LA TIQUE : ENNEMIE N°1

La Borréliose de Lyme est une infection causée en Europe par des bactéries du genre Borrelia qui peut se transmettre par la piqûre de tiques (voire d’insectes). Les tiques infestent particulièrement les régions boisées, les herbes hautes et les taillis. En se nourrissant du sang d’animaux porteurs de la bactérie (souris, écureuils, renards, cervidés…) elles peuvent contaminer les humains.
Les seules préventions sont l’usage de répulsif; le port de vêtements longs, fermés, sombres; de bien s’inspecter au retour de balade; de laver ses vêtements et les passer au sèche-linge. Si vous êtes piqué, la tique doit être retirée dès qu’elle est découverte. Il ne faut pas écraser le corps mais utiliser une pince à épiler, une « pince à tique » (en pharmacie) ou mieux, la "carte à tique". 
  Les symptômes d’une Borréliose varient d’une personne à l’autre. Dans la moitié des cas un érythème migrant (plaque rouge autour de la morsure) apparaît entre trois jours et un mois après la piqûre. La fièvre, une impression de grippe sont aussi des signes. Les symptômes plus tardifs peuvent atteindre tous les organes et sont extrêmement variables sur fond de très grande fatigue: maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, gonflements des ganglions lymphatiques, problèmes digestifs, atteintes oculaires, neurologiques, etc.
   La maladie en touchant les articulations, le cœur, le cerveau, le système nerveux central, entraîne de très graves problèmes. La Borréliose de Lyme est souvent confondue avec d’autres pathologies. Il est primordial de consulter immédiatement un médecin. Les antibiotiques sont efficaces quand ils sont administrés en début d’infection. Sinon la maladie devient chronique et sa guérison hypothétique. Il faut être d’autant plus vigilant que la bactérie peut se mettre en veille et ne devenir active qu’au bout de plusieurs années: incitez votre médecin à s’informer.  
C’est la 1ere maladie vectorielle aux USA. Au Canada les lieux infestés sont listés; en Allemagne des spots TV de prévention sont diffusés. En France, l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire) déplore l’absence d’études systématiques régionales comme nationales. Hormis les  régions toujours citées: Alsace, Auvergne, certains autres territoires, pourvus ou non de grands massifs forestiers, sont des foyers d’infections très actifs mais non pris en compte par les autorités publiques. La progression des habitats péri-urbains vers les zones rurales, la proximité avec les milieux sauvages, le fractionnement des espaces naturels contribuent à la propagation de l’infestation. On trouve des tiques jusque dans les aires de jeux en ville !
Face à une pathologie difficile à détecter, encore classée, malgré sa fréquence, dans les maladies rares, l’absence de politique sanitaire a pour effet que les malades ne sont pas repérés, ou pas traités, et souvent livrés à eux-mêmes.
ReBL Ed° RBLF 11/2012 (CC) BY-NC-SA 
➢ Pour toute information médicale sur la maladie et ses co-infections, le site très complet du Dr Georges: http://www.maladies-a-tiques.com/
➢ Pour joindre des associations nationales: 
◦ France Lyme http:// www.francelyme.fr 
◦ et la récente Lyme sans frontières http:// associationlymesansfrontieres.fr
➢ Pour comprendre le déni de ce problème de santé publique, le site du RBLF: http://www.reseauborreliose.fr