Tiques : mieux vaut prévenir que guérir
Posted on Thursday 15 August 2013, 11:54 - updated on 15/08/13 - MÉMO - Permalink
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Partout en France, on rencontre des tiques porteuses de borrelia ainsi que de plusieurs autres agents pathogènes, en tous lieux couverts de végétation, boisés et humides, parcs, jardins publics ou privés... en toutes saisons, et plutôt du printemps à l’automne.
Maladie émergente pas rare, la borréliose (avec ses co-infections) croît sans être détectée.
Ignorant la cause de leurs souffrances, les malades, sans soins, dans l’errance médicale, sont classés hypocondriaques ou fabulateurs.
L’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) déplore l’absence d’études systématiques. Et il n’y a aucune signalétique sur les zones infestées, ni prévention, ni moyens pour la recherche: c’est la politique de l’autruche!
Si toutes les tiques ne sont pas porteuses, des insectes piqueurs peuvent l’être à leur tour.
La seule prévention repose sur la vigilance du public:
- l’usage de répulsifs;
- le port de vêtements couvrants;
- le choix de vêtements de couleurs sombres pour ne pas attirer les acariens (ou clairs pour bien les voir);
- des vêtements lisses pour éviter que les bêtes ne s’accrochent au passage;
- les bas de pantalons glissés dans les chaussettes;
- les manches longues jusqu’aux poignets;
- une inspection corporelle minutieuse au retour de balade, ou en rentrant de zones jugées à risques ou même de déplacement au jardin (!).
Une tique découverte doit être retirée sans délais, vivante, avec soin et une pince à épiler, un tire-tique ou une "carte à tique" achetés en pharmacie.
Ne jamais tenter de tuer la tique en l’écrasant, la brûlant, en l’inondant d’huile ou d’alcool ! Si elle est infectée, elle contaminera à coup sûr le porteur en régurgitant le contenu de son estomac.
Si une plaque rouge se forme autour de la morsure (40 à 60% des cas), ou si un symptôme grippal apparaît (pas systématique), consulter sans tarder un médecin. Une antibiothérapie immédiate de 20 jours est alors strictement recommandée. Attendre au minimum 2 semaines pour effectuer un test de détection, les anticorps marqueurs de l’affection ne pouvant être perçus avant, quand ils le sont. Quand ils le sont... car les tests ne sont absolument pas fiables et seul l’état de santé du patient et ses symptômes seront révélateurs.[1]
Pour le RBLF, Moutsie, herboriste et ethno-botaniste, fondatrice de l’association l’Ortie,[2] donne quelques conseils préventifs lorsqu’on constate une morsure de tique sans autre signe visible (voir l’encart).
Pour nombre de personnes avoir toujours de l’argile chez soi prévient bien des soucis; dans ce contexte on voit encore son utilité ancestrale. L’huile essentielle de lavande est aussi un incontournable de la pharmacopée familiale de base.
Avec ou sans méthode naturelle, il faudra surveiller une évolution possible, mais sans panique: toutes les tiques ne sont pas infectées; et tout le monde n’est pas susceptible de développer une infection !
Quoi qu’il en soit ne pas jouer avec le feu. La prévention est désormais le B-A-ba de nos sorties.
Notes
[1] La situation en France étant celle du déni de la maladie (hormis en première atteinte) avec l’absence de vrais tests, l’absence de médecins au courant, l’absence de pouvoirs publics investis, on comprend bien qu’il faille absolument se prémunir pour ne pas laisser une infection s’installer à notre insu.
[2] Moutsie est l’auteur de plusieurs livres-guides sur les plantes de nos jardins. On la découvrira également dans une émission de France culture (01/09/12): "Lectures de paysage".