte de l’usage des membres, douleurs articulaires.
  • symptômes cardiaques : arythmies cardiaques.
  • symptômes digestifs
  • fatigue, épuisement, dépression, burn-out.


Leur diagnostic s’est avéré difficile suite à des errances médicales : les doutes et le manque de formation des médecins consultés entraînant de faux diagnostics et souvent l’attribution d’une étiquette psychiatrique. Tous ont souffert d’un manque d’écoute, d’un sentiment de « non assistance de personne en danger » et hélas d’humiliations répétitives.
C’est un combat incessant qu’ils ont mené pour être reconnus, et leur engagement dans la lutte contre le déni est permanent. Les scientifiques présents et Maître Richard Forget, avocat spécialisé, sont convaincus de la nécessité de ce combat.
Ils complètent les témoignages en nous présentant la réalité de ce syndrome :

  • Les sources de champs électromagnétiques sont partout dans notre environnement, comme le précise le journaliste Maxence Layet : micro-ondes, 3G, fi, téléphones mobiles, antennes - relais, réseau électrique, transformateurs, lignes à haute tension…Il fait référence ainsi que Annie J.Casco à différentes études existantes[2].
  • L’ aggravation des symptômes se produit au cours du temps : notion d’intolérance aux CEM et notion de susceptibilité individuelle aux CEM, puis finalement d’électrosensibilité. (Professeur Dominique Belpomme)


Les outils de diagnostic de cette électrosensibilté sont présentés par le Professeur Luc Montagnier, le Professeur Dominique Belpomme et le Docteur Philippe Lebar : analyses pour mesurer le stress oxydatif, détection des marqueurs : (histaminine, protéines de la famille HSP, marqueurs d’ouverture de la barrière hémato-encéphalique, variation de la mélatonine) et un autre outil précieux, l’Encephaloscanner, écho doppler qui permet de mesurer le taux d’oxygénation du cerveau.
Un protocole standard de traitement existe (Professeur Dominique Belpomme) : améliorer la circulation cérébrale, tonifier le système nerveux, prendre des anti-oxydants, et des anti-histaminiques.
Deux niveaux de lutte sont à mener en parallèle, comme le soulignent les professionnels de santé présents lors du documentaire ou sur le plateau :

  • Prendre des mesures de protection générale : l’alerte des pouvoirs publics est urgente afin d’obtenir le vote et l’application de lois limitatives plus strictes pour les opérateurs de téléphonie. Il y a également nécessité de faire reconnaître en maladie professionnelle cette électrosensibilité pour les professions exposées.
  • Mettre en place des mesures de protection particulière: limiter l’utilisation des portables et du WIFI, proscrire les téléphones sans fil, vivre à distance des sources nocives, protéger les logements exposés, faire déposer les amalgames dentaires, éviter le port de vêtements synthétiques… La solution de s’installer en zone blanche ou de créer dans l’avenir des zones refuges reste possible pour les cas extrêmes car peu satisfaisante sur le plan social.




Du plus profond de mon fauteuil confortable, le trouble s’installe :
Electro-Hyper-Sensibilité et borréliose, y aurait il un lien ?  Mêmes symptômes, même labyrinthe médical, même méconnaissance de la majorité des professionnels de santé, même déni… mêmes mesures de protections individuelles, même nécessité d’alerte des pouvoirs publics…Pascal n’a-t’il pas dit « Tout est lié, tout se tient dans la nature » ?
L’impression se confirme par la vision globale du processus présentée par le Professeur Montagnier lors du débat :
Le stress oxydatif (dû à la pollution, aux vaccins, aux CEM…) entraîne une sensibilité de la muqueuse intestinale qui elle-même provoque une altération de la barrière hémato-encéphalique. C’est la porte ouverte à une invasion bactérienne dans le système nerveux central. S’attaquer au stress oxydant est indispensable, les traitements existent actuellement.

Conclusion de votre serviteur rédacteur :
L’œuf et la poule sont donc enfin clairement identifiés. En cas d’E-H-S, les borrélies profiteraient de cette fragilité induite de la barrière hémato-encéphalique pour s’installer sournoisement dans le cerveau. Elles se cacheraient dans des biofilms, véritables forteresses inattaquables pour deux raisons : difficultés de trouver des traitements adaptés et supportables pour franchir la barrière hémato-encéphalique et difficultés d’éradiquer ces biofilms sans risque de reformations ultérieures de nouveaux biofilms.

Electro-Hyper-Sensibilité et borréliose : même combat, tout pourrait donc bien être lié !



NDLR : pour poursuivre votre information, consultez le site de l’Association Santé Environnement France, ASEF et le forum des ehs sur internet.

Notes

[1] Pour en savoir plus sur ce documentaire, se reporter au site de Big Bang Boum, site des films réalisés par Jean Yves BILIEN. Le DVD du documentaire (film/ précautions et préventions) est en vente ou en location en ligne.

[2] les études citées : INTERPHONE, étude de référence réalisée par l’OMS; Etude du quartier de LARDENNE; CEFALO; Etudes de Nancy WERTHEIMER. Institut RAMAZZINI; Etudes de Dirk ADANG; Etude de 2005 de l’AFSSET; Etude d’Association Santé Environnement France; Revue EPIDIOMOLOGIE (études sur les enfants TDAH)