Dès les premières images le film délivre l’ensemble des questions abordées par la suite : absence de prévention, catalogue impressionnant des symptômes, difficultés des diagnostics, incurie de la médecine, traitements difficiles, barrage du Consensus de 2006. Une exposition du sujet exemplaire sur des images et une musique captivantes.

Tout est évoqué. Et bien que n’étant pas axée sur la mise en exergue du déni scientifique, le film le révèle peu à peu en creux: Pourquoi ces malades ne sont-ils pas soignés, pourquoi les traitent-on de fous ? Pourquoi leur maladie avec ces co-infections est-elle si compliquée à soigner ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’information préventive, de formations médicales, de recherche scientifique ?

L’enquête de terrain menée en Amérique, en Afrique, en Europe est riche et instructive; les intervenants spécialistes, choisis à bon escient, sont conduits par la réalisatrice à livrer des explications pédagogiques ou des interrogations parlantes. On imagine le travail considérable de documentation et de réalisation qu’il a fallu faire. On soupçonne que les choix de montage pour rester dans le fil de l’histoire et pour capter l’attention de celui qui découvre la maladie, ont dû être une tâche ardue pour que le véritable imbroglio que représente la réalité du déni ne vienne pas brouiller la nécessaire limpidité du reportage.

Un documentaire complet et capital pour introduire le grand public dans cette problématique invraisemblable d’une pathologie refusée.

Il apparaît dans les premières réactions que le téléspectateur a bien retenu l’essentiel et gardera en tête la question : Mais pourquoi rien n’est fait ?

Quand les tiques attaquent, légitimé désormais par l’explosion de l’audimat, est d’une force incroyable et déjà un incontournable du combat contre le silence.

Posté par le Dr Richard Horowitz sur Youtube.